Et puis ? Remarquez-vous le changement ?
Personnellement, oui, je le sens. Le couvre-feu est maintenant chose du passé, au Québec. Les terrasses des restaurants rouvrent aujourd’hui et j’espère qu’elles seront bondées. Il y a quelques jours, c’est dans la boutique spécialisée d’où il provient que mon vélo a reçu sa mise au point. L’an dernier, j’avais dû y procéder moi-même. À moindres frais, certes, mais à moindre efficacité également.
Et en prime, le Canadien de Montréal jouera devant 2 500 spectateurs, demain, au Centre Bell. Ce sera une première en plus de quatorze mois pour une équipe sportive canadienne.
L’été s’annonce beau. À nous de voir, en poursuivant le respect des mesures sanitaires, à ce que le soleil continue de briller au-delà de la saison estivale.
Question de la semaine
Qu’ont en commun ces quatre images ?
Réponse au bas du billet, après la bonne nouvelle de cette semaine.
Dans le cours d’univers social
Ou dans le cours de littérature, c’est selon.
James Bond, ornithologue de renom, est celui qui a inspiré à Ian Flemming le nom de son célèbre, mais fictif, agent secret britannique. J’ai appris récemment que l’auteur avait puisé dans une autre source bien réelle plusieurs éléments descriptifs de l’agent 007.
Le type s’appelait Dušan Popov, surnommé Tricycle, car il travaillait à la fois pour les Allemands, les Britanniques et les Serbes. Connaissance de Flemming, c’est devant ce dernier que Popov a misé l’entièreté de ses frais de mission à une table de baccarat, bluffant ainsi avec succès un riche client lithuanien. On dit aussi de cet agent triple qu’il était un grand séducteur. Ce sont là des éléments importants du roman Casino Royale, le premier d’une longue série signée Ian Flemming.
Ce genre d’anecdotes me passionne.
Dans le cours de français
Dimanche dernier, la chroniqueuse Annie-Soleil Proteau était présente sur le plateau de l’émission Tout le monde en parle, afin de présenter son documentaire La dernière maison, qui sera diffusé sous peu. Le lendemain, son conjoint, l’homme politique Pascal Bérubé, a publié ceci sur Twitter :
Madame Proteau m’impressionne aussi. Ce qui me dérange, ce sont les fautes de français que son conjoint a publiées.
#LeProfCorrige
Ici, on aurait dû lire « … quand vous la rencontrez ». Le verbe doit se conjuguer à la 2e personne du pluriel, pas être mis à l’infinitif. Aussi, « Celle que vous avez vue à l’écran… », avec vue qui s’accorde au féminin avec le déterminant Celle, complément direct employé avec l’auxiliaire avoir et précédant le participe passé.
Je l’ai déjà mentionné, tout le monde a droit à l’erreur. Mais à défaut de se relire avant de publier, il faut savoir se corriger. Surtout quand, comme Monsieur Bérubé, on défend les couleurs d’un groupe politique qui se targue de bien promouvoir la langue française. Et surtout quand, comme Monsieur Bérubé, on est enseignant de formation.
Dans le cours de musique
J’ai complètement raté la sortie du plus récent album de Daniel Bélanger, l’automne dernier. C’est par hasard que j’en ai entendu un extrait, cette semaine. Ce que j’estime surtout chez Daniel Bélanger, c’est qu’il cherche d’abord à se faire plaisir. Ensuite, qui l’aime le suive ! S’il m’avait refroidi avec Déflaboxe, il y a une quinzaine d’années, j’ai vraiment apprécié le reste de son œuvre.
Cette fois, il nous arrive avec un premier titre instrumental. Il n’est pas sans rappeler les musiques de film et il évoque très certainement Ennio Morricone. L’album s’intitule Travelling et est enregistré en collaboration avec un orchestre dirigé par Achille Cassel. La pièce que je vous propose s’appelle Froide était la gâchette. Avec le banjo et la voix qui fredonne, on pense assurément aux westerns de Sergio Leone.
La bonne nouvelle de cette semaine
Celle que je vous suggère cette fois est directement tirée de la chronique de Patrick Lagacé, dimanche dernier. Une histoire qui aurait pu s’avérer dramatique, mais qui, en parallèle, a donné lieu à un remarquable élan de solidarité humaine.
Lire Du vin et des miracles – La chronique de Patrick Lagacé du 23 mai 2021
Un couple de vignerons de l’Estrie en arrivait à une étape cruciale de l’entretien de ses vignes, à la cinquième année de sa viticulture. Un accident causant un important traumatisme crânien au fils adolescent de ce couple est venu perturber le calendrier, les parents devant se trouver à son chevet. Tout interrompre ruinerait probablement le travail des quatre premières années.
Un appel lancé par un ami du père à un autre vigneron a tôt fait de réunir une imposante main-d’œuvre des viticulteurs environnants, qui ont bénévolement procédé à la taille de la culture du vignoble des parents. Ces derniers ont ainsi pu concentrer leurs efforts au soutien de leur fils.
Après avoir frôlé la mort, ce dernier est maintenant hors de danger.
Réponse à la question de la semaine :
Qu’ont en commun les quatre images ? Elles représentent les quatre emblèmes officiels du Québec. Enfin, presque. Parce que si l’iris versicolore, le harfang des neiges et le bouleau jaune revendiquent déjà ce titre, ce n’est qu’après une adoption complète à l’Assemblée nationale que le papillon amiral se joindra à eux. Ceci se fera cependant très prochainement, puisque le projet de loi en ce sens a été déposé cette semaine par la députée d’Argenteuil. Son dépôt a été adopté à l’unanimité.
Image en titre du billet : Shutterstock