Billet du 31 juillet 2020 : Journal de vacances (5 de 8)

En attendant la rentrée scolaire

C’est hier, jeudi, que le gouvernement ontarien a dévoilé son plan d’action pour la rentrée scolaire 2020-2021. À peu de choses près, il s’agit d’un calque de ce à quoi la fin de la dernière année scolaire ressemblait au Québec, dans toutes les écoles primaires à l’exception de celles situées sur les territoires de la Communauté métropolitaine de Montréal. Choix entre l’école en présentiel ou à distance, diminution du nombre d’élèves dans les classes, moins de déplacement, distanciation physique et port obligatoire du couvre-visage.

En soirée, les représentants du gouvernement du Québec ont confirmé le maintien des mesures pour la rentrée annoncées en juin, à savoir la formation en présentiel à temps plein pour les élèves du préscolaire jusqu’au 3e secondaire, un nombre d’élèves régulier dans les locaux de classe et aucun port obligatoire du couvre-visage. Plusieurs intervenants en milieu scolaire s’inquiètent de la situation, notamment en raison des récentes éclosions dans les camps de jour et en milieu de garde.

De mon côté, je ne m’emballe pas outre mesure. D’abord, parce que j’ai confiance aux directives de l’Institut national de santé publique. Ensuite, parce qu’il reste environ 28 jours avant la rentrée des élèves et que si le passé est garant de l’avenir, ces 28 jours constituent autant d’occasions pour le ministre de l’Éducation de revoir sa position.

Après tout, un adage connu mentionne qu’il est sain de changer d’idée. À ce niveau, le printemps dernier, nos dirigeants et gestionnaires du ministère de l’Éducation ont maintes fois démontré qu’ils affichaient une santé solide !


Encore le couvre-visage

Je veux bien être qualifié de mouton par celles et ceux qui s’opposent au port obligatoire du masque dans les lieux publics intérieurs. Mais quand je lis que, selon un sondage CROP, ces opposants ne représentent que 14% de la population québécoise, je me dis que ce sont peut-être eux les moutons noirs, finalement.


Lecture de vacances

Je termine actuellement la lecture du livre La mémoire des cathédrales, de Caroline Guindon. Il s’agit d’un premier ouvrage de fiction pour l’autrice d’origine québécoise, maintenant établie aux États-Unis. À travers une série d’allégories, regroupées en une vingtaine d’histoires distinctes, l’être humain y est présenté sous plusieurs facettes de son quotidien, avec ses petites victoires et ses petits revers. Ce recueil de nouvelles s’est avéré pour moi une lecture d’été des plus agréables.

La mémoire des cathédrales
Caroline Guindon, Lévesque éditeur, Montréal, 2019, 160 pages.


Une semaine plus tard

Je reviens sur la publication d’Yves Boisvert du 21 juillet dernier, et à laquelle je faisais référence dans mon billet de la semaine dernière.

Avec 180 nouveaux cas de COVID-19 au Québec le 21 juillet, 142 le 22 et 163* autres le 23, la hausse s’est-elle poursuivie ? Voyons voir…

24 juillet : 171 nouveau cas;
25 juillet : 169 nouveau cas;
26 juillet : 145 nouveau cas;
27 juillet : 169 nouveau cas;
28 juillet : 112 nouveau cas;
29 juillet : 122 nouveau cas.

Nous évitons pour le moment la hausse exponentielle de mars dernier. C’est une bonne nouvelle.

* Un nombre de 142 nouveau cas avait d’abord été diffusé pour le 23 juillet. Ce nombre a ensuite été revu à la hausse.


Devant mon téléviseur

Il fait bon de revoir les sports professionnels à la télé. Il faut s’habituer de voir des matchs sans spectateurs, aussi bien qu’il faut s’habituer de voir du hockey et du basketball en juillet et en août, mais ça change de Netflix et des chaînes d’information.

