Billet du 30 septembre 2022 : En attendant la réponse des électeurs

L’actuelle campagne électorale québécoise, tout comme la canadienne de l’an dernier, me permet d’aborder en classe, avec mes élèves, une phase exaltante du programme d’univers social, volet éducation à la citoyenneté. Leurs questions sont intéressées et pertinentes. Leurs commentaires également.

Cette semaine, l’un d’eux m’a demandé lequel des cinq principaux partis politiques était le plus ancien. Je lui ai répondu que le Parti libéral du Québec (PLQ) existait depuis les débuts du Canada actuel, soit depuis 1867. Celui qui le suit de plus près est le Parti québécois (PQ), de 101 ans (comme la Loi 101 !) son cadet. Aujourd’hui, il faut regarder dans le rétroviseur pour constater les meilleurs moments de ces deux formations. Droit devant, leur avenir semble s’engager dans un cul-de-sac.

Lors de l’élection de 1985, quand l’Assemblée nationale ne comptait que 122 sièges, comparativement aux 125 actuels, le PLQ en avait remporté 99, contre 23 pour le PQ. Je m’étais alors dit qu’un parti qui avait goûté au pouvoir ne pouvait descendre plus bas sans risquer de disparaître. Au moment de la dissolution parlementaire, au mois d’août, les deux formations disposaient respectivement de 27 et 7 députés. Si je me fie aux dernières prédictions de Qc 125, il demeure possible que les pertes réduisent encore ces nombres de moitié.

La déroute des vieux partis se poursuivra-t-elle ? Réponse lundi soir.

Voir les plus récentes prédictions de Qc 125.


Dans le cours de français

Dans une publication sur Twitter qu’il a depuis retirée, Christian Latreille, chef d’antenne à RDI, a laissé passer quelques coquilles.

Source : Twitter (@clatreil)

#LeProfCorrige

Premièrement, il y a faute au niveau des noms de trois des cinq des partis évoqués. Ainsi, on aurait dû lire Parti libéral, Québec solidaire et Parti québécois, avec le l de libéral, le s de solidaire et le q de québécois en minuscules. Les trois mots étant des adjectifs, la lettre majuscule initiale n’est aucunement justifiée.

Quant à la Coalition avenir Québec, on devrait également éviter la majuscule à avenir, bien qu’il s’agisse d’un nom. Toutefois, la formation de François Legault emploie elle-même le grand A dans ses documents officiels.

Finalement, le mot part étant de genre féminin, monsieur Latreille aurait dû accorder l’adjectif nul et écrire nulle part, plutôt que nul part. Nulle part constitue également une locution adverbiale qui doit demeurer invariable.


Dans le cours de musique

Le groupe s’appelle Crushhh et est originaire de Montréal. En juillet dernier, il a lancé un premier album, intitulé In The Clouds. Pour les nostalgiques du disco des années 1970, le son est plus qu’intéressant. Run Away est la pièce que je suggère cette semaine.

Crushhh – Run Away – In The Clouds – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

J’évoquais plus haut la dernière élection fédérale, qui s’est déroulée l’an passé. Le ministre Dominique LeBlanc avait été réélu haut la main, bien qu’il n’ait aucunement fait campagne. Il avait cependant une excellente raison : un cancer du système immunitaire le clouait au lit dans un hôpital de Moncton. À deux doigts de la mort, c’est un don de cellules souches d’un jeune inconnu allemand qui lui a sauvé la vie.

Cette semaine, le ministre a accueilli le jeune homme, qui a profité d’une relâche universitaire pour venir au Canada.

Il y a plusieurs éléments heureux dans cette histoire. D’abord, la technologie permet maintenant le don et le transfert de cellules souches. S’il était tombé malade quelques années plus tôt, monsieur LeBlanc aurait sans doute été emporté. Ensuite, des lois allemandes et un registre international ont permis aux médecins d’ici de trouver un donneur compatible. Troisièmement, des règles assouplies autorisent aujourd’hui un donneur et son receveur à se rencontrer.

Finalement, une solide amitié est née entre deux individus, malgré les quelques milliers de kilomètres et la trentaine d’années qui les séparent.

Lire le reportage de Joël-Denis Bellavance.


Je reprends ici une caricature d’André-Philippe Côté, publiée cette semaine.

Source : André-Philippe Côté.

S’il vous plaît, votez pour qui vous voulez, mais allez voter.


Billet du 23 septembre 2022 : Une priorité que je voudrais plus prioritaire

Si une chose me déçoit dans l’actuelle campagne électorale québécoise, c’est l’absence de discussions sur l’éducation. Les aspirants au poste de premier ministre insistent tous sur le fait qu’il s’agit d’une priorité, mais aucun ne le démontre.

J’ai suivi le débat de jeudi soir expressément parce qu’un segment était réservé au sujet. Là encore, la substance a passé son tour, malheureusement.

Après le témoignage d’une jeune enseignante qui songeait déjà à quitter la profession après seulement deux ans, faute de ressources dans sa classe, la question du modérateur Patrice Roy s’est avérée d’une clarté limpide : «Qu’allez-vous faire pour encourager les jeunes enseignantes et les jeunes enseignants à poursuivre?»

