En fin de vacances
La journée d’hier était la dernière de mes vacances d’été 2020 ! Je retourne aujourd’hui préparer ma classe pour accueillir mes élèves dès jeudi de la semaine prochaine. La dernière fois où j’ai eu une classe complète, physiquement, devant moi, c’était le 12 mars dernier. J’ai hâte de reprendre un enseignement qui se rapproche de la réalité qu’on connaît.
La vie reprend lentement son cours et c’est tant mieux.
Avant les cours d’univers social et de français
Les classes ne commenceront que la semaine prochaine. Toutefois, j’aimerais ici revoir la définition du mot dictature.
Dictature :
« Régime politique qui se caractérise par une forme de pouvoir arbitraire, autoritaire, entièrement soumis à la volonté de celui ou de ceux qui gouvernent. Les tribunaux, le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif sont alors directement liés aux décisions du dictateur. On n’y trouve aucun contrepoids: absence d’une presse libre, absence de partis d’opposition et absence de groupes de pression indépendants dans la société civile. »
Source : Perspective Monde, Faculté des lettres et sciences humaines, Université de Sherbrooke.
Samedi dernier, le polémiste Alexis Cossette-Trudel a qualifié le gouvernement québécois de dictature et de tyrannie. Je lui offre de venir dans ma classe suivre les cours d’univers social du programme de 6e année. En même temps que mes élèves, il pourra y apprendre que nous vivons dans un système qui figure parmi les plus démocratiques de la planète.
Dans une dictature, jamais il n’aurait pu être candidat aux dernières élections. En fait, il n’y aurait pas eu d’élections. Jamais il n’aurait pu critiquer publiquement le gouvernement comme il l’a fait, jamais les médias n’auraient pu diffuser ses propos et, surtout, jamais il n’aurait pu s’opposer en toute liberté aux mesures gouvernementales.
Je demeure persuadé que les Chinois, les Nord-Coréens, les Russes, les Birmans et à peu près tous les Africains apprécieraient beaucoup notre « dictature » québécoise. Je lui suggère aussi de se renseigner sur l’indice de démocratie, tel que défini par The Economist Group.
En passant, le professeur de philosophie Xavier Camus en a effectué des recherches exhaustives sur le groupe de Monsieur Cossette et les personnes qui le composent. Il en a publié les résultats mardi de cette semaine. Vous pouvez en prendre connaissance ici.
Jouons avec les mots
Avec la rentrée scolaire qui s’effectuera dans moins d’une semaine, je vous suggère un petit jeu. Dans mes prochains billets, je vous soumettrai une question, une petite colle sur les beautés de la langue française. La réponse sera donnée dans mon billet de la semaine suivante.
Pour cette première, j’y vais avec une question qui nécessitera peut-être moins de recherches que celles qui suivront : Qu’ont de particulier les mots amour, délice et orgue ?
Réponse la semaine prochaine.
Lecture de vacances
J’achète plusieurs livres chaque année. Du nombre, la majeure partie est constituée de livres québécois. Chaque 12 août, malgré ce que j’ai pu acheter plus tôt dans l’année, je me procure un livre québécois supplémentaire. Parce que le 12 août est la journée du livre québécois et parce que je veux participer à la hausse des statistiques de vente lors de cette journée. L’industrie en a bien besoin.
Mon choix de cette année s’est arrêté sur une biographie. L’auteur Luc Lépine, à travers son ouvrage Léo Major, un héros résilient, raconte la vie et l’exploit d’un héros dont on commence à peine à faire la connaissance, 12 ans après sa mort, 75 ans après son plus grand accomplissement.
Léo Major, soldat canadien, s’est distingué en libérant à lui seul la ville de Zwolle, en Hollande, de l’occupation allemande, en 1945. Il s’est plus tard distingué de nouveau lors de la Guerre de Corée, ce qui lui a valu de recevoir pour la seconde fois la Distinguished Conduct Medal. Seulement quatre soldats dans le monde, dont Léo Major, peuvent revendiquer avoir reçu cette médaille lors de deux conflits différents.
Léo Major, un héros résilient
Luc Lépine, Éditions Hurtubise, 2019, 204 pages.
Pensée de la semaine
Lu sur la page Facebook de TVQC, la semaine dernière :
– Livre (25$) : « Ça parle de quoi ? »
– Pichet de bière (25$) : « J’vais t’en prendre un autre ! »
– Épicerie (100$) : « Ç’a pu de bon sens »
– Resto (100$) : « Je m’attendais à pire »
– Abonnement au gym (500$) : « J’ai pas d’argent pour ça »
– Tatouage (500$) : « Le tatoueur me fait un prix ! »
– Formation (1500$) : « Je suis pas millionnaire ! »
– Voyage dans le Sud (1500$) : « On part quand ? »
– 30 minutes de lecture : « J’ai beaucoup trop de choses à faire »
– 30 minutes sur Instagram : « Le temps passe tellement vite ! »
– 60 minutes de sport : « J’ai pas eu le temps »
– 60 minutes de Netflix : « Encore un épisode »
Comme quoi tout est question de perspective et de priorités.
Dans mes écouteurs
J’ai toujours aimé le rock québécois. Je ne connaissais pas vraiment Massicotte quand il a lancé son album Comment ça file à Valleyfile, l’hiver dernier. En fait, c’est hier que j’ai écouté plusieurs de ses pièces, alors qu’il mettait en ligne le vidéoclip de la chanson J’t’aime pour vrai, extraite de cet album. C’est ce que je vous propose cette semaine, en #musiquebleue. Les nostalgiques du Muppet Show constateront que ce vidéoclip est des plus intéressants à visionner.
La bonne nouvelle de cette semaine
Je me souviens, alors que j’étais en début de carrière, avoir suggéré que des messages plus environnementaux soient diffusés dans les cahiers et manuels scolaires. Je me disais qu’une phrase comme Maxime dépose un papier dans le bac aurait un impact sur les jeunes élèves, tout en demeurant aussi efficace pour l’apprentissage de la lecture que Ursule joue avec un ballon. Eh bien voilà que suite à un projet parrainé par l’ONU, dont l’événement majeur s’est tenu en pleine pandémie au printemps dernier, onze entreprises créatrices de jeux en ligne et sur téléphone mobile ont convenu d’intégrer des éléments éducatifs en matière de développement durable dans plusieurs de leurs jeux.
Parmi elles, notons Rovio, dont le Angry Birds 2 fera la promotion du reboisement, ainsi que Microsoft.
Les thèmes seront variés, les façons de les présenter également. Mais surtout, les messages rejoindront 250 millions d’adeptes de tous âges de ces différents jeux. L’initiative mérite d’être saluée.
Une réflexion sur “Billet du 21 août 2020 : Journal de vacances (8 de 8)”