Ceux qui me connaissent savent que de tous les sports, c’est le baseball qui aura priorité sur mes écrans. À peine la MLB a-t-elle entrepris ses activités, le week-end dernier, qu’elle éprouve déjà des difficultés en raison de la Covid. Pas moins de 17 joueurs des Marlins de Miami ont reçu des résultats positifs. L’équipe a donc suspendu ses activités sur le terrain. Et comme les Phillies de Philadelphie ont affronté les Marlins lors de leurs trois premiers matchs au calendrier, ils ont également dû suspendre leurs joutes le temps de subir les tests et d’en constater les résultats.

Verra-t-on quelque chose de similaire au hockey, au soccer et au basketball ? C’est possible, mais moins probable. C’est que contrairement aux ligues majeures de baseball, la LNH, la MLS et la NBA ont adopté le concept de bulle, c’est-à-dire qu’un seul ou deux amphithéâtres accueilleront tous les matchs du calendrier de la ligue concernée. Au baseball, 29 des 30 équipes évoluent dans leur stade habituel. Elles voyagent donc à travers les États-Unis jusqu’à la fin du calendrier. Comme le gouvernement canadien a refusé que sa frontière soit rouverte aux équipes des ligues sportives, les Blue Jays de Toronto joueront leurs joutes locales à Buffalo.

Tous les affrontements au soccer et au basketball ont lieu en Floride, alors que ceux de toutes les équipes de la Ligue nationale de hockey se tiendront à Toronto, pour les équipes de l’Est, et Edmonton pour les équipes de l’Ouest.


Et je cite :

« Se motiver ? Avant le match va devant le miroir, regarde le logo qui est devant ton chandail, comprends qui a déjà sué et saigné pour cette organisation, comprends l’historique et comprends qu’il y a des millions de personnes qui veulent ta place ! »

Maxim Lapierre, ex-joueur de la LNH, réagissant à un article du Devoir à propos du manque de motivation des joueurs du Canadien, le 30 juillet 2020.

Dans mes écouteurs

Cette semaine, il m’est difficile d’évoquer la #musiquebleue avec la pièce que je vous présente. Bien que De Flore, qui réunit Sarah-Anne LaCombe et Mathieu Gauthier, ait été primé par le prestigieux Festival international de la chanson de Granby, le duo est originaire de l’Ontario. Radio-Canada a également octroyé un de ses coups de coeur à ces artistes de la relève.

Le mois dernier, De Flore a lancé un mini album de quatre pièces intitulé Figure déserte. Avec un style pop contenant plusieurs touches de jazz et quelques notes de folk, Figure déserte s’est rapidement taillé une place dans ma liste de favoris. La pièce qui suit s’appelle Bombe.


La bonne nouvelle de cette semaine

Une première, cette semaine, au conseil d’administration du Conseil des arts du Canada, alors que Jesse Wente, un autochtone, a accédé à la présidence. Depuis toujours, les communautés autochtones sont passées maîtres dans différentes formes d’arts. Le Canada s’en enorgueilli d’ailleurs énormément sur la scène internationale. On leur avait ouvert les portes de différentes instances en ce domaine, mais aucun n’avait jamais atteint le plus haut niveau.

Issu du milieu des médias électroniques, Monsieur Wente siégeait au conseil d’administration du Conseil des arts depuis 2017.


Billet du 24 juillet 2020 : Journal de vacances (4 de 8)

Déformation professionnelle

Ça se poursuit cette semaine ! Encore une fois, un média a publié une erreur de français, une faute qui n’aurait pas dû être. Ajoutez que comme il s’agissait en plus d’une publicité, la faute est apparue un peu partout, toute la semaine.

Voyez cette publication du 91.9 Sports, diffusée sur Twitter :

Voyez-vous l’erreur ? Je vous fais languir encore un peu…

Quand j’ai publié ceci sur la page Facebook #LeProfCorrige, à la manière d’une devinette, plusieurs ont suggéré que l’erreur se situait dans la date. Pas du tout ! Écrire « dès le lundi 27 juillet » est la bonne façon d’indiquer la date d’un événement à venir.

La faute se trouve en tout début de publication. Plutôt que « OYÉ OYÉ », on aurait dû lire « Oyez ! Oyez ! ». Oyez est ici conjugué à l’impératif présent, à la 2e personne du pluriel. Il s’agit du verbe ouïr, un vieux verbe qui existe toujours aujourd’hui, mais qu’on n’emploie plus autrement qu’en faisant référence aux messagers du Moyen-Âge qui le criaient afin d’obtenir silence et attention. Oyez, du verbe ouïr, de la même famille que le sens de l’ouïe, signifie écoutez-moi.