François Legault a mentionné que son gouvernement avait déjà fait beaucoup.

Dominique Anglade a fait bifurquer le débat vers les services de garde.

Paul St-Pierre Plamondon n’a parlé que de la place du français et a mentionné qu’il investirait pour contrer l’analphabétisme.

Gabriel Nadeau-Dubois et Éric Duhaime, à mon avis, demeurent les seuls ayant répondu directement à la question, le premier stipulant qu’un éventuel gouvernement issu de son parti couperait les vivres à l’école privée et réinvestirait les sommes dans les services à l’école publique.

Quant au second, il a expliqué que, bien que cela ne fasse pas partie du programme de sa formation politique, il envisageait d’exiger de certains fonctionnaires qu’ils aillent enseigner pour contrer la pénurie de personnel enseignant. La question de leurs compétences pour le faire n’a jamais été soulevée.

Une priorité, l’éducation ? Vraiment ?

Je suis d’un naturel optimiste, mais ces réponses me permettent difficilement d’espérer un meilleur taux de rétention des nouvelles enseignantes et des nouveaux enseignants. Les statistiques le démontrent, 25 % abandonnent la profession avant la cinquième année.

Il reste un peu plus d’une semaine à la campagne. Souhaitons qu’un des partis en profite pour relancer la question.


Pendant que le débat se déroulait, un autre événement digne de mention était télédiffusé, cette fois à TVA Sports. Il s’agissait du dernier match de baseball décrit par Jacques Doucet. Le commentateur de 82 ans a ainsi définitivement fermé son microphone.

Fervent amateur de baseball depuis mon enfance, la voix unique de monsieur Doucet m’a suivi de la fin des années 1970, à travers ma première radio transistor, jusqu’à mes applications d’aujourd’hui, en passant par les haut-parleurs de tous mes véhicules automobiles et mes téléviseurs. Il a décrit presque tous les matchs des Expos, durant leurs 34 années d’existence, mais également des affrontements des Capitales de Québec, des Blue Jays de Toronto, ainsi que bon nombre de séries d’après-saisons, toujours dans un français impeccable.

Monsieur Doucet, vous méritez de ralentir un peu et de vous consacrer entièrement aux vôtres et à votre autre passion, la pêche. Bravo et merci.


Dans le cours de français

Une publication sur Twitter de la députée et candidate péquiste Méganne Perry Mélançon a attiré mon attention, cette semaine.

Je me suis demandé s’il existait un mot en français pour désigner le mansplain. La réponse est affirmative. On en trouve même deux. Toutefois, il est hors de question pour moi de critiquer la députée pour avoir utilisé l’expression anglaise, d’autant qu’elle a pris soin de la mettre entre guillemets.

D’abord, le mansplaining est un concept apparu sur Internet en 2008. Plusieurs attribuent l’origine du mot à une écrivaine américaine, alors que d’autres la reconnaissent plutôt à une blogueuse néerlandaise. La définition est cependant la même. Elle désigne une situation où un homme explique à une femme, avec condescendance, quelque chose qu’elle connaît déjà.

Les Français traduisent l’expression par mecsplication. Au Québec, on suggère pénisplication.

Au passage, je souligne qu’on appelle mot-valise un mot composé de parties de deux ou de plusieurs mots. Un exemple contemporain est courriel, formé de courrier et électronique.


Dans le cours de mathématiques

Je me rends presque quotidiennement sur le site Qc125, qui compile les sondages et prédit les résultats électoraux pour chaque circonscription.

Voir le site Qc125.

À une dizaine de jours du vote, voici ce que le site prévoit comme nouvelle répartition des sièges, à l’Assemblée nationale :

En ce qui concerne le vote populaire, le graphique est intéressant :

Avec un mode de scrutin entièrement basé sur la proportionnelle, 

La CAQ obtiendrait de 42 à 55 sièges, plutôt que 94 ;
Québec solidaire obtiendrait de 16 à 24 sièges, plutôt que 12 ;
Le Parti conservateur du Québec obtiendrait de 15 à 23 sièges, plutôt qu’aucun ;
Le Parti libéral du Québec obtiendrait également de 15 à 23 sièges, soit sensiblement ce qui lui est prédit ;
Le Parti québécois obtiendrait de 12 à 20 sièges, plutôt que les 3 qui sont prévus.

Il en résulterait un gouvernement de coalition probablement difficile à diriger, mais plus représentatif de la réalité québécoise. Il serait peut-être temps de repenser la structure de notre démocratie.


Dans le cours de musique

Ils créent, ils reprennent, ils s’amusent. Leur musique est envoutante et transporte. C’est un quatuor qui s’appelle De Lònga. Avec leur album Codex XXI, ils ont regroupé toutes leurs créations des dernières années. La pièce qui en est tirée s’intitule Lac des esclaves.

De Lònga – Lac des esclaves – Codex XXI – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

Le 10 septembre dernier, lors d’une joute de soccer de la Liga entre Barcelone et Cadix, le gardien de but de Cadix, Conan Ledesma, a été attiré par des bruits d’émoi dans la foule, derrière lui. Il a vite réalisé qu’un spectateur subissait un malaise cardiaque. En plein match, il a alors quitté sa position pour courir chercher un défibrillateur et le lancer dans les gradins. Son action a contribué à sauver la vie de l’homme.


