Billet du 18 mars 2022 : De Popeye à Dirty Plotte

Il sera question de bandes dessinées au début et à la fin de ce billet hebdomadaire. Si la seconde est bien québécoise et plutôt contemporaine, la première est directement tirée du répertoire américain. Le personnage de Popeye, créé en 1929 par Elzie Crisler Segar, est inspiré par Frank Fiegel, un célibataire natif de Chester, Illinois, tout comme Segar.

Bagarreur et fumant la pipe de maïs, Fiegel amusait l’enfant qu’était Segar. C’est pourquoi il s’en est inspiré pour créer ce qui fut d’abord un personnage secondaire de sa bande dessinée The Thimble Theatre, avant de devenir la vedette de ses propres aventures. Généreux et reconnaissant, E.C. Segar a partagé avec Fiegel une partie de la fortune que lui ont rapportée la bande dessinée Popeye et ses produits dérivés.

Illustration réalisée à partir d’une photo floue de Frank Fiegel. (Source : Baskerville Productions)

Lire Sur les traces du vrai Popeye, magazine Sphères, 23 mars 2020.


L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) est en voie de rejeter la demande de recommandation du vaccin québécois Medicago, contre la COVID-19. C’est Guillaume Lemay-Thivierge qui sera déçu. Mais beaucoup d’autres à travers le monde aussi.

La raison ? Un des actionnaires de Medicago, dont les produits sont tous à base d’herbes, est le cigarettier Philip Morris. Depuis longtemps, l’OMS rejette toute collaboration et toute entente avec des acteurs de l’industrie du tabac. Les règles du jeu étaient claires et Medicago a décidé de s’essayer quand même.

J’ose croire qu’aucun des actionnaires de Johnson & Johnson, Pfizer ou Moderna n’œuvre dans une industrie dont les produits s’avèrent néfastes pour la santé des humains. Sinon, ce serait un tantinet hypocrite.


Dans le cours de français

Un Chromebook est un ordinateur portable fonctionnant sans système d’exploitation. Il constitue un terminal internet offrant plusieurs possibilités à partir d’applications, plutôt que de logiciels.

Dans l’exercice de mes fonctions, je dois régulièrement écrire Chromebook au pluriel. Comme il s’agit d’un nom propre, j’avais d’abord tendance à lui garder son C majuscule et à le laisser invariable, mais quelque chose me dérangeait chaque fois. D’autres marques, comme Frigidaire et Mobylette, sont devenues tellement courantes dans l’usage qu’on en a fait des noms communs. On peut ainsi oublier la majuscule et les accorder en nombre.

Du côté de mes collègues, qui attachent la même importance que moi à la qualité de la langue française, les avis sont partagés. Certains accordent, d’autres non. Je me suis donc décidé à demander l’avis de l’Office québécois de la langue française (OQLF). Voici un extrait de la réponse que j’ai reçue :

Chromebook étant une marque de commerce, il faut considérer le mot comme un nom propre réservé dont l’usage est destiné à une utilisation précise dans un contexte commercial. Ces noms s’écrivent en romain et prennent généralement une majuscule initiale marquant leur caractère propre. Puisqu’il s’agit d’un nom propre, Chromebook ne prendra pas la marque du pluriel. En contexte, nous vous suggérons d’écrire, par exemple : «n’oubliez pas de vous présenter en classe demain avec vos Chromebook» ou «je vous invite à ouvrir vos portables Chromebook».

OQLF, le 16 mars 2022.

C’est maintenant clair, on n’accorde pas !


Dans le cours d’économie

Il n’y a pas de cours d’économie à l’école primaire, mais bon.

Voulez-vous un bel exemple d’investissement à long terme qui, 15 ans plus tard, rapporte encore d’importants dividendes ?

En février 2007, le Canadien de Montréal échangeait son défenseur Craig Rivet aux Sharks de San Jose, en retour de Josh Gorges et d’un choix de première ronde au repêchage. Ce choix allait permettre au tricolore de mettre la main sur son futur capitaine, Max Pacioretty.

Onze ans plus tard, en 2018, Pacioretty a pris le chemin de Las Vegas, moyennant Tomas Tatar, qui a rendu de fiers services au CH, et Nick Suzuki. Ce dernier représente le futur de l’équipe, celui qui en sera la grande vedette, probablement le capitaine. Il est sous contrat jusqu’en 2030 avec le Canadien. S’il se rend jusqu’à terme, l’échange de Craig Rivet, réalisé par Bob Gainey, aura échelonné ses retombées sur 23 ans. Rien de moins.


Dans le cours d’univers social, section histoire

En 1991, l’Ukraine a voté à 90 % son retrait de l’URSS. D’aucuns prétendent que Vladimir Poutine est actuellement en train de lui faire payer l’éclatement de l’URSS.

Pourtant, le grand responsable de l’éclatement de l’URSS est Mikhaïl Gorbachev, aujourd’hui âgé de 91 ans. À voir le président russe bombarder sans scrupule les civils ukrainiens, incluant de nombreux enfants, je me demande ce qu’il pense de la situation.


Dans le cours d’art dramatique

Le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, s’est adressé au Parlement canadien et au Congrès américain, cette semaine.

Aux Canadiens, il a dit et répété : «Imaginez si…».

Aux Américains, il a montré des images.

Dans les deux cas, il a touché les cœurs. Il a démontré à quel point il est un excellent communicateur.


Dans le cours de musique

J’ai appris que le groupe montréalais Men Without Hats avait lancé un nouvel album, le 11 mars. Celui-ci a pour titre Again, part 2. Le nom m’a ainsi incité à fouiller sa discographie afin de dénicher le « part 1 » qui m’avait complètement échappé. Ce dernier est en fait un EP paru en 2021, alors que la sortie de la semaine dernière constitue la première compilation de nouveautés en plus de dix ans pour le groupe.

À travers la pièce If the World Should End Today, que je vous suggère en #musiquebleue dans ce billet hebdomadaire, le son new wave que Men Without Hats nous avait offert dans ses succès des années 1980 nous revient immédiatement en tête. C’est un retour dans le passé, celui de mon adolescence, avec du matériel entièrement nouveau.

Men Without Hats – If the World Should End Today – Again, part 2 – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

On appelle fanzine une publication créée par des passionnés, pour des passionnés. Parmi les plus populaires, il y a les bandes dessinées. Et dans le lot, se trouve la série Dirty Plotte, de l’auteure québécoise Julie Doucet, publiée entre 1991 et 1998 par Drawn & Quarterly. C’est pour l’ensemble de cette œuvre que madame Doucet, le 16 mars, a remporté le Grand Prix du Festival de la BD d’Angoulême, en France.

Ce festival est à la bande dessinée ce que le prix Goncourt est au reste de la littérature. Établi depuis 1974, c’est la première fois qu’il remet sa plus haute distinction à une personne originaire du Québec, et la troisième fois qu’il sacre une femme. Michel Rabagliati a déjà été récompensé deux fois lors de cet événement annuel, mais dans d’autres catégories que le Grand Prix.

En entrevue à France Culture, Julie Doucet a dû expliquer au journaliste Tewfik Hakem la signification du nom de sa série. Ceci a donné lieu à un moment de radio des plus amusants !

Lire le reportage et entendre l’entrevue de Julie Doucet sur France Culture.


Billet du 11 mars 2022 : 🇺🇦 🕊

J’ignore jusqu’où ira Vladimir Poutine dans ses visées territoriales, mais une armée qui bombarde un hôpital et une maternité démontre qu’elle est capable des pires atrocités.