C’est une erreur qui se remarque assez souvent. Mais j’admets que les gens de publicité de la station de radio en ont manqué une, cette semaine.


Et je cite :

« Ça m’impressionne toujours de voir des journalistes de médias francophones tweeter d’abord en anglais pour se faire remarquer par les joueurs et le personnel des équipes, plutôt que par leur public. »

Jean St-Onge, commentateur sportif à Radio-Canada, le 22 juillet 2020.

Devant mon ordinateur

Un autre gazouillis a attiré mon attention, cette semaine. Celui-là n’a rien à voir avec le français, mais il nous ramène brutalement sur terre. Voici ce que le chroniqueur Yves Boisvert publiait, mardi matin :

Depuis, nous avons eu 142 nouveaux cas de Covid-19 mercredi et 142 autres jeudi. C’est une baisse si on compare à mardi, mais une hausse importante si on se reporte une semaine plus tôt. On y reviendra effectivement, dans une semaine.


La blague de la semaine

Qu’arrivera-t-il quand les adeptes de la théorie du complot découvriront qu’ils font partie d’un complot visant à utiliser des adeptes de la théorie du complot pour répandre de la désinformation via les théories du complot ?


Au sujet du couvre-visage

Complotistes, prenez note : Le meilleur logiciel de reconnaissance faciale peut difficilement vous identifier si vous portez le masque. Et il ne peut carrément pas le faire si vous portez masque et verres fumés. Alors pour le respect de votre vie privée, pour VOTRE liberté, portez le masque !  


Et je cite :

« En ce qui concerne le masque, pour paraphraser la souris verte, j’aime mieux faire partie des 10 moutons que des 9 moineaux. »

André Ducharme, animateur et script-éditeur, le 18 juillet 2020.

Dans mes écouteurs

En #musiquebleue cette semaine, je vous propose Beach bodé, une chanson des plus estivales écrite, composée et réalisée par un collectif qui s’est octroyé le nom de Bermuda. Chanson joyeuse, pleine de soleil et empreinte d’ouverture. Vous comprendrez en visionnant le clip, qui a été tourné durant le confinement.

Avertissement : La chanson risque de vous trotter dans la tête très longtemps !


La bonne nouvelle de cette semaine

C’est une nouvelle qui a été diffusée au début du mois de juillet, mais ce n’est que cette semaine que je l’ai vue passer. Et quelle nouvelle positive !

La compagnie de mode Gucci a embauché la jeune Ellie Goldstein comme mannequin et porte-parole. Ce qui est particulier, c’est que Madame Goldstein est porteuse de la trisomie 21.

J’ai toujours aimé voir des designers nager à contre-courant et jouer avec le hors normes. Il fait très bon de voir une entreprise comme Gucci s’ouvrir à la diversité.

Billet du 17 juillet 2020 : Journal de vacances (3 de 8)

Déformation professionnelle

Décidément…

Après La Presse et TVA Nouvelles, c’est Le Journal de Québec qui, cette semaine, y va d’une terrible faute de français, dans un écrit signé François-David Bernier :

Évidemment, on aurait dû voir « même si des propos pouvaient être véridiques », et non « pourraient ». Les si n’aiment pas les _raient, Me Bernier.


Bonjour, hi ! Bon matin, good morning

Je suis de nouveau intervenu dans un débat sur l’expression bon matin, cette semaine. En français, bon matin est une expression incorrecte, en ce sens où elle est un calque de l’expression anglaise good morning. Mais je ne me gêne quand même pas pour l’utiliser à peu près tous les jours. Vous avez bien lu.

L’Office québécois de la langue française explique, en plus de ce que j’ai mentionné plus haut, que le mot bonjour fait le travail que prétend faire bon matin et appelle à l’inutilité de cette dernière expression. Je suis en désaccord. Le jour, par définition, se déroule du lever du soleil jusqu’à son coucher. Le matin est le début du jour. Le bon matin se veut donc spécifique à ce moment de la journée.