Billet du 16 septembre 2022 : Quand la guerre n’est pas une raison pour se faire mal

La guerre entre le Canada et le Danemark a pris fin, il y a trois mois. Cette guerre a duré 49 ans. C’est sérieux.

Les deux pays revendiquaient une île rocailleuse, l’île Hans, dans l’océan Arctique. Aucun habitant sur l’endroit, seulement une grosse roche qui émerge de l’eau, au milieu des banquises.

Aucun mort non plus. À tour de rôle, les armées des deux pays reprenaient pacifiquement possession de l’écueil. Peu après que les soldats canadiens y eurent planté l’unifolié et déposé une bouteille de whisky, l’ennemi danois passait confisquer le tout, ériger son propre drapeau et laisser une bouteille de schnaps. Et le manège recommençait.

Une entente a finalement été conclue en juin dernier. Un tracé divisera la masse, 60 % du territoire revenant au royaume du Danemark et les autres 40 % au Canada.

Ça émerveillera certainement quelques-uns de mes élèves d’apprendre que notre pays possède maintenant une frontière terrestre avec celui de la Petite Sirène.


Dans le cours de mathématiques

Cette semaine, c’est #FrancisVaillesCorrige. Le chroniqueur de La Presse a frappé un grand coup en levant le voile sur une erreur de 12 milliards $ (qui est finalement montée à 16,4 milliards $) dans le cadre financier du Parti libéral du Québec (PLQ). C’est toute une gifle à la crédibilité du « parti de l’économie », la formation des Louis-Alexandre Taschereau, Jean Lesage et Robert Bourassa. Si Vailles a pu lui-même trouver la faille et se la faire confirmer par deux experts, je m’étonne que le PLQ ait laissé passer une telle bourde.

Ajoutons que dans le même article, il est également question d’anomalies, de bien moindre importance, précisons-le, dans les cadres financiers de la Coalition avenir Québec (CAQ) et du Parti québécois (PQ).

En tant qu’enseignant, je refuse toujours un devoir bâclé. En tant qu’électeur aussi.

Lire le reportage de Francis Vailles, dans La Presse.


Dans le cours d’univers social
Volet éducation à la citoyenneté

Je suis un lecteur et un auditeur assidu de Rad, le laboratoire de journalisme de Radio-Canada. Cette semaine, l’équipe a diffusé une vidéo dans laquelle elle bombarde les chefs des cinq principaux partis (Geneviève Guilbault remplaçait François Legault) de 16 questions, les mêmes pour tous, auxquelles les deux femmes et les trois hommes devaient répondre spontanément.

Il en résulte 8 minutes et 31 secondes de grand intérêt !


Dans le cours de musique

J’ai entendu le nom de Gentiane MG pour la première fois il y a quelques jours à peine. Pianiste et compositrice donnant dans le jazz, elle lancera son troisième album le 23 septembre prochain. En écoute partielle sur différentes plateformes, il aura pour titre Walls Made of Glass. La pièce Flowers Laugh Without Uttering A Sound en constituera la deuxième plage.

Gentiane MG Trio – Flowers Laugh Without Uttering A Sound – Walls Made of Glass – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

Il s’appelle Yvon Chouinard et il est né à Lewiston, dans le Maine. En 1972, il a fondé Patagonia, une des plus importantes entreprises de design et de fabrication de vêtements de plein air. Précurseur dans la protection de l’environnement, il a bâti sa compagnie autour de cette valeur.

Cette semaine, à l’âge de 83 ans, monsieur Chouinard a annoncé qu’il cédait l’entièreté de Patagonia à une fiducie qui en poursuivra les activités en suivant les mêmes missions et valeurs. Du même souffle, il a confirmé que l’ensemble des profits de l’entreprise seront dorénavant versés à une association environnementale. Ceci en accord avec ses héritiers.

Un don de soi, un don pour la cause, un don au suivant.


Billet du 2 septembre 2022 : Ces choses qui égratignent (et celles qui font du bien)

Il y a plusieurs années, une importante bannière de matériel de bureau avait lancé une publicité télévisée visant à promouvoir ses articles pour la rentrée scolaire. Diffusée uniquement sur les chaînes anglophones, en plein mois d’août, on l’avait musicalement accompagnée du classique de Noël It’s the Most Wonderful Time of the Year, popularisé par le regretté Andy Williams.

Qu’on soit élève, étudiant ou membre du personnel scolaire, la rentrée constitue toujours un événement important. Et quand, pour la première fois en trois ans, on peut la vivre à visage découvert et avec des mesures sanitaires normales, pour plusieurs d’entre nous, il s’agit effectivement du plus beau moment de cette année.