Dans le cours de français

Il y a quelques semaines, j’expliquais ici la distinction entre Pékin et Beijing, pour désigner la capitale chinoise.

Lire mon billet du 11 février dernier.

Une situation très similaire se présente pour désigner la capitale de l’Ukraine. Doit-on écrire Kiev ou Kyiv ? Et comment doit-on prononcer le nom ?

Alors que Kiev apparaît sur à peu près toutes les mappemondes et tous les atlas, de plus en plus de médias optent pour l’appellation Kyiv. La réalité est que Kiev ressemble davantage à la prononciation russe. Du temps de l’URSS, soit de 1922 à 1991, la prédominance lui était accordée. Kyiv, ou Kyïv, en revanche, constitue la manière ukrainienne de nommer la cité.

Sous la plume de Jean-Benoit Nadeau, le magazine L’actualité fournit une explication détaillée et complète sur la question. Un article des plus intéressants qui relate également les origines, dans plusieurs langues, des noms France, Allemagne, Espagne et Toronto, entre autres.

Lire l’article de Jean-Benoit Nadeau dans L’actualité.


Dans le cours d’éthique et culture religieuse
Section Ouverture sur le monde

Certains reculent pour mieux bondir, d’autres le font pour rétrograder. Le gouverneur de la Floride, Ron DeSantis, appartient à la seconde catégorie. En l’espace de quelques jours, le républicain a posé deux gestes qui démontrent sa fermeture tant face aux positions des autres que devant les réalités d’aujourd’hui.

Il a d’abord fustigé un groupe d’étudiants parce que ceux-ci portaient le couvre-visage, alors qu’ils se trouvaient tous à moins d’un mètre de distance l’un de l’autre, pendant qu’il prononçait un discours dans une université.

Voir la vidéo.

Ensuite, il a endossé une loi votée par le Sénat de son État, loi interdisant les enseignements sur l’identité de genre et l’orientation sexuelle dans les écoles primaires. Ces cours, dans les milieux où j’ai enseigné, ont pourtant permis aux élèves de développer et entretenir une grande ouverture non seulement devant les communautés LGBTQ+, mais également entre eux.

Le gouverneur DeSantis fait partie de celles et ceux qui, prétendant prôner la liberté, n’assurent en réalité que la leur.


Dans le cours de musique

C’est au cours des derniers jours que j’ai découvert Le Portier, un duo composé de l’auteur-compositeur-interprète Jesse Proteau et du directeur musical Vincent Réhel. Les acolytes, confinés durant la pandémie, ont travaillé à distance à la production de l’album Cérémonie, sorti vendredi dernier. Son relaxant, paroles intéressantes, instruments acoustiques, l’agencement des pièces mérite au moins une écoute attentive. En #musiquebleue, voici Petite boîte.

Le Portier – Petite boîte – Cérémonie – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

Cette semaine, les gouvernements canadien et québécois ont annoncé des investissements majeurs pour la région Centre-du-Québec, alors que les compagnies BASF (Allemagne), General Motors (États-Unis) et Posco Chemicals (Corée du Sud) viendront s’y établir afin d’y concevoir un parc de développement de composantes pour batteries au lithium, qui fournissent l’énergie aux véhicules électriques. Avec cette annonce de l’arrivée de trois joueurs de grande importance, on espère attirer un assembleur et faire du Québec un pôle nord-américain dans la fabrication de ces batteries.

Avec l’entreprise Lion Électrique déjà établie à Saint-Jérôme, c’est toute une expertise dans le domaine qui est en train de se développer chez nous.


Billet du 4 mars 2022 : Le genre d’après-guerre

Il y a un siècle, la guerre qui devait mettre fin à toutes les autres était suivie d’une pandémie qui a affecté la planète entière. La Première Guerre mondiale, de 1914 à 1918, et la grippe espagnole, de 1918 à 1921, ont causé sept années de grande déprime et de pertes de vies humaines.

La pandémie de COVID-19 semble s’estomper, mais quelques vagues peuvent encore survenir. Parallèlement, l’invasion de l’Ukraine par la Russie démarre un conflit qui donne une impression de déjà-vu, quand en septembre 1939, l’Allemagne avait fait de même avec la Pologne. Il avait alors fallu six ans et deux bombes atomiques pour mettre fin aux hostilités. Les événements sont inversés, mais le monde semble en voie de revivre une situation semblable à celle d’il y a 100 ans.

À partir de 1921, par contre, et jusqu’en 1929, la planète a connu de très beaux moments avec les Années folles. Le bonheur oublié est revenu, jusqu’à atteindre un paroxysme. La même conjoncture s’est vécue de nouveau lors de l’après-guerre, entre 1945 et 1960.

L’histoire semble se répéter. Après une pandémie et un conflit que je souhaite court et limité, j’espère que la planète pourra de nouveau bénéficier d’un répit et d’au moins une décennie de paix et d’abondance. Nous le méritons bien.

D’ici là, accrochons-nous aux éléments de beauté de notre quotidien. Tout en vivant le moment présent, prenons parfois le temps de les capturer en sons et en images, de manière à pouvoir les retrouver lors d’instants plus moroses. Même lorsqu’il se cache derrière les nuages, le soleil est toujours dans le firmament. 


Et je cite :

« Le monde a besoin de paix et de beauté, ma maison en déborde. Je vais essayer de vous en envoyer un peu. »

Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de Québec solidaire, trois jours après être devenu père, le 2 mars 2022.

Dans le cours d’univers social

Je déniche beaucoup de matériel sur RAD, le laboratoire de journalisme de Radio-Canada, quand il s’agit de faire comprendre un enjeu politique ou social à mes élèves. Le site vise la clientèle cible des 18 à 34 ans, mais ses reportages vulgarisent suffisamment bien pour être saisis par les plus jeunes, tout en sachant également accrocher les plus âgés.

Désirant expliquer le conflit entre la Russie et l’Ukraine en classe, RAD m’a une fois de plus fourni la vidéo nécessaire pour compléter le travail. Le journaliste Haroun Aramis, de manière claire et concise, est parvenu à résumer le tout en quatre minutes. Si le sujet vous intéresse, je vous invite à visionner le reportage. Vous aurez la primeur, quelques jours avant mes élèves !


Dans le cours de français

Dans mon billet du 25 février, il était question de certains noms qui prenaient un genre différent, selon le contexte. Cette semaine, nous verrons qu’il en existe qui s’emploient aussi bien au masculin qu’au féminin, peu importe la situation.

Un des plus récents à avoir acquis l’autre genre est le mot trampoline. Depuis les débuts de son existence, ce nom est masculin. Toutefois, l’usage populaire et erroné du féminin a fini par permettre l’acceptation de ce genre dans tous les ouvrages de référence.

Parmi les autres noms qui s’emploient autant au féminin qu’au masculin, notons acre (l’ancienne unité de mesure agraire), après-guerre, après-midi, avant-guerre, avant-midi, country (la musique et la danse), enzyme, éphémère (l’insecte), harmonique, météorite, palabre (discussion pénible et interminable), perce-neige et phalène (espèce de papillon).

Devant tous ces noms, on peut sans problème employer un déterminant féminin ou masculin.