Ajoutez que les expressions bon avant-midi, bon après-midi, bonne journée, bonsoir, bonne soirée et bonne nuit sont toutes acceptées en français. Ne retrouve-t-on pas dans ce lot des calques de good day, good afternoon, good evening et good night ? Pourquoi tant de fermeture devant bon matin ?

Chaque année, l’usage populaire permet d’intégrer dans les grands dictionnaires de la langue française une multitude de nouveaux mots et nouvelles expressions. Mes billets du 5 juin et du 12 juin en ont d’ailleurs fait état. Chaque année, parmi ces nouveautés, se trouvent non seulement des calques de l’anglais, mais carrément des anglicismes. Et pourtant, à peu près tous ont déjà un équivalent français.

Bon matin, c’est une consonance harmonieuse, c’est sympathique, c’est jovial ! Alors disons-le !


Le prof explique…

Une nouvelle rubrique voit le jour, cette semaine. Intitulée Le prof explique…, cette rubrique apparaîtra à l’occasion dans mon billet hebdomadaire. À travers une capsule vidéo plutôt ludique, je commenterai un sujet d’actualité.

Trois sujets ont principalement retenu l’attention des médias québécois, au cours de la dernière semaine. Martin Carpentier demeurant introuvable, je m’abstiendrai d’élaborer sur cette triste histoire dans cette édition. Alors que tout le monde redoute une deuxième vague de Covid-19, c’est une deuxième vague de #MoiAussi qui a pris tout le monde par surprise, depuis les derniers jours. Et comme le coronavirus, cette vague déferle rapidement, emportant plusieurs personnes, des personnalités principalement, dans son tourbillon. J’attendrai donc avant de commenter, si je trouve à le faire.

C’est donc l’autre sujet qui fera l’objet de cette première capsule, soit le port obligatoire du couvre-visage dans tous les lieux publics fermés, à partir de demain. Le débat est très polarisé. D’un côté, celles et ceux pour qui la lutte au virus doit primer sur tout le reste. Et de l’autre côté, les gens pour qui les libertés individuelles sont plus importantes.

Les libertés individuelles sont très importantes pour moi. Mais c’est justement parce que j’ai hâte de recouvrer la mienne, pleine et entière, que je fais ce qu’il faut pour vaincre cette satanée Covid.

Voici la capsule de cette semaine :


Fêtes estivales (suite)

Il y a deux semaines, je faisais mention sur cette page des fameux « Covid partys », tenus dans l’état de l’Alabama, chez nos voisins du Sud. En fin de rubrique, j’exprimais le souhait que ces étourderies ne résultent pas en hausse significative des infections, tout en mentionnant que je reviendrais aujourd’hui sur les statistiques. Eh bien nous y sommes.

Ces chiffres sont frais du 15 juillet. En 13 jours, donc, on parle d’une augmentation 20 977 cas et de 389 décès supplémentaires, pour une population de 4,9 millions d’habitants, comparativement à 8,5 millions pour le Québec. Durant ce temps, le gouverneur de l’état voisin de la Géorgie poursuit la mairesse d’Atlanta parce qu’elle a imposé le port du couvre-visage dans sa ville.

Cette semaine, une abondance de personnes ont qualifié de « moutons » les gens qui portent le couvre-visage. Si je me fie aux statistiques rapportées ci-dessus, je pense me rapprocher de la vérité en affirmant que ça ne semble pas être les moutons qui se dirigent vers l’abattoir.


Et je cite :

Je partage les craintes des gens qui sont concernés par la liberté, mais il y a d’autres valeurs aussi, telles que la vie et la sécurité de la personne. Malheureusement, dans ce cas-ci, je pense que le droit de ne pas porter de masque ne peut pas prévaloir sur les preuves médicales selon lesquelles le masque ralentit substantiellement la propagation du virus.

Julius Gray, juriste, le 15 juillet 2020

Un bol d’air frais

Pas tout à fait. Pas du tout un bol d’air frais, en fait. Mais aux gens qui prétendent que le masque bloque l’oxygène, le docteur Alain Vadeboncoeur s’est prêté à une expérience intéressante :

D’accord, nous sommes loin de l’air pur et frais du sommet d’une montagne, mais cette expérience s’avère concluante. L’air circule très bien à travers un couvre-visage.