Les modes passent, dit-on. Souvent pour notre plus grand plaisir, d’ailleurs. Il en est une, qui n’a rien de vestimentaire, que je regrette déjà. Il fut une campagne électorale, pas si lointaine, où pour des motifs purement environnementaux, les partis politiques avaient opté pour un minimum d’affiches sur les poteaux, leur préférant quelques larges panneaux placés à des endroits stratégiques. La nudité des piliers aura traversé quelques scrutins, avant de retrouver ses épais ornements au cours des années. Tels les nombreux arcs-en-ciel apparus lors du premier confinement, les coloris électoraux se sont mystérieusement propagés en moins de 48 heures, le week-end dernier, altérant tous les paysages. Bien sûr, ils disparaîtront aussi rapidement dans quelques semaines, s’enfouissant dans nos dépotoirs.

De la pollution sous plusieurs formes.


Dans le cours de français

Le Parti conservateur du Québec aurait peut-être intérêt à investir un peu plus dans la qualité de son personnel en communications, quitte à amputer ses budgets de plastique corrugué. Ces deux affiches électorales en offrent un argumentaire on ne peut plus pertinent.

#LeProfCorrige

On écrit Repentigny, et non Renpentigny. On écrit René-Lévesque, et non René-Lévèsque.

Rien à ajouter.


Dans le cours de musique

De la pop, du rock, de l’indie pop, du jazz, du blues et du folk. Tout ceci dans le seul récent album de Gab Bouchard, Grafignes, paru la semaine dernière. Il s’agit du deuxième opus du jeune auteur-compositeur-interprète originaire du Lac-Saint-Jean.

Le choix d’une #musiquebleue s’est avéré difficile parmi les onze pièces de l’album, chacune offrant une sonorité et des paroles qui plaisaient à mon oreille. Je propose donc la plage d’ouverture, Dépotoir.

Gab Bouchard – Dépotoir – Grafignes – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

Il existe de nombreux exemples de générosité. Parmi eux, il y a tous les gestes accomplis par Sadio Mane, un joueur de soccer originaire du Sénégal. Nouvellement arrivé avec le Bayern de Munich, il a offert à chacun des 150 employés de l’équipe une boîte de chocolats, accompagnée d’une lettre manuscrite.

Cependant, les dons de Mane vont bien au-delà du chocolat. Recevant un salaire dépassant les 10 millions $ annuellement, il vit sobrement, utilisant ses revenus pour la construction d’écoles et de complexes sportifs dans des régions africaines où sévit la pauvreté. Il fournit également vêtements et nourriture aux familles démunies.

Donner est une chose. Ne garder pour soi qu’un minimum, quand on est plusieurs fois millionnaire, en est une autre. Des Sadio Mane, j’en prendrais quelques-uns de plus !


Question comme ça, avez-vous une chanson de Noël dans la tête, depuis deux minutes ? 😊


Crédit-photo de l’en-tête : Isabelle Bousquet.

Journal de vacances du 19 août 2022

Les vacances scolaires se poursuivent pour encore deux semaines, du moins pour les élèves. Les directions d’écoles sont de retour au boulot depuis le 8 août, comme le personnel non enseignant, alors qu’en ce qui nous concerne, nous regagnerons nos classes au cours de la prochaine semaine. La liste des défis s’allonge pour nos gestionnaires et nos dirigeants.

D’abord, à ce jour, à la grandeur du Québec, ce sont officiellement 700 postes d’enseignantes et d’enseignants (mais 1400, selon l’Association québécoise du personnel de direction des écoles) qui demeurent non comblés, à deux semaines de la rentrée. Ce nombre ne comprend pas les multiples tâches confiées à du personnel non légalement qualifié, comme c’est le cas depuis les dernières années. Optimiste, le ministre Roberge a annoncé être convaincu que tous les titulaires manquants seraient engagés au cours des prochains jours.

Élément nouveau, par contre, des enjeux supplémentaires sont apparus au niveau du transport scolaire. Non seulement les négociations syndicales achoppent à plusieurs endroits, mais la pénurie de personnel s’étend maintenant de façon drastique aux chauffeurs d’autobus. En date d’aujourd’hui, uniquement au centre de services scolaires qui m’emploie, vingt-neuf trajets ne peuvent être desservis. Pour l’école où j’enseigne, c’est deux sur trois. Là encore, le ministre Roberge demeure positif et a annoncé que tous les élèves qui doivent l’être seraient véhiculés pour la rentrée.

Une chose reste certaine, un emploi assuré attend quiconque envisage une carrière dans l’un ou l’autre des domaines liés à l’éducation. Ça, c’est mon côté positif à moi !


Déformation professionnelle

C’est plus fort que moi, je continue de remarquer les erreurs de français qui devraient être corrigées avant d’être publiées. Cette semaine, j’en ai retenu deux.

La première concerne un article du journaliste Alexandre Vigneault, publié dans La Presse. Je tiens cependant à préciser que dans ce premier cas, la faute a été corrigée quelques heures après la publication initiale.

La deuxième concerne une publication de la députée Marwah Rizqy, sur Twitter. Le français de madame Rizqy est d’ordinaire impeccable. Aussi, je demeure convaincu qu’elle a publié sans s’être relue, cette fois-ci.

#LeProfCorrige, même en vacances

Dans le premier cas, comme il s’agit d’Olivia Newton-John, une personne de genre féminin, il aurait fallu écrire «est décédée», avec la marque du féminin. Je répète que la correction a finalement été effectuée, dans une édition subséquente.