Dans le cours de musique

Il y a longtemps que je n’avais pas présenté une pièce instrumentale en #musiquebleue. Avec le lancement du nouvel album de Jean-Michel Blais, le 4 février dernier, l’occasion s’offre à moi sur un plateau d’argent. L’opus de 42 minutes, divisé en 11 plages musicales, constitue une première sortie en trois ans pour le compositeur. Il s’ajoute à quatre autres titres.

Tirée de l’album Aubades, voici la pièce Murmures.

Jean-Michel Blais – Murmures – Aubades – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

Il s’agit moins d’une bonne nouvelle, cette semaine, que d’un petit quelque chose qui fait jaillir notre fierté francophone. La mienne, en tout cas. La série de l’heure au Canada anglais, et un peu partout à travers le monde, est le drame médical Transplant, diffusé sur les ondes de CTV. L’actrice québécoise Laurence Leboeuf y incarne la docteure Magalie Leblanc, qui œuvre dans le milieu très cosmopolite d’un hôpital de Toronto. Dans l’épisode présenté le 1er mars, son personnage a pu s’exprimer en français lors d’une conversation avec sa sœur, personnifiée par Mylène Mackay.

Bien entendu, ce court extrait dans la langue de Molière passera inaperçu dans la version française de l’émission, diffusée sur Noovo. Dans sa forme originale comme dans sa traduction, la série en est à sa deuxième saison.

Voir un extrait de l’émission The Social CTV du 1er mars 2022, où Laurence Leboeuf est invitée pour parler de la deuxième saison de Transplant (en anglais).


Billet du 25 février 2022 : Un espace bombardé, une espace sur papier

Les cours d’univers social que je donnerai à mes élèves dans les prochaines semaines risquent de prendre une tangente différente de celle prescrite par le programme. La Russie qui envahit l’Ukraine marque un important tournant dans l’histoire, comme lorsque l’Allemagne avait pris la Pologne, en 1939. On sait ce qui a suivi.

Si la communauté internationale condamne massivement les attaques russes, plusieurs gros joueurs sur l’échiquier mondial ont préféré s’abstenir. C’est le cas notamment de la Chine, de l’Iran, de l’Inde et du Brésil. Une des origines du conflit est la demande d’obtention d’un siège pour l’Ukraine à l’OTAN. Si ce privilège lui avait été accordé, tous les pays membres auraient eu l’obligation de la défendre contre toute attaque d’un autre pays. Il est probable que Vladimir Poutine ait misé sur le fait que l’absence de cette représentation fournirait une excuse parfaite pour rester chez eux aux états frileux de s’en prendre à lui.

Après les premières salves russes, le Canada a annoncé que 120 soldats de la base militaire de Valcartier allaient être déployés en Lettonie, pays voisin de l’Ukraine, se joignant ainsi aux centaines d’autres membres des Forces armées canadiennes déjà présents dans la région.


Et je cite :

« Prendre le parti de Poutine, de quelque manière que ce soit, c’est prendre le parti d’un ennemi de la paix. »

Dan Rather, journaliste et animateur à la retraite, le 24 février 2022.

Dans le cours de français

Le mot espace est-il masculin ou féminin ? Prenez le temps d’y penser.

Dans un précédent billet, j’expliquais que les mots amour, délice et orgue devaient être accordés au masculin lorsqu’employés au singulier, mais au féminin quand ils prennent le nombre pluriel.

Voir mon billet du 28 août 2020.

Il existe certains mots dont le genre varie selon le contexte. Ainsi, orge sera féminin, sauf lorsqu’il est question d’orge perlé, qui prendra alors le genre masculin. L’hymne national d’un pays est masculin, mais l’hymne que l’on chante à Dieu est accepté dans les deux genres. Oeuvre est généralement féminin, mais il faut le voir au masculin dans un contexte d’art, d’architecture ou d’alchimie. Quant au mot espace, la plupart des dictionnaires lui confèrent un genre masculin dans tous les contextes, sauf en typographie. Ainsi, entre deux mots, sur un texte imprimé, on trouvera une espace.

Il existe aussi une multitude d’autres mots qui portent les deux genres. Nous les aborderons la semaine prochaine.


Dans le cours d’éducation physique

Je me réjouis en constatant l’excellent travail effectué par Samuel Montembeault, avec le Canadien de Montréal. J’ai eu l’occasion de le rencontrer et de l’interviewer à plusieurs reprises lors de ses années passées dans le hockey junior, toutes avec l’Armada de Blainville-Boisbriand. Il se distinguait comme l’un des meilleurs gardiens de but de la LHJMQ et en tant que personne fort sympathique.

Repêché par les Panthers de la Floride en 2015, il n’a jamais vraiment réussi à s’imposer avec l’équipe. Le Canadien l’a réclamé au ballotage l’automne dernier, suite à l’annonce du retrait de la compétition de Carey Price. La blessure de Jake Allen l’a ensuite établi comme gardien numéro un pour la saison. Malgré les déboires du club montréalais, Montembeault a su conserver d’excellentes statistiques devant son filet, remportant la Coupe Molson pour le mois de janvier.

Mercredi soir, il a obtenu son premier blanchissage en carrière, bloquant les 32 tirs des Sabres de Buffalo dans une victoire de 4-0 du CH. Avec ses performances de la saison, Samuel vient probablement d’assurer son avenir dans la LNH. Si le Canadien ne retient pas ses services au terme de la présente campagne, je demeure persuadé qu’une autre formation lui ouvrira la porte.

Plusieurs gardiens du Canadien ont obtenu des jeux blancs, au cours des précédentes saisons. À quand remonte la dernière fois qu’un portier québécois en avait réussi un dans l’uniforme tricolore ? Réponse après la bonne nouvelle de la semaine.


Dans le cours de musique

Une collaboration entre Corneille et Les Louanges peut paraître improbable, mais loin de sembler inintéressante. Dans Crash, pièce de l’album du même titre, Vincent Roberge, alias Les Louanges, nous offre ce plaisir. La voici en #musiquebleue.

Les Louanges (avec Corneille) – Crash – Crash – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

C’est plus qu’un cliché, c’est une réalité : il faut croire en ses rêves. Et la persévérance est la noblesse de l’obstination. Pierre Normandin s’est fixé un objectif et a tout mis en œuvre, sans découragement, pour l’atteindre. Aujourd’hui, il y a du fleurdelysé dans les blocs LEGO.

Enfant, Pierre Normandin s’amusait ferme avec ce jouet, sans se douter que sa créativité le mènerait un jour jusqu’à cette entreprise. Géographe de formation, c’est dans ce domaine, à l’emploi de plusieurs instances municipales, qu’il a œuvré la majeure partie de sa carrière. À la fin des années 1990, alors qu’Internet se trouvait en plein essor, il a joint quelques groupes d’adeptes du LEGO, en plus d’en fonder un pour le Québec.

Entre 2004 et 2008, Normandin a frappé trois fois à la porte de l’entreprise située au Danemark. Il y a rencontré des dizaines de cadres, à qui il a présenté son portfolio. Invité à créer une structure de son choix à partir d’un bac de blocs, le Québécois a ainsi reçu une convocation pour une entrevue formelle, au bout de laquelle on lui a offert l’emploi de ses rêves. Embauché comme concepteur débutant, il a acquis huit ans plus tard, le titre de concepteur sénior.

Établi à Billund, au Danemark, depuis 2008, Pierre Normandin vit maintenant de sa passion d’enfance.

Accéder à la page Linkedin de Pierre Normandin.