Dans mes écouteurs

En #musiquebleue cette semaine, un son rock comme je les aime, avec Les Chic-Chocs, de Sara Dufour.


Billet du 10 juillet 2020 : Journal de vacances (2 de 8)

Devant mon écran

Un de mes plaisirs de vacances est d’écouter en rafale les épisodes d’une série télévisée. Cette semaine, j’ai savouré l’excellent C’est comme ça que je t’aime, de François Létourneau et Jean-François Rivard, sur ICI Tou.tv Extra. Cette série est en nomination pour 15 prix Gémeaux, en vue du gala du 20 septembre, et je suis loin d’en être étonné. C’est une des très bonnes séries produites au Québec.

L’histoire se déroule dans le Sainte-Foy du milieu des années 1970. Deux couples âgés fin trentaine, début quarantaine, repliés dans une routine banlieusarde, en viennent à créer en trois semaines la plus grande organisation criminelle de l’histoire de la région, suite à une cascade de quiproquos.

Parmi ses nominations aux Gémeaux, C’est comme ça que je t’aime est en lice pour la meilleure série dramatique. Les épisodes regorgent toutefois de plusieurs séquences donnant dans la comédie, où l’absurde est savamment dosé. Le tandem Létouneau-Rivard, à ce niveau, nous montre qu’il n’a rien perdu de sa touche depuis Série noire, sa tragi-comédie précédente.

Le jeu des actrices et des acteurs est impressionnant, notamment du côté des rôles féminins. Marilyn Castonguay, Sophie Desmarais et Karine Gonthier-Hyndman offrent d’excellentes performances. Notons également celle de René-Richard Cyr en chef criminel malhabile.

C’est comme ça que je t’aime
ICI Tou.tv Extra, 2020, série en 10 épisodes.


Déformation professionnelle

Après La Presse, la semaine dernière, c’était au tour de TVA Nouvelles de s’exprimer dans un mauvais français, puis de se corriger par la suite. Tout s’est passé dans le titre. Il a été revu et corrigé sur la page de la nouvelle, mais est demeuré tel quel sur Twitter.

Voici donc la première version :

Et la version modifiée :

Rien à ajouter !


Et je cite :

Je pense que le président Trump a mis le doigt sur quelque chose d’intéressant lorsqu’il a suggéré de limiter le nombre d’infections à la Covid en effectuant moins de tests de dépistage. Qui aurait pensé que le secret de la jeunesse éternelle était aussi simple que de ne pas célébrer son anniversaire ?

Dan Rather, journaliste et présentateur américain, le 5 juillet 2020

Fêtes estivales

La Montérégie et les Laurentides sont aux prises avec une recrudescence de cas de COVID-19, alors que les statistiques sont nettement à la baisse ailleurs au Québec et au Canada. Dans le premier cas, on parle de jeunes qui se sont promenés d’une fête à l’autre, après que le coronavirus se soit invité à la première. Des familles, des amis et des collègues ont ensuite été contaminés, des commerces ont dû fermer.

Après la publication de quelques articles sur le sujet dans différents médias, des commentaires émis sur les réseaux sociaux blâmaient sévèrement les parents des adolescentes et adolescents concernés. Celles et ceux qui en appelaient à l’autorité ferme étaient si nombreux qu’on peut supposer que plusieurs d’entre eux n’ont à ce jour pas été parents d’un adolescent.

Bien entendu, le parent a un rôle à jouer dans la situation actuelle. Dans certains cas, peut-être faut-il un poing sur la table, comme certains le réclament. Mais dans la plupart des cas, il faut surtout de la subtilité et de l’ouverture. Et malgré cela, c’est comme pour le couvre-visage : efficace lorsque bien porté, mais pas sûr à 100%. Les parents ne doivent pas être tenus pour principaux responsables de cette éclosion.