Quant à Marwah Rizqy, elle a commis deux impairs. Le premier a été d’écrire argument au singulier. On aurait dû lire «À court d’arguments face à Paul Arcand». Ensuite, il aurait fallu qu’elle écrive «aux théories du complot» ou encore « à la théorie du complot ».


Encore, en 2022

Selon l’endroit où elle se trouve sur ma tête, ma chevelure est blanche, grise ou argentée. J’ai le privilège d’être un homme et de pratiquer la profession d’enseignant. Jamais on ne me discriminera pour la couleur de mes cheveux.

Je manifeste donc ma solidarité envers Lisa Laflamme. Congédiée de son rôle de lectrice de nouvelles par CTV après 11 ans (mais 35 ans au service de l’entreprise), il semble maintenant établi que le passage à la couleur naturelle de sa chevelure n’ait pas plu à son nouveau patron, qui a ainsi mis fin à son contrat deux ans avant le terme.

Lire le reportage du Globe and Mail (en anglais).

Le type s’appelle Michael Melling et est âgé de 47 ans. J’espère que durant les derniers jours, il a pu apprendre ce que mes élèves de 11 et 12 ans savent déjà depuis longtemps, au sujet des formes de discrimination. D’être témoin de celle-ci, encore en 2022, me dépasse.


Dans mes écouteurs

Pour la #musiquebleue de cette semaine, la nouvelle chanson des Trois Accords était tout indiquée ! Fidèle à ce qu’il est, tant pour son rock au son rétro que pour ses paroles hilarantes, le célèbre quatuor vient de commettre Piscine hors terre, un simple qui annonce un album prochain. Le plaisir croît avec l’usage !

Les Trois Accords – Piscine hors terre – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

Une épicerie de Montréal offre à ses consommateurs la possibilité de payer trois prix différents pour ses denrées : un prix « solidaire », un prix « suggéré » et un prix « au suivant ». Dans le premier cas, le client paie un montant légèrement au-dessus du prix coûtant pour le commerçant. Le deuxième choix assure une rentabilité du produit à ce dernier. Dans le troisième cas, une facture supérieure permet aux personnes mieux nanties de compenser celles qui auraient opté pour le montant plus bas.

Cet endroit se nomme Carrefour solidaire et possède trois adresses dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve.

Site internet du Carrefour solidaire.


Journal de vacances du 5 août 2022

Un des privilèges d’enseigner, c’est qu’on peut bénéficier des plus belles températures durant nos vacances d’été. Bon, les journées pluvieuses et les quelques journées froides en font également partie, mais elles sont largement compensées par les autres. Contrairement à la plupart des salariés, nous n’avons pas à nous demander s’il fera beau pendant nos vacances : il fera beau !

C’est un bonheur dont il faut se montrer reconnaissant.


Au sujet des vacances du personnel enseignant, je pense qu’il est ici pertinent de briser une croyance populaire. Oui, nos semaines de vacances annuelles sont nombreuses. On parle de 10 ou de 11, selon les années. Toutefois, contrairement à ce que plusieurs peuvent penser, seulement deux d’entre elles sont rémunérées, soit celles du temps des Fêtes. Officiellement, notre employeur cesse de nous payer le 30 juin et recommence à le faire à notre retour au travail, fin août. Depuis les années 1990, cependant, un pourcentage de chacune de nos paies est prélevé et nous est versé durant l’été.

Quant à la semaine de relâche, instaurée au début des années 1980, elle est simplement constituée d’une semaine des vacances d’été qui a été déplacée à la fin de l’hiver.


Déformation professionnelle

Il y a deux fautes à souligner dans une publication d’Éric Duhaime. Encore une fois, j’admets mal qu’une personnalité qui aspire à un poste important au gouvernement (premier ministre, dans ce cas-ci) ne prenne pas le temps de se relire avant de diffuser.

#LeProfCorrige, même en vacances

L’acronyme CAQ signifie Coalition avenir Québec. Coalition étant un nom féminin, le déterminant qui le précède doit adopter le même genre. Il aurait donc fallu lire la CAQ et non le CAQ. Je me doute bien qu’il s’agit d’une erreur de frappe, Duhaime l’ayant écrit correctement dans le paragraphe suivant. Une relecture aurait néanmoins permis de constater la coquille et de la corriger.

Deuxièmement, il demeure inconcevable que le chef du Parti conservateur du Québec omette un des deux éléments de négation dans une phrase négative. On aurait dû voir Elle ne compte pourtant AUCUN ministre.

Troisièmement, était-il pertinent d’écrire aucun en lettres majuscules ? Pas dans un français correct, bien que je comprenne l’importance que l’auteur ait voulu donner à ce déterminant indéfini.


Dans mes écouteurs

Voici une autre de mes découvertes effectuées il y a quelques jours, alors que je sillonnais la route 132 en longeant la Baie des Chaleurs. Il s’agit du Alex Lefaivre Quartet, un quatuor jazz montréalais. Dans son dernier album, Naufragés, le groupe ose une adaptation fort réussie du Immigrant Song de Led Zeppelin, ainsi qu’une reprise format jazz de l’indicatif musical de l’émission Passe-Partout. C’est toutefois un autre extrait de cet album, Sly, que je vous propose cette semaine en #musiquebleue.