Mercredi soir dernier, Samuel Montembeault est devenu le premier gardien de but québécois en 17 ans à obtenir un blanchissage dans l’uniforme du Canadien de Montréal. Le précédent avait été réussi en 2005, par Yann Danis.


Billet du 18 février 2022 : Logan, Kamila et les intérêts supérieurs

Je ne peux m’empêcher d’établir un parallèle entre la jeune patineuse Kamila Valieva et le plus récent choix de première ronde du Canadien de Montréal, Logan Mailloux. Dans les deux cas, de hauts responsables ont rendu des décisions susceptibles de compromettre la suite de leur carrière.

Kamila a 15 ans et a échoué un test antidopage avant les Jeux olympiques. Logan avait 17 ans lorsqu’il a été dénoncé pour distribution de photos de nature sexuelle, sans le consentement de la personne concernée. C’est en raison de son jeune âge qu’on a permis à Kamila de demeurer aux Jeux, malgré le fait que l’enquête se poursuive. Logan avait personnellement communiqué avec les équipes de la LNH pour leur demander de ne pas le repêcher en 2021, le temps qu’il gère sa réhabilitation.

Avec pour résultat que Kamila, bien placée pour obtenir une médaille d’or, a croulé sous la pression et a complètement raté sa sortie en patinage artistique. Devant le monde entier, elle s’est montrée inconsolable. Si on l’avait disqualifiée, rien de tout cela ne se serait produit. La tache à son dossier se serait effacée plus vite que son humiliation.

Quant à Logan, le Canadien n’a pas respecté sa demande et l’a repêché. Jusque là, à peu près personne n’avait eu vent de ses agissements hors glace. À partir de là, tout le monde l’a appris et sa ligue lui a imposé des sanctions supplémentaires.

Ces deux athlètes sont jeunes et bourrés de talent. Parce que des adultes ont pris de mauvaises décisions, ils ont été plongés dans l’embarras et ne s’en sortiront peut-être pas. J’espère qu’on saura en tirer des leçons. L’avenir des jeunes doit toujours passer avant les intérêts pécuniaires.


Dans le cours de français

Qui donc possède un accent, les Français ou les Québécois ?

Dans une capsule diffusée par France Culture, l’historien Gérard Noiriel indique, à juste titre, qu’il est ethnocentrique que d’affirmer que telle ou telle population s’exprime avec un accent. Tous les parlers possèdent leurs déclinaisons et les élocutions diffèrent même d’une région à l’autre. On en compte quelques dizaines sur le seul territoire québécois.

Noiriel rappelle également ce que tous les linguistes savent, c’est-à-dire que le français parlé au Québec ressemble beaucoup à celui qui s’exprimait à Paris jusqu’au 17e siècle. En ce sens, et il l’affirme, ce sont plutôt les Français qui ont fini par prendre un accent.

Écouter la capsule de Gérard Noiriel sur France Culture


Dans le cours de français, deuxième période

Au-delà de l’accent, il y a la qualité de la langue. L’Office québécois de la langue française a longtemps et souvent été critiqué pour ses excès de zèle, mais force est d’admettre que plusieurs anglicismes, au cours des dernières décennies, ont grâce à lui été remplacés dans l’usage par les bonnes expressions françaises. C’est tout le contraire qui se produit de l’autre côté de l’Atlantique, alors que l’anglais est en train de ravager tout l’espace publicitaire de l’Hexagone.

Il était temps que l’Académie française rappelle tout le monde à l’ordre, cette semaine. Dans un rapport de 31 pages, à l’intérieur duquel elle dénonce les lignes publicitaires truffées d’anglicismes d’un grand nombre d’entreprises et d’organismes du pays, elle exhorte également les responsables à «tenir compte de la réalité sociale», dans le cadre d’une communication «claire et efficace».

Elle se montre sévère envers les entreprises de communication et les diffuseurs : « La communication actuelle est caractérisée par une dégradation qu’il est essentiel de ne pas considérer comme une fatalité. Il est de la responsabilité mais aussi de l’intérêt de ceux qui disposent des canaux d’information et de diffusion de veiller à redonner à la communication institutionnelle la qualité et l’efficacité que l’ensemble des publics est en droit d’attendre. Ils disposent des moyens de renverser la tendance actuelle. »

Je m’en réjouis.

Lire le rapport de la commission d’étude sur la communication institutionnelle en langue française, de l’Académie française


Dans le cours de musique

J’avais hâte d’entendre du nouveau matériel de Benoit Pinette, alias Tire le coyote. C’est le 11 février dernier que son plus récent album, Au premier tour de l’évidence, a vu le jour. J’ai pu l’écouter en entier et je n’en pense que du bien !

Si le falsetto de l’auteur-compositeur-interprète peut déranger l’ouïe de certaines personnes, sa poésie et ses mélodies s’intègrent parfaitement à mes goûts musicaux. Voici donc, en musique bleue, la pièce titre de l’album.

Tire le coyote – Au premier tour de l’évidence – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

Il est des choses que l’on souhaite au plus profond de notre être. Quand une série de résultats surpasse l’ensemble de ces attentes, la plénitude qui s’ensuit apporte son lot de joie et de moments de bonheur. Un fil conducteur relie ce genre d’éléments, cette semaine. Il a pour nom Charles Hamelin.

Il vient de clore sa cinquième et dernière participation à des Jeux olympiques d’hiver. Il l’a fait de brillante façon en remportant une sixième médaille, une quatrième en or. Déjà, c’est une gloire personnelle et une fierté collective qui rejaillissent sur l’ensemble d’un pays. Si on ajoute une touche technologique du diffuseur télévisuel, l’exaltation comble tant l’athlète et sa famille que les témoins de la scène.

Créant l’illusion que les trois se trouvaient dans la même pièce, Radio-Canada a virtuellement réuni Hamelin, à Pékin, avec sa conjointe Geneviève Tardif et leur fille, à Montréal. Ceci a donné lieu à un moment de télé des plus touchants.


Billet du 11 février 2022 : À l’école comme à Pékin, l’heure est à la persévérance

C’est aujourd’hui que se termine la semaine des enseignantes et des enseignants. Mes collègues et moi avons reçu des attentions et des témoignages tout aussi touchants les uns que les autres, au cours des derniers jours. Ce sont là des gestes et des paroles qui nous donnent l’énergie nécessaire pour entreprendre la seconde moitié de l’année scolaire.

Cependant, les élèves ont également besoin de cette vitalité renouvelée. Dès lundi, et pour toute la semaine prochaine, les activités liées aux Journées de la persévérance scolaire leur apporteront un peu de cet effet tonique. Le personnel verra à les intégrer à l’horaire des écoles primaires et secondaires.

Les adultes désirant mettre la main à la pâte pour encourager les adolescents à persévérer dans leurs études peuvent trouver les outils nécessaires dans l’espace parents du site internet des Journées.

Accéder à l’espace parents du site des Journées de la persévérance scolaire 2022


Dans le cours d’univers social
Section Géographie

Depuis une semaine, j’éprouve une grande fierté quand je vois flotter un drapeau canadien à Pékin. Je ressens tout le contraire lorsque j’aperçois ce même unifolié hissé, souvent à l’envers, sur des trains routiers aux États-Unis, en France et en Nouvelle-Zélande.


Et je cite :

« Question sérieuse : quand a-t-on déjà, aux États-Unis, autant parlé de ce qui se passe au Canada ? »

Rafael Jacob, chercheur associé à la Chaire Raoul-Dandurand, le 6 février 2022.