Mes sports d’été

Mercredi de cette semaine marquait le 67e anniversaire d’un record qui n’a jamais été égalé dans le baseball professionnel. Il s’agit du plus long coup de circuit jamais frappé lors d’un match. Ce qu’il y a de particulier avec ce record, c’est qu’il n’a même pas été établi dans le baseball majeur.

Neill Sheridan n’a joué que deux matchs dans les ligues majeures de baseball. C’était en 1948 avec les Red Sox de Boston. Il avait été utilisé comme coureur suppléant dans le premier, comme frappeur suppléant dans le second, dans ce qui fut sa seule apparition au bâton dans le baseball majeur. Il avait été retiré sur trois prises.

Mais le 8 juillet 1953, alors qu’il s’alignait avec le Solon de Sacramento dans les ligues mineures, Sheridan a propulsé la balle dans le stationnement du Edmonds Field, à plus de 620 pieds (189 mètres) du marbre. Il surpassait ainsi le circuit de 600 pieds frappé par Babe Ruth, en avril 1919, lors du camp d’entraînement de ces mêmes Red Sox.


Et je cite :

Porter des prothèses, c’est chaud, inconfortable et ça ne respire aucunement, je les porte pareil. Porter un masque, c’est chaud, inconfortable, mais ça respire amplement. Malgré tous les inconvénients, si tout le monde le porte en public, ça repoussera notre ennemi invisible.

Marie-Sol St-Onge, artiste peintre amputée des deux bras et des deux jambes, le 9 juillet 2020.

Cocktails d’été

Je me suis improvisé barman, vendredi dernier, alors que nous étions chez des amis. Nous étions trois couples, toujours sur la cour, toujours à au moins deux mètres de distance, à savourer une magnifique journée ensoleillée au bord de la piscine.

J’ai préparé deux cocktails à base d’Amermelade, un apéritif produit au Québec et vendu en SAQ.

Le premier, un spritz, était constitué de 30 ml d’Amermelade, 30 ml et club soda et 60 ml de vin mousseux, le tout frappé sur glace.

L’autre, plus simple, était fait de 45 ml d’Amermelade sur glace, allongée d’une pleine bouteille de bière blanche.

Le cocktail était des plus rafraîchissants. Et délicieux, surtout !


Dans mes écouteurs

En musique bleue cette semaine, une histoire un peu particulière. Vendredi dernier, l’humoriste Julien Corriveau lançait un album de musique instrumentale. L’écoute des premières notes m’a immédiatement transporté dans les westerns de Sergio Leone, où la trame musicale du grand Ennio Morricone occupait une place au moins aussi importante que celle des acteurs. Coïncidence, Ennio Morricone est décédé lundi à l’âge de 91 ans. L’album s’intitule The Final Score et sa première pièce a pour titre Nous partirons cette nuit. Je vous la propose.


La bonne nouvelle de cette semaine

Dorénavant, les parents légaux d’un enfant né ailleurs pourront lui transmettre automatiquement leur citoyenneté canadienne. Cette nouvelle mesure a été rendue publique jeudi. Jusqu’à présent, ce privilège n’était accordé que si l’enfant avait un lien biologique avec son parent canadien. En modifiant les définitions de père et de mère, le gouvernement du Canada simplifie la tâche de plusieurs parents qui n’auront plus maintenant à passer par le processus de demande de citoyenneté.

Billet du 3 juillet 2020 : Journal de vacances (1 de 8)

Pour les prochaines semaines, je vous offrirai une version allégée de mes billets hebdomadaires. Le pédagogue et le consultant étant officiellement en vacances, le rédacteur assurera la garde jusqu’à la rentrée scolaire. Les sujets se voudront plus légers, le traitement également. Ma profession me permet une longue pause estivale que j’utilise pour ralentir et me ressourcer, jamais pour m’arrêter. L’actualité, elle, roule constamment. C’est une vérité à plusieurs niveaux, notamment dans le monde de l’éducation, en ce temps de pandémie et de changements sociaux.


Déformation professionnelle

Je sursaute chaque fois qu’un média ou une personnalité publique diffuse une information contenant des fautes de français. Je comprends que l’orthographe et la grammaire puissent constituer une difficulté chez plusieurs. Je comprends aussi que cette difficulté ne doit empêcher personne de s’exprimer librement. Toutefois, quand la faute résulte d’une révision déficiente, de l’auteur ou d’une personne chargée de la correction, il s’agit pour moi d’une situation inacceptable.