Alex Lefaivre Quartet – Sly – Naufragés – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

L’amateur de baseball en moi se réjouit de voir que le Québécois Charles Leblanc ait enfin pu atteindre les ligues majeures, en plus d’y connaître un grand succès à sa première semaine d’activité.

Repêché en 2013 par les Brewers de Milwaukee, quelques jours seulement après avoir célébré son 17e anniversaire de naissance, il a réintégré le bassin du repêchage avant de se retrouver dans l’organisation des Rangers du Texas qui en ont fait leur choix de 4e ronde, trois ans plus tard. N’ayant pu se développer au gré de l’équipe, il a été soumis au ballottage en décembre dernier, et récupéré par les Marlins de Miami qui l’ont rappelé de leur club-école le 29 juillet.

Il a frappé son premier coup sûr dans le baseball majeur le soir même, et son premier coup de circuit le lendemain. En date du jeudi 4 août, il présentait une moyenne au bâton de .353, avec deux doubles, un circuit et un point produit. Il s’est également très bien tiré d’affaire défensivement, évoluant au troisième but dans cinq des six matchs des Marlins, au cours de la dernière semaine.


Journal de vacances du 29 juillet 2022

Pendant que des cyclistes se tapent le Tour de France (je lève mon chapeau à Hugo Houle !), je me suis payé un tour de la Gaspésie. Pour avoir roulé aux deux endroits, je peux affirmer que le panorama que nous offre la route 132 entre Matane et Gaspé se compare presque à celui de l’Autoroute 1 californienne.


Combien de trous pouvait-on jadis trouver dans le rocher Percé ? Certains parlent de quatre. Il semble que les récits de Jacques Cartier en évoqueraient trois. Chose certaine, au moins deux ont été officiellement répertoriés. Selon plusieurs sources, la seconde arche se serait effondrée le 17 juin 1845, après avoir été frappée par la foudre. Depuis, c’est un obélisque qui se dresse à l’extrémité est du monument naturel.

Chose certaine, au même titre que plusieurs autres attractions à travers le monde, le rocher Percé mérite d’être visité et photographié. Bien que la nature seule l’ait constitué, il s’inscrit dans notre jeune histoire.


Dans mes écouteurs

C’était dans les haut-parleurs de mon véhicule, en fait. Par un samedi matin des plus ensoleillés, ma conjointe et moi avons quitté Bonaventure pour revenir à la maison, au son des compositions musicales de Jean-Michel Blais. Cet artiste se distingue par sa grande générosité. Non seulement répond-il aux gens qui lui écrivent, mais il diffuse plusieurs de ses œuvres en exclusivité, sur sa page Facebook.

C’est justement l’une d’elles que je vous propose cette semaine, en #musiquebleue. Publiée le 8 juillet dernier, voici amour-piano.

Amour-piano – Jean-Michel Blais – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

Laurent Duvernay-Tardif est toujours un membre des Jets de New York, dans la NFL. À moins d’un revirement de situation, c’est avec cette formation qu’il évoluera, la saison prochaine. Toutefois, s’il décidait de venir terminer sa carrière dans la Ligue canadienne (LCF), ce serait avec les Alouettes. L’équipe montréalaise a en effet acquis les droits de l’athlète de 31 ans, via une transaction avec les Stampeders de Calgary, qui l’avaient repêché en 2014.

On peut donc commencer à rêver de voir évoluer Laurent au Stade McGill. En passant, onze anciens joueurs des Alouettes ont vu leur numéro être retiré par l’organisation. Parmi ces numéros accrochés dans l’amphithéâtre, on trouve le 74 de Peter Dalla Riva, le 75 de Hal Patterson, le 77 de Junior Ah You et le 78 de Virgil Wagner. Le 76, qu’il a toujours porté, demeure ainsi entièrement disponible pour le joueur québécois !


Journal de vacances du 15 juillet 2022

Dans mon billet de la semaine dernière, je mentionnais être allé assister à la pièce Symphorien, au Théâtre du Vieux-Terrebonne. Au lendemain de la publication, je me suis rendu à Drummondville pour voir Le dîner de cons, à la Maison des arts Desjardins.

Je ne me lasse jamais de voir le film mettant en vedette Thierry Lhermitte et Jacques Villeret. Toutefois, comme il s’agit d’une adaptation d’une pièce de théâtre de Francis Veber, j’espérais depuis longtemps pouvoir assister à la version scénique. Et je dois admettre que la mouture québécoise, arrangée par André Robitaille et tous les comédiens de la pièce, peut être considérée comme une grande réussite.

C’est jusqu’au 27 août.


Déformation professionnelle

Je déteste quand une personne érudite comme Luc Ferrandez publie sans se relire, ou en faisant fi de ses erreurs.

#LeProfCorrige, même en vacances

En premier lieu, un tag est un genre de graffiti. Le terme français pour le désigner est graff. Ensuite, une phrase doit toujours commencer par une lettre majuscule. Finalement, il manque la marque de négation (n’) dans la phrase suivante, où on aurait dû lire «J’arrive de NY et il n’y en a pratiquement pas…». Je n’insisterai pas outre mesure sur la faute de frappe de l’avant-dernière phrase.