Dans le cours de français

Doit-on dire Pékin ou Beijing ? Pour simplifier les choses, mentionnons que Beijing est plus fidèle à la prononciation originale de l’endroit et que Pékin en constitue sa francisation. Comme un francophone dira Londres et non London, Florence plutôt que Firenze. En français, les deux appellations sont acceptées.

Peut-être avez-vous remarqué mon emploi du mot Pékin, quelques paragraphes ci-dessus. Mon choix émane simplement du gentilé, les Pékinoises et les Pékinois. En français, Beijingoises et Beijingnois n’existent pas.


Dans le cours d’univers social
Section Éducation à la citoyenneté

Mesdames les manifestantes et messieurs les manifestants, un peu de cohérence, s’il vous plaît. D’un côté, vous réclamez la liberté pour nos enfants, alors que de l’autre, vous les instrumentalisez pour bloquer un pont.

Décidez-vous.


Dans le cours d’univers social
Section Éducation à la citoyenneté

Alors qu’à l’Assemblée nationale du Québec les échanges volent tellement bas que le président ajoute régulièrement des expressions antiparlementaires à son index, on semble s’amuser un peu plus convenablement à la Chambre des communes. Le député Jacques Gourde, depuis toujours, fait partie de celles et ceux qui savent détendre l’atmosphère.

Sa question du 10 février en constitue un bel exemple. Il a réussi à me faire rire !

Source : YouTube cpac

Dans le cours d’éducation physique

Le Canadien de Montréal a un nouvel entraîneur-chef. Je risque ici deux prédictions. La première, Martin St-Louis demeurera avec l’équipe durant de nombreuses années. La seconde, c’est quelqu’un d’autre, et je ne parierais pas sur Patrick Roy, qui commencera la prochaine saison derrière le banc.

Je suis d’avis que St-Louis est là pour mettre de l’ordre dans le vestiaire et assurer une transition. La dernière fois que le Canadien avait nommé un entraîneur-chef sans expérience, c’était Mario Tremblay. Près de trente ans plus tard, c’est un souvenir que plusieurs souhaiteraient oublier. Les membres de l’organisation en sont conscients, j’en suis certain.


Dans le cours de musique

Roxane Bruneau a lancé deux albums : un en 2017, l’autre en 2020. J’ose croire qu’elle travaille sur du nouveau matériel et qu’une poésie toute fraîche signée de sa main se fera entendre sous peu dans nos écouteurs.

D’ici là, voici un extrait de son album Acrophobie, Si jamais on me cherche.

Roxane Bruneau – Si jamais on me cherche – Acrophobie – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

La guerre détruit. Rebâtir des villes bombardées est une chose, mais lorsque la destruction atteint un patrimoine culturel, la perte est immense. Ainsi, les frappes de l’État islamique, en Irak, ont anéanti nombre d’objets historiques et d’œuvres d’art.

Une collaboration des experts du Musée du Louvre avec leurs homologues de celui de Mossoul permet à ces derniers de restaurer une bonne part de ce patrimoine, dont certaines pièces datent de près de 3 000 ans. Au-delà de la récupération de ces objets précieux, une telle coentreprise, qui transcende toutes les frontières, constitue pour moi quelque chose de remarquable.


Billet du 4 février 2022 : Des clins d’œil et des camions

Il y a longtemps que l’actualité n’avait pas été aussi généreuse que cette semaine. Même si la pandémie demeurait en trame de fond d’à peu près toutes les nouvelles, ça faisait changement de voir la santé publique et les hôpitaux être relégués au second plan. La liste de sujets à commenter est longue. Alors, ne perdons pas de temps.

Clin d’œil d’univers social

Il y a un an et demi, Erin O’Toole suggérait, dans une vidéo devenue virale, que le bureau de Justin Trudeau soit déménagé dans une toilette chimique installée près du parlement.

Voir la vidéo

Où se trouve le bureau de monsieur O’Toole, depuis mercredi soir ?


Dans le cours de musique

Suivant Neil Young et Joni Mitchell, Gilles Vigneault a lui aussi demandé à la plateforme Spotify de cesser de diffuser sa musique. Les trois artistes réagissent ainsi afin de protester devant la diffusion du balado de Joe Rogan, qui propage à grande échelle de la désinformation concernant les mesures sanitaires. Les demandes ont été déposées il y a plusieurs jours, déjà. Au moment où j’écris ces lignes, leurs titres demeurent disponibles pour écoute sur Spotify. Est-ce une partie de bras de fer qui s’annonce ?


Clin d’œil de mathématiques

À propos de Joe Rogan, il a mentionné en ondes, la semaine dernière, que plus de 50 000 camions convergeaient vers Ottawa. Selon les chiffres de la police de la capitale canadienne, il faudrait diviser ce nombre par 25.


Clin d’œil d’éthique et culture religieuse

La cause des camionneurs mérite d’être entendue. Qu’on soit d’accord ou non, la parité qu’ils demandent avec le personnel de la santé, en ce qui concerne la non-obligation vaccinale, se justifie aisément. Les dérapages et les changements de revendications, d’ailleurs dénoncés par les instigateurs de la manifestation, viennent plutôt de groupes de droite qui ont infiltré le convoi. Ces derniers, en outre, ont profané la Tombe du Soldat inconnu (vidéo), la statue de Terry Fox (article) et ont intimidé les bénévoles d’une soupe populaire d’Ottawa, jusqu’à obtenir des repas gratuits qui n’ont ainsi pas pu être distribués aux gens démunis à qui ils étaient destinés.

Si vous désirez aider financièrement l’organisme qui gère la soupe populaire, vous pouvez le faire en suivant ce lien.


Clin d’œil de français

Les camions klaxonnent toute la journée, à Ottawa. Aux dires du député Alexis Brunelle-Duceppe, ils dérangent les travailleurs de nuit.

#LeProfCorrige

Ici, on aurait dû lire travailleurs de nuit, avec nuit au singulier, plutôt que travailleurs de nuits. Il faut sous-entendre les travailleurs de la nuit.

De plus, l’Office québécois de la langue française réclame qu’on inscrive 7 h 08 (7 h 8 est également accepté par certaines références), avec un espace avant et après le h mis pour heures, et non 7:08.


Autre clin d’œil d’univers social

N’en déplaise aux anti-monarchistes, une reine règne sur le Canada, partie de son empire, et c’est Élisabeth II. Mais voilà qu’une autre « reine du Canada », celle-là autoproclamée, commence à occuper l’espace public. Une illuminée ? Peut-être. N’empêche que Romana Didulo, une conspirationniste liée à QAnon, bénéficiait de l’écoute de plus de 70 000 adeptes sur ses réseaux sociaux, en novembre dernier. Elle les avait alors sommés de tuer toute personne ayant vacciné des enfants. La GRC l’avait par la suite interpellée.

Jeudi après-midi, elle s’est présentée, entourée de gardes du corps, à la manifestation des camionneurs, à Ottawa. Encouragée par une foule nombreuse, elle y a brûlé un drapeau canadien. J’ai hâte de voir à laquelle des deux reines l’armée canadienne obéira si jamais elle était appelée en renfort dans ce conflit. J’ai ma petite idée, mais bon.