Samedi dernier, sous la plume du journaliste Vincent Larouche, La Presse a publié un article contenant ce genre d’erreur, qui aurait dû être évitée. Je félicite néanmoins le média du boulevard Saint-Laurent d’avoir pris soin de corriger la faute, dans les heures ou les jours qui ont suivi sa diffusion.

Je vous propose un petit jeu d’été. J’affiche ci-dessous une capture d’écran du paragraphe contenant la faute de français et vous tentez de la trouver. À la fin du présent billet, vous aurez le même paragraphe, cette fois corrigé, avec l’explication grammaticale. On joue ? Alors voici :

Source : lapresse.ca

Devant mon écran

Mercredi soir, j’ai raté la majeure partie du spectacle de la Fête du Canada, mais j’ai pu voir les dernières 35 ou 40 minutes. De ce que j’ai pu constater, l’unifolié semblait aussi absent autour de la scène que le fleurdelisé ne l’était lors du spectacle de la Saint-Jean, une semaine plus tôt. L’absence de cette semaine s’est faite beaucoup plus discrète, sur les réseaux sociaux et dans les médias.

L’historien Jean-François Nadeau a cité le regretté Pierre Bourgault, il y a deux jours :

Je rêve que le Québec, libre enfin, devienne le premier pays du monde à n’avoir ni drapeau, ni hymne national. Je rêve de voir notre seule liberté nous servir d’étendard et notre seule fraternité nous servir d’identification pour le genre humain.

Pierre Bourgault

À travers la lecture de la seconde phrase de cette citation, je reconnais les propos d’une génération, celle des jeunes adultes, celle de mes enfants.


Devant mon écran (suite)

J’ai hésité avant de visionner la série Jeffrey Epstein : pouvoir, argent et perversion, sur Netflix. J’ai finalement choisi de le faire. Ce reportage en quatre épisodes tient lieu de procès pour celui qui a réussi à l’éviter en se donnant la mort dans sa cellule de prison. Epstein lui-même donne sa version des faits, ou plutôt évoque les 5e et 6e amendements pour ne pas avoir à le faire, à travers des extraits des différents interrogatoires auxquels il a dû se prêter.

Malgré les témoignages bouleversants des victimes et de quelques témoins, la série jette un éclairage sur une histoire de trafic humain gardée secrète durant plusieurs années. Selon ce qui y est dévoilé, des gens très puissants auraient été impliqués directement ou indirectement dans le stratagème.

Y aura-t-il une deuxième saison ? Avec l’arrestation de Ghislaine Maxwell, principale complice d’Epstein, hier matin, il y a tout lieu de penser que la chronique n’est pas épuisée et que beaucoup de choses restent à découvrir.

Jeffrey Epstein : pouvoir, argent et perversion
Netflix, 2020, série en quatre épisodes.


Mes lectures d’été

J’en ai entrepris une première, à la fin de la semaine dernière. Il s’agit du dernier roman de Dany Laferrière, L’exil vaut le voyage, apparu le 16 juin dernier sur les rayons des librairies québécoises. À travers cet ouvrage, Laferrière a réécrit de nombreuses notes prises au cours des années qui ont suivi son arrivée au Québec, en 1976. Lorsque je mentionne qu’il a réécrit, il a vraiment réécrit. À la main. Et dessiné ses propres illustrations.

Il faut d’abord s’habituer à la structure de la page. Une fois que c’est fait, la lecture peut suivre son cours et on reconnaît aisément le style de l’auteur. Mais une autre difficulté se présente, du moins, en ce qui me concerne. Depuis plus de dix ans, j’utilise une liseuse. Je peux ainsi acheter ou emprunter mes livres à distance, peu importe le moment, et traîner une bibliothèque complète avec moi. L’écriture manuscrite de ce livre n’est pas assimilée par ma vieille Sony Reader et les 400 pages du livre y apparaissent complètement vides. Pour en effectuer la lecture, je dois donc me rabattre sur ma tablette ou sur mon ordinateur, les deux avec rétroéclairage, ce qui a pour effet de fatiguer les yeux beaucoup plus vite.