Un tel laxisme n’a pas sa raison d’être, monsieur Ferrandez !


Lecture de vacances

À la fête des Pères, le mois dernier, ma fille m’a offert l’autobiographie de Yves P. Pelletier, Déboussolé. J’en ai commencé la lecture cette semaine. C’est à ne pas lire au lit. Les éclats de rire étant assurés, les risques de réveiller la personne qui dort à côté de vous le sont tout autant.

En passant, l’émission Dans tous les sens, animée les dimanches matin par l’ex-RBO sur les ondes d’ICI Musique, s’avère riche en culture, en histoire et en anecdotes, entre des pièces de musique classique et contemporaine.

Pelletier, Yves P. Déboussolé. VLB éditeur, Montréal. 2022. 232 pages.

Page d’accueil de l’émission Dans tous les sens, sur Ohdio.


Dans mes écouteurs

Détentrice d’une maîtrise en musique jazz de l’Université McGill, Ariane Racicot a lancé un premier album, en mai dernier. C’est ce qui a contribué à sa consécration comme Révélation Radio-Canada 2022-2023. L’album s’intitule Envolée et Crépuscule est une pièce qui en est tirée.

Ariane Racicot – Crépuscule – Envolée – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

Jamais je ne me suis senti aussi petit, au sens propre de l’épithète. Les images captées par le télescope James Webb et transmises cette semaine par la NASA ont de quoi impressionner. La beauté, les couleurs, l’infini. L’infiniment grand. On peut maintenant photographier l’univers. Ce qui tout récemment encore avait l’air abstrait est devenu concret. Et c’est grandiose.

Voir les images sur le site de la NASA.


Surprise de fin de billet

Parce que j’ai envie de vous partager un peu plus d’Ariane Racicot, voici une vidéo datant de 2017, dans laquelle elle s’est elle-même mise en vedette. Assise devant un piano communautaire installé sur le Mont-Royal, elle a interprété Bohemian Rhapsody, de Queen. Malgré un instrument désaccordé, la passion d’Ariane transcende les fausses notes. Cette vidéo dépasse aujourd’hui les 18 millions de vues.

Ariane Racicot – Bohemian Rhapsody (Queen) – YouTube

Journal de vacances du 8 juillet 2022

Le Canadien de Montréal a donc jeté son dévolu sur l’attaquant Juraj Slafkovsky, avec son tout premier choix du repêchage 2022 de la Ligue nationale de hockey. Comme plusieurs, j’aurais préféré Shane Wright, mais je laisserai volontiers la chance au coureur. La nouvelle équipe de recrutement mérite qu’on lui fasse confiance.

Pourquoi aurais-je préféré Wright ? Au-delà de ses statistiques plus intéressantes sur la glace, j’admirais particulièrement ses réponses en entrevue, alors qu’il était toujours question de l’équipe d’abord et de lui ensuite. Celles de Slafkovsky, au contraire, pointaient vers sa personne en premier lieu.

Côté détermination, le regard que Wright a jeté vers la table du Canadien, au moment où il a été sélectionné par le Kraken de Seattle, ne laissait planer aucun doute : il jouera assurément de l’excellent hockey face au club montréalais.


Déformation professionnelle

Lu dans LaPresse.ca, au cours de la dernière semaine :

#LeProfCorrige, même en vacances

Quand on doit effectuer une coupure syllabique sur un mot, et que deux consonnes consécutives se trouvent entre deux voyelles, chacune de ces consonnes doit appartenir à une syllabe différente. Ici, le mot hélicoptère aurait dû être séparé après le p. Hé/li/cop/tè/re.

Quant à tactique, la coupure se situe au bon endroit.


Sur ma liste d’activités estivales

J’aurai effectué au moins quatre sorties au théâtre, avant la fin de l’été. Après avoir vu Cher Tchekhov, de Michel Tremblay, en mai, c’est la pièce Symphorien qui était inscrite à mon agenda, cette semaine. Pierre Huet et Louis Saia, 45 ans plus tard, ont succédé au regretté Marcel Gamache pour faire revivre les personnages créés par ce dernier, et magnifiquement interprétés par une équipe de comédiennes et de comédiens chevronnés, dignes de la distribution originale.

C’est au Théâtre du Vieux-Terrebonne, jusqu’à la mi-août.


Dans mes écouteurs

Wesli, de son vrai nom Wesley Louissaint, est né en Haïti, mais vit à Montréal depuis plus de vingt ans. Il a lancé cette semaine l’album Tradisyon, regroupant une vingtaine de pièces presque exclusivement enregistrées dans la langue créole. De cet album, c’est cependant un titre en français que je vous présente, cette semaine. Intitulée Le soleil descend, la chanson se veut une collaboration avec l’excellent Paul Cargnello.

Wesli – Le soleil descend – Tradisyon – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

De plus en plus de femmes obtiennent des postes de direction au sein des équipes sportives professionnelles. Quand ces femmes, en plus, sont originaires du Québec, la fierté est d’autant plus grande. Bravo à Catherine Raîche qui a été nommée directrice générale adjointe avec les Browns de Cleveland, dans la NFL.