Voir la « reine Romana » arrivant sur les lieux de la manifestation

La « reine Romana » s’adressant aux manifestants


Dans le cours de musique, deuxième période

Nous restons dans les accents du Sud, cette semaine, même si la pièce se veut typiquement montréalaise. Le quintette Clay and Friends se définit comme « des amis qui font de la musique qui fait du bien ». Il n’est donc pas étonnant que les producteurs de la téléréalité Occupation double aient requis les services d’un des membres du groupe, Mike Clay, pour leur composer Côte à côte, une référence au Coast to Coast canadien.

À peine avais-je démarré la chanson, que mon épouse se pointait dans mon bureau en dansant ! La voici donc (la chanson, pas mon épouse !) en #musiquebleue.

Mike Clay – Côte à côte – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

Je furetais dans une librairie, il y a une vingtaine d’années, quand j’ai découvert une nouveauté : Paul a un travail d’été, le deuxième tome de la série des Paul, du Montréalais Michel Rabagliati. Je suis rapidement devenu un inconditionnel. Plusieurs bandes dessinées et romans graphiques garnissent une étagère de ma bibliothèque, mais seulement deux collections y apparaissent en œuvres complètes, Tintin et Paul.

La semaine dernière, les éditions de La Pastèque ont annoncé que l’auteur Michel Rabagliati avait été fait chevalier de l’Ordre des arts et des lettres de France. Si cet honneur constitue un des nombreux fruits du travail du bédéiste québécois, c’est sur toute une population qu’en rejaillit la fierté.

Cette distinction vise « à récompenser les personnes qui se sont distinguées par leurs créations dans le domaine artistique ou littéraire ».


Billet du 28 janvier 2022 : Le monde et les temps changent

The Times They Are A-Changin’, chante Bob Dylan. Ce même Dylan qui, cette semaine, a annoncé la vente de tout son catalogue musical au géant Sony. Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé, mais il comprend également les œuvres futures de l’artiste de 80 ans. Il semble que la cession des droits constitue la nouvelle façon de rentabiliser sa musique pour un compositeur, en cette ère où les plateformes d’écoute en continu ont pratiquement éliminé les enregistrements sur CD ou disque vinyle, rené de ses cendres.

Avant Dylan, plusieurs autres grands de la musique avaient fait de même. Parmi eux, le Canadien Neil Young, qui a également fait les manchettes, cette semaine. Membre de l’équipe Warner, Young a obtenu de la multinationale qu’elle retire toutes ses chansons de la plateforme Spotify. Artiste engagé, l’auteur de Harvest Moon ne supportait pas que l’entreprise suédoise diffuse le balado de Joe Rogan, reconnu pour ses positions controversées contre la vaccination, ainsi que la désinformation qu’il véhicule à travers ses émissions.

La décision du tandem Young-Warner fait mal à Spotify, qui se trouve prise entre marteau et enclume, le balado de Rogan trônant au sommet des écoutes. D’un autre côté, toutes les œuvres de l’auteur-compositeur-interprète, incluant son dernier album, sorti il y a à peine un mois, continueront d’être disponibles sur les plateformes concurrentes. Est-ce à dire que les artistes semblent en voie de regagner le rapport de force qu’ils ont perdu avec l’avènement de l’écoute en continu ? Je n’irais pas jusque là, il y a encore loin de la coupe aux lèvres. Mais une brèche est maintenant ouverte et il fait bon de constater que les colonnes du temple peuvent être ébranlées.

Décidément, le monde et les temps changent.


Dans le cours de français

Pour désigner le féminin d’auteur, doit-on utiliser auteure ou autrice ?

En 2019, la Banque de dépannage linguistique de l’Office québécois de la langue française (OQLF) publiait un article pertinent sur le sujet. D’entrée de jeu, je mentionne que les deux formes du féminin, auteure et autrice, sont acceptées. L’OQLF recommande d’utiliser celle privilégiée par la personne intéressée, lorsqu’il faut s’adresser à elle ou la nommer.

Un élément de l’article a suscité mon intérêt. Malgré le fait que la majorité des mots en _teur forment leur féminin en _trice, j’avais toujours pensé qu’auteure faisait partie des exceptions et que l’utilisation d’autrice était relativement nouvelle. J’étais dans l’erreur. En fait, la forme autrice était tellement ancienne qu’elle a fini par se perdre dans l’usage, la France préférant voir auteur désigner autant une femme qu’un homme. Ce n’est que dans les années 1970 et 1980 que l’OQLF a suggéré la forme féminisée auteure, qui s’est ensuite frayé un chemin dans toute la francophonie. Depuis une dizaine d’années, l’utilisation du mot autrice a connu un regain de popularité, sans jamais avoir disparu des ouvrages de référence.

Personnellement, je préfère la consonance du mot auteure. Toutefois, suivant la recommandation de l’OQLF, je n’hésite pas à utiliser autrice (je l’ai même déjà fait dans un de mes billets !) pour en désigner une en particulier qui veut être appelée comme telle.

Lire l’article de l’OQLF sur le sujet


Dans le cours de sciences et technologie

Quelqu’un doute-t-il encore du réchauffement de la planète et des changements climatiques ? Malheureusement, oui. Et les froids tels que ceux que nous avons connus cette semaine ont l’heur de conforter ces personnes dans leurs pensées.

Cependant, alors que le Québec gelait et que le froid empêchait mes élèves de vivre leurs récréations à l’extérieur, alors que la Grèce et la Turquie se confinaient en raison d’une improbable tempête de neige dans cette région du globe, les pays de l’hémisphère Sud cuisaient sous une chaleur torride.

Durant plusieurs jours, cette semaine, le mercure a oscillé entre 40 °C et 51 °C dans différentes régions de l’Australie. Même situation en Amérique du Sud, des records de chaleur ayant été battus en Argentine, au Brésil, en Uruguay et au Paraguay.

Officiellement, le point de non-retour n’est pas atteint. La grande question : accepterions-nous, en tant qu’êtres humains, des changements importants à notre mode de vie de façon à contrer la hausse des températures ? Après 22 mois de mesures sanitaires, la lassitude et la résignation nous guident vers une acceptation de la cohabitation avec le coronavirus. Je suis donc d’avis qu’en ce qui concerne l’environnement, nous chercherons plutôt à nous adapter aux conséquences des bouleversements.

En fin de compte, la série Le Dôme s’avérera peut-être un utile mode d’emploi !


Dans le cours de musique

Cette fois-ci est la bonne ! Dans mon billet de la semaine dernière, j’indiquais que le décès de Karim Ouellet me forçait à reporter, pour la troisième fois en quelques mois, la chanson que j’avais prévue pour cette rubrique #musiquebleue hebdomadaire. Voici donc, enfin, À deux c’est bien, à deux c’est triste, que je souhaite depuis longtemps faire rayonner sur cette page.

Si mon intérêt pour une chanson se portait sur son rythme et sa mélodie dans mon plus jeune temps, ses paroles arrivent en tête de liste aujourd’hui. L’auteure de cette pièce y présente sans contredit, comme dans ses autres œuvres, ses talents de poétesse. Âgée de 34 ans, on l’appelle Bagaï quand elle s’illustre sur scène. Dans son bureau de l’Université Laval, où elle effectue des recherches en nutrition, c’est plutôt Anne-Sophie Bourlaud. En 2020, lors du Festival international de la chanson de Granby (FICG), elle a obtenu le prix Coup de plume de la Société professionnelle des auteurs et des compositeurs du Québec (SPACQ).

Elle a lancé un premier opus, À l’endroit où dorment les hyènes, en octobre dernier. Sorti six mois auparavant, À deux c’est bien, à deux c’est triste a été réalisé avec la collaboration de Charles St-Amour, alias Sintamour. Bossa-nova mélancolique et cuivrée, aux accents francophones, le résultat se montre très accrocheur.