Qu’à cela ne tienne, l’histoire, autobiographique, vaut la peine d’être lue. Ne serait-ce que pour connaître les dessous de son arrivée au Québec, sa vue caraibéenne de Montréal, la genèse de son entrée dans la vie littéraire.

L’exil vaut le voyage
Dany Laferrière, Boréal, Montréal, 2020, 410 pages


Mes sports d’été

Ceux qui me connaissent savent à quel point je suis un grand amateur de baseball. Chaque été, je me rends voir plusieurs matchs, tant du baseball professionnel que du baseball amateur, sans compter tout ce que je peux regarder à la télévision.

Les différentes ligues ayant suspendu leurs activités en raison de la Covid-19, je prends mon mal en patience en me tournant vers les nouvelles, les anecdotes ou les reprises. Parmi ce que j’ai vu passer cette semaine, il y avait cette publication des Blue Jays de Toronto pour souligner la Fête du Canada. On y voit et entend quelques joueurs peinant à prononcer quelques mots en français, pendant que le Montréalais d’origine Vladimir Guerrero Jr tente tant bien que mal d’en donner la signification.

Cette publication m’a beaucoup amusé. Je la partage ici :


Le monde change à la sortie de la pandémie. Après les manifestations anti-racistes monstres à travers le monde, voici la montée des Verts aux premières élections municipales françaises. L’égalité sociale et l’environnement sont deux enjeux amplifiés par l’activiste post-pandémie.

Jean-Marc Léger, sondeur, le 2 juillet 2020

Fêtes estivales

« Méchants partys », pourrais-je ajouter, après avoir pris connaissance de ce reportage sur le site de CNN. Des jeunes de l’état de l’Alabama, aux États-Unis, ont lancé une tendance qui, ma foi, peut s’apparenter au jeu de la roulette russe. On organise des fêtes ou des rassemblements, avec droits d’entrée, tout en invitant quelques personnes infectées par la Covid-19. Après l’événement, la première personne participante qui reçoit un diagnostic officiel de Covid-19 remporte les profits de la soirée.

Bien sûr, les risques de décès pour ces jeunes fêtards sont moindres qu’à la roulette russe. Mais en se basant sur les statistiques, les menaces de contracter le virus sont largement supérieures. Et de là, les probabilités d’infecter un membre plus vulnérable de l’entourage sont bien réelles.

Pourquoi ce défi ? Le mal est de toute évidence plus profond que la simple insouciance. Ce peuple souffre, les événements des derniers mois le démontrent clairement. Priver la population américaine de ses libertés, c’est la priver de l’air qu’elle respire. Et c’est ce que la pandémie mondiale est en train de faire. Avec 50 000 à 60 000 nouveaux cas et 600 à 700 nouveaux décès quotidiennement, la partie est loin d’être gagnée chez nos voisins du Sud.

Pour l’Alabama, voici les statistiques, en date du 2 juillet 2020 :

Source : Wikipédia

On y reviendra dans deux semaines. En souhaitant que ces rassemblements n’aient résulté en aucune conséquence fâcheuse.


Dans mes écouteurs

En #musiquebleue cette semaine, Fanny Bloom et son monoplage Cinéma.


La bonne nouvelle de cette semaine

C’est difficile de considérer une arrestation et une mise en accusation comme étant une bonne nouvelle. Mais pour les nombreuses victimes de Jeffrey Epstein, ainsi que pour celles et ceux qui réclament justice dans ce dossier, le fait que Ghislaine Maxwell se retrouve derrière les barreaux constitue certes une grande bouffée d’air frais.


Déformation professionnelle (suite)

Voici la solution :

Avez-vous trouvé ? En effet, le mot bail au pluriel s’écrit baux et non bails.

La plupart des noms se terminant par _ail forment leur pluriel en _ails. Par exemple, chandail fera chandails. Mais une dizaine de mots en _ail écriront plutôt leur pluriel avec _aux en terminaison, et bail est du nombre. Les autres sont corail, émail, fermail, gemmail, soupirail, travail, vantailventail et vitrail.