Au cas où vous auriez manqué le regard de Shane Wright :


Journal de vacances du 1er juillet 2022

Me voici en congé scolaire pour quelques semaines. Résumons donc la situation vacancière pour les gens du Québec et du Canada.

  1. Le passeport doit être à jour. Dans le cas contraire, il est impossible d’en obtenir un dans les délais habituels.
  2. Décoller en avion constitue un véritable coup de dés. Avec la pénurie de personnel chez les transporteurs aériens, allez savoir si vous allez partir et si, le cas échéant, vous allez pouvoir revenir.
  3. Voyager par la route représente la façon la plus sûre, actuellement, d’éviter les mauvaises surprises, à condition de demeurer au Canada en l’absence d’un passeport en règle. Toutefois, le prix de l’essence, qui atteint des niveaux indécents, grugera à lui seul une énorme partie du budget, s’il n’incite carrément pas un changement de destination.

Qu’à cela ne tienne, l’important demeure de bien se reposer. Plusieurs devront faire preuve de créativité, mais le soleil brille partout. Et notre pays offre plus que son lot de magnifiques paysages et de diverses activités estivales. À nous d’en profiter.


Destination vacances

Également, une visite chez nos voisins du Sud peut vous plonger droit dans Westworld, ce film de 1973 repris en série télévisée depuis 2016, et vous faire voyager dans le temps. J’ironise, mais la Cour suprême des États-Unis, par ses récentes décisions, ramène le pays loin en arrière. Avec celle d’invalider une loi de l’État de New York restreignant le port d’armes dans les lieux publics, elle nous projette dans les westerns du 19e siècle. Quand elle démolit l’arrêt Roe c. Wade et permet à une quinzaine d’états de criminaliser instantanément l’avortement, elle nous renvoie au Moyen-Âge. Et quand elle force une école secondaire à réintégrer un entraîneur de football dont le contrat n’avait pas été renouvelé parce qu’il imposait une même prière à tous ses joueurs après chaque match, au milieu du terrain, au vu et au su des spectateurs, elle nous plante dans un décor des années 1950.

Mais attention, la Cour suprême américaine peut aussi nous propulser dans le futur. Avec sa décision, jeudi, qui restreint considérablement les pouvoirs de l’Agence de protection de l’environnement de réglementer les émissions de gaz à effet de serre, c’est dans une situation semblable à celle vécue dans la série Under The Dome qu’elle risque de nous envoyer.

Lire sur Wikipédia le synopsis et la fiche technique du film Westworld.

Lire sur Wikipédia le synopsis et la fiche technique de la série Westworld.

Lire sur Wikipédia le synopsis et la fiche technique de la série Under The Dome.


Lecture de vacances

L’actualité de la semaine aidant, j’ai sorti de ma bibliothèque ce classique de Pierre Vallières, publié en 1967 :

C’est que le Conseil de la radio et de la télédiffusion canadienne (CRTC) a sommé Radio-Canada de s’excuser, cette semaine, pour avoir mentionné en ondes le nom de cet ouvrage, l’automne dernier. Là, on tombe dans la censure pure et simple.

J’évite moi-même d’écrire le mot en N… dans mes billets. Je l’ai fait en septembre 2020 pour expliquer les origines linguistiques du mot qui, je le rappelle, a longtemps porté une connotation qui se situe à mille lieues de la péjoration qu’on lui connaît aujourd’hui.

Lire ou relire mon billet du 25 septembre 2020.

Mais contrairement au titre d’un roman d’Agatha Christie qui affichait ce mot, en plus de le répéter plus de 70 fois dans l’œuvre, le travail de Vallières n’a pas été revu et retouché. Peut-on blâmer l’animatrice et les chroniqueurs concernés d’avoir mentionné en ondes l’appellation précise de cet ouvrage qui occupe une place importante dans la littérature québécoise ? Personnellement, je réponds par la négative, bien que je me pose en désaccord avec plusieurs des idées qui y sont véhiculées.

C’est pourquoi j’appuie la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) dans son rejet de la décision du CRTC et dans sa volonté de poursuivre le débat sur la question.

Lire le communiqué de la FPJQ.


Dans mes écouteurs

Ce n’est un secret pour personne, j’adore la musique de Clay and Friends ! Le groupe donnera d’ailleurs son prochain spectacle sur les scènes du Festival international de Jazz de Montréal, le 7 juillet prochain. De leur album intitulé Aguà Extend’Eau, lancé le 10 juin dernier, voici Bouge ton thang.

Clay and Friends – Bouge ton Thang – Aguà Extend’Eau – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

Canards illimités est un organisme voué à la conservation et à la préservation des milieux humides, au Canada. Il y a une vingtaine d’années, une famille philanthrope a fait don d’un terrain de 41 hectares, situé à Terrebonne, à l’organisme. Depuis, le site a été aménagé et constitue aujourd’hui un des lieux les plus prisés par les ornithologistes, pour s’adonner à leur passion.

De concert avec la Ville de Terrebonne, Canards illimités envisage de poursuivre le développement de ce site, pour le plus grand bien des oiseaux et le plaisir de ses membres.