Bagaï et Saintamour – À deux c’est bien, à deux c’est triste – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

Loin de moi l’intention de publiciser quelle qu’entreprise que ce soit, mais j’aimerais saluer l’initiative de la boulangerie-pâtisserie La Petite Bretonne, qui a lancé la gamme de produits Bloopers, contribuant ainsi à la réduction du gaspillage alimentaire.

Exportant dans plusieurs pays, l’entreprise québécoise récupérera les aliments endommagés ou déformés de sa chaîne de production et les emballera avec l’appellation « Produit moche », d’où l’origine du nom Bloopers. Ils seront ensuite distribués et vendus dans des magasins économiques.

Mon souhait est de voir une multitude de marques alimentaires suivre l’exemple de La Petite Bretonne et ainsi valoriser leurs produits moins appétissants, mais tout aussi délicieux. À réduire le gaspillage, tout le monde y trouve son compte.


Billet du 21 janvier 2022 : Nom de nom !

Parmi les candidats en lice pour le poste de directeur général du Canadien de Montréal, aucun n’obtenait ma préférence plus qu’un autre. Je considère que l’organisation est suffisamment compétente pour choisir celui ou celle (le nom de Danièle Sauvageau a été mentionné) à qui on fera confiance pour une dizaine d’années. C’est pourquoi je suis d’avis que Kent Hughes mérite qu’on lui laisse sa chance.

Ceci étant mentionné, la nature des réactions suscitées par sa nomination me déçoit énormément. J’illustre ici celles, parmi d’autres, de l’écrivain Michel Jean et de la chroniqueuse Lise Ravary :

Kent Hughes est un Québécois, né à Montréal, où il a grandi. Il y a joué son hockey mineur jusque dans les rangs Midget. Bien que sa langue première soit l’anglais, il parle couramment le français. Dois-je rappeler qu’à ce poste, avant lui, il y avait eu Bob Gainey, Irving Grundman et Sam Pollock ? Deux de ces trois ex-directeurs généraux ont permis à l’équipe de remporter des Coupes Stanley. L’autre l’a fait en tant que joueur et est Ontarien d’origine. Les trois étaient des anglophones bilingues et jamais personne ne le leur a reproché. Scotty Bowman, dont le français est la deuxième langue, est natif de Verdun. Son profil ressemble beaucoup à celui de Hughes. Il fut une époque où plusieurs auraient aimé le revoir dans l’organisation du Tricolore. Probablement que ce serait encore le cas s’il n’était pas âgé de 88 ans.

J’en déduis que le problème de Kent Hughes, aux yeux de plusieurs, est son nom. Hughes, ce n’est pas Darche ou Brière. Ni Roy. Je vous rappelle que le président d’Air Canada se nomme Rousseau, qu’il est né et a vécu la majeure partie de sa vie à Montréal, et qu’il ne parle pas un traître mot de français. Si on reste dans le domaine du hockey, Patrick Marleau, des Penguins de Pittsburgh, est un anglophone unilingue, malgré le fait que lui-même, ses deux parents (Denis et Jeanette), son frère (Richard) et sa sœur (Denise) portent tous des noms à consonance francophone. René Bourque, un ancien joueur du CH, ne parle qu’en anglais, comme Ronald Duguay, l’ex-attaquant des Rangers de New York.

Au prochain repêchage, je demeure persuadé que Hughes ne se présentera pas au microphone en mentionnant que le Canadien de Montréal est fier de «sélecter» tel joueur, contrairement à ce qu’a fait son prédécesseur francophone. Pour l’instant, je me range derrière les observateurs qui prétendent que l’équipe a fait un bon choix en le nommant. Lorsqu’il quittera ses fonctions, son bilan viendra le confirmer ou l’infirmer.


Le baseball majeur a annoncé la mort du projet de garde partagée, entre Montréal et la Floride, des Rays de Tampa Bay. Personne, à part peut-être quelqu’un qui aspirait à un emploi avec la formation, n’est plus déçu que moi de voir s’envoler le rêve d’accueillir de nouveau une équipe de la MLB à Montréal. Toutefois, sans dire qu’il fallait s’y attendre, il ne faut pas non plus s’en étonner. L’idée était peut-être trop novatrice pour ce milieu si conservateur.

Ce qui m’a étonné, en revanche, c’est la réaction du porte-parole du Groupe Baseball Montréal

Et je cite :

« On croyait tellement à ce plan, qu’on n’a pas de plan B. »

Stephen Bronfman, homme d’affaires montréalais, le 20 janvier 2022.

Si des gens d’affaires aussi aguerris n’ont pas prévu de plan B, c’est peut-être parce qu’ils ne sont pas les personnes de la situation pour mener à bien ce projet de retour. À moins qu’ils ne cachent leurs intentions et que le plan B soit une équipe à temps plein à Montréal. L’optimiste et amateur de baseball en moi a bien envie d’y croire !


Dans le cours de français

Les verbes du 1er groupe comprennent tous ceux se terminant en _er à l’infinitif, à l’exception du verbe aller. Au présent du mode impératif, on conjugue à partir du tableau des terminaisons suivant :

Source : Alloprof

Le verbe défier, qui est un verbe du 1er groupe, se conjugue défie, défions, défiez, à l’impératif. Voici ce que la compagnie de jeux Hasbro en a fait, tant sur son site Internet que sur son application mobile :

Source : Hasbro

#LeProfCorrige

Ici, en vertu de la règle expliquée plus haut, on aurait dû lire Défie la compétition!, plutôt que Défi la compétition!


Dans le cours de musique

Comme plusieurs, l’annonce du décès de Karim Ouellet, cette semaine, m’a surpris et secoué. Il y a longtemps que je songeais à en faire un sujet de ma #musiquebleue hebdomadaire, mais ses dernières sorties musicales datant de plus de cinq ans, j’attendais l’arrivée imminente d’un nouvel album. J’espère qu’un posthume nous surprendra un jour.

Je vous présente donc ma chanson favorite de son répertoire. Il s’agit de Karim et le loup, de son album Trente, sorti en octobre 2016. Ironiquement, la pièce que j’avais prévue initialement pour ce billet s’en trouve repoussée pour une troisième fois depuis le printemps dernier.

Karim Ouellet – Karim et le loup – Trente – #musiquebleue

En supplément, je vous offre le lien vers la reprise de la chanson Si fragile, de Luc De Larochellière, par Karim Ouellet. Chanson de circonstance.

Voir et entendre Si fragile, par Karim Ouellet, dans le cadre de l’émission Pop de jam.


La bonne nouvelle de cette semaine

Quelques heures avant l’annonce gouvernementale indiquant que le système hospitalier québécois s’apprêtait à « donner des soins B plutôt que A+ », le quotidien La Presse publiait un reportage présentant le projet-pilote COVID à domicile de l’Hôpital général juif de Montréal. L’institution n’offre ni plus ni moins que des soins à distance, la technologie reliant une équipe médicale complète à un patient confortablement installé dans sa résidence.

Selon le projet, de l’équipement médical est prêté au patient. Ce matériel communique en temps réel ses signes vitaux et plusieurs autres données au centre hospitalier. De là, l’équipe soignante peut elle-même ajuster les appareils ou joindre le malade, par téléphone ou par visioconférence. Un protocole de retour rapide à l’hôpital est également établi, au cas où il s’avérerait nécessaire.

Avec des résultats concluants, la mise en place permanente de ce service permettrait à l’Hôpital général juif de soigner chez eux une cinquantaine de patients atteints de la COVID, ce qui lui libérerait autant de lits et éviterait un délestage important.

Lire le reportage de La Presse


Billet du 7 janvier 2022 : La tendance est #ostrogoth

C’est le lundi 10 janvier prochain que mes collègues et moi commencerons à temps complet notre enseignement à distance, pour au moins cinq jours. Le retour sur les lieux physiques des écoles est en effet prévu pour le 17 janvier, soit une semaine plus tard. Sera-t-il repoussé ? J’en doute. Malgré le nombre record de cas et les hospitalisations qui franchissent un seuil critique à dix jours de l’événement, gérer l’école à la maison constitue un casse-tête imposant pour bon nombre de parents.

Il faudra donc s’attendre à plusieurs autres éclosions dans les écoles québécoises. En cette année scolaire, j’en suis déjà à mon quatrième segment de calendrier en enseignement à distance, mon deuxième pour la classe complète. Je me considérerai comme chanceux si ça s’arrête là. Je le souhaite. Mais si apprendre à vivre avec le virus signifie basculer d’une manière à l’autre au gré de ses floraisons, mes collègues et moi aurons développé une magnifique expertise en quelques mois.


Dans le cours de français

Le mot de la semaine est ostrogoth.

C’est un mot que j’ai lu et entendu plusieurs fois dans ma vie, sans jamais connaître sa véritable signification, outre son usage comme nom propre. L’amateur de Tintin que je suis a depuis longtemps noté son utilisation courante dans les litanies injurieuses du capitaine Haddock. Le mot s’écoute également dans la chanson Vade retro, un vieux succès de Joe Dassin.

Un ostrogoth, selon le Robert, est une personne ignorante et bourrue. On lui accole le synonyme d’olibrius, une autre injure du vieux compagnon de Tintin. Chez Larousse, on précise qu’il s’agit d’un homme qui ignore les bienséances et la politesse. En guise d’équivalences, on y mentionne butor, énergumène, malotru, mufle et pignouf.

Si le capitaine Haddock s’était recyclé en commandant de bord d’un avion, sans doute aurait-il vociféré cette suite d’épithètes à un certain groupe de passagers.


Dans la cour de récréation

Le Canadien de Montréal a créé une rare et positive unanimité, cette semaine, en recrutant la journaliste Chantal Machabée comme vice-présidente aux communications. Certaines mauvaises langues ont prétendu qu’il aura fallu le congédiement de Trevor Timmins pour qu’enfin l’équipe repêche un élément clé pour sa formation, ce qui m’a quand même fait esquisser un léger sourire. Au-delà des qualités de madame Machabée et de la bourrasque de fraîcheur qu’elle fera entrer avec elle au Centre Bell, je me réjouis pour les jeunes et talentueuses Andrée-Anne Barbeau et Daphnée Malboeuf, qui auront toutes les deux l’occasion de prendre du galon au Réseau des sports (RDS). Avec Élizabeth Mantha qui, cette semaine aussi, est devenue la première femme à intégrer le groupe d’arbitres de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), c’est un pas de géant vers l’avenir pour les femmes, le hockey et le sport en général qui a été effectué.


Dans le cours de français, deuxième période

Fini les données officielles quotidiennes sur la COVID !

Finies les données officielles quotidiennes sur la COVID !

Fini, les données officielles quotidiennes sur la COVID !

Finies, les données officielles quotidiennes sur la COVID !

C’est une phrase que j’ai envoyée par message texte, cette semaine, quand j’ai appris que le gouvernement du Québec laissait tomber le bilan quotidien des nouveaux cas, tout en maintenant celui des décès et des hospitalisations. Mais au-delà de la décision gouvernementale, grammaticalement parlant, comment devais-je écrire ma phrase ? En accordant Fini avec données, ou en le gardant invariable ? En le faisant suivre d’une virgule, ou pas ?

Réponse après la bonne nouvelle de la semaine.


Dans le cours de mathématiques

Nous remarquons tous que le prix des aliments grimpe en flèche. Un reportage diffusé sur le site de Radio-Canada vient affirmer que de suivre plus convenablement le Guide alimentaire canadien permettrait à une famille d’économiser plus de 650 $, annuellement. 

L’idée consiste à diminuer la quantité de viande. La nutritionniste interrogée rappelle que le Guide suggère que les protéines animales ne devraient constituer que le quart de l’assiette. C’est en respectant cette proportion et en la remplaçant par des protéines végétales dans trois repas hebdomadaires que les économies se font substantielles. Elle précise qu’il faut toutefois éviter les produits végétariens transformés, souvent plus coûteux.

Lire le reportage sur radio-canada.ca

Consulter le Guide alimentaire canadien


Dans le cours de musique

Un petit reggae un peu «jazzy» pour commencer l’année ? Pourquoi pas ! Surtout que Moto, sorti en octobre, m’offre l’occasion de vous suggérer pour la première fois une pièce de Caracol, une artiste que j’aime beaucoup. 

Caracol – Moto – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

Belle histoire de don de soi relatée par Le Journal de Québec, lundi. La scène s’est toutefois déroulée en avril dernier. Au péril de sa vie, un homme atteint de fibrose kystique, avec 20 % de ses capacités respiratoires, a parcouru une certaine distance en courant, avant d’escalader la clôture qui le séparait de la cour arrière de la résidence de sa voisine, afin de venir en aide au fils de cette dernière. L’enfant de trois ans avait perdu conscience après s’être étouffé en avalant un objet qui était demeuré coincé dans sa gorge. L’intervention de Samuel Boisvert a sauvé la vie du jeune garçon.

Alors que le moindre rhume aurait pu lui être fatal, l’homme de 34 ans, habitué de manquer d’air, n’a pensé qu’à l’enfant qui n’arrivait plus à respirer. Monsieur Boisvert a depuis été greffé des deux poumons.

Lire le reportage du Journal de Québec.


Dans le cours de français, troisième période

Les quatre manières d’écrire la phrase mentionnée plus haut sont acceptées. Réglons d’abord le cas de la virgule. La pause qu’elle permet est correcte, sans être essentielle. Son emploi est donc facultatif.

Quant à l’accord, ou pas, de Fini, on peut lire la phrase de deux façons.

En sous-entendant un C’est en début de phrase, (C’est) fini les données officielles quotidiennes sur la COVID!, le participe passé Fini doit demeurer invariable. Alors que si on donne plutôt à la phrase le sens Les données officielles quotidiennes sur la COVID sont finies!, le Fini, même en commencement de phrase, doit s’accorder en genre et en nombre avec données et s’écrire Finies.


Dans le cours de français, quatrième période

Anthony Calvillo est de retour dans le giron des Alouettes de Montréal, ayant accepté le poste d’entraîneur des quarts-arrière de l’équipe. Si je le mentionne ici, c’est parce que Calvillo, un Américain, s’est adressé aux médias dans un très bon français. Il s’est même permis une entrevue de plus de 16 minutes, presque entièrement dans la langue de Molière, sur les ondes du 91,9 Sports.

Chapeau, Anthony !

Entendre l’entrevue d’Anthony Calvillo au 91.9 Sports.


L’image en titre du billet est extraite de l’album Coke en stock, d’après Hergé, éditions Casterman (1958).