Il se pratique toutes sortes de jeux d’équipe dans une cour de récréation. D’un naturel compétitif, les enfants cherchent à bâtir ou à intégrer le groupe qui remportera la victoire. Ceux qui continuellement se trouvent du côté perdant finissent par se lasser et aller s’amuser ailleurs. Les éternels gagnants, quant à eux, en viennent à ronger leur frein, faute d’adversaires.
Il faut généralement attendre une telle situation pour voir les plus forts accepter d’envoyer quelques joueurs de l’autre côté, question d’apporter un équilibre permettant au moins de jouer.
Il serait inusité pour François Legault d’envoyer quelques-uns de ses députés garnir les rangs de l’opposition, mais s’il se rappelle l’époque où il jouait dans les cours d’école, j’imagine que cette solution doit au moins lui trotter dans la tête.
Dans le cours de mathématiques
Comme plusieurs, je trouve inadmissible qu’un parti qui reçoit 13 % des suffrages lors d’une élection n’obtienne aucun siège à l’Assemblée nationale. Il est clair qu’il faut se pencher sur une solution. À défaut de trouver du temps de parole au Salon bleu, Éric Duhaime en dénichera sur d’autres tribunes dont le statut démocratique n’a rien d’officiel.
Il faut se rendre à l’évidence que cette fois-ci, la nouvelle répartition des sièges diffère de la volonté populaire, mise à part la majorité pour la Coalition avenir Québec (CAQ). Toutefois, aucun système électoral n’est parfait et le nôtre nous a bien servi la plupart du temps. Parmi les exceptions, notons les élections fédérales de 2019, de même que les élections québécoises de 1966 et de 1998.
Dans le premier cas, les libéraux de Justin Trudeau ont obtenu un gouvernement minoritaire, malgré le fait que les conservateurs d’Andrew Scheer aient remporté le suffrage universel.
Lors des élections provinciales de 1966, le Parti libéral du Québec et Jean Lesage ont reçu 47 % d’appuis, contre 41 % pour l’Union nationale de Daniel Johnson père. Pourtant, ces résultats ont donné 50 sièges aux libéraux et 56 aux unionistes, qui remportaient ainsi une dernière victoire électorale et mettaient fin à la Révolution tranquille.
Quant au scrutin de 1998, il a vu le Parti québécois de Lucien Bouchard remporter une confortable victoire avec 76 sièges, contre 48 pour le Parti libéral du Québec, alors dirigé par Jean Charest. Pourtant, quand on regarde le suffrage populaire, on constate un léger avantage pour les libéraux, 44 % contre 43 % pour le PQ.
La distinction qu’il faut noter avec l’élection de lundi dernier, c’est la confirmation du multipartisme. Quand la formation qui termine au 5e rang le fait en obtenant 13 % de la faveur populaire, il est permis de supposer que la tendance se poursuivra et que notre système se devra d’évoluer de manière à mieux représenter le souhait des électeurs.
Dans le cours de musique
En compagnie de quelques membres de ma famille, je devais assister au spectacle de Simon Leoza, le 21 septembre dernier. La COVID a frappé une fois de plus et l’événement a été annulé. Compositeur néoclassique montréalais, il a publié quelques simples et un album complet, ce dernier en 2021. La pièce L’archange en est tirée. La voici en #musiquebleue.
La bonne nouvelle de cette semaine
Est-ce que le cours « Découverte de la langue française en Amérique du Nord » vous intéresse ? Moi, oui ! Pour s’y inscrire, il faut toutefois être admis à la prestigieuse université Harvard, dans la région de Boston.
Offert depuis septembre, ce cours relate aux étudiants américains l’histoire et l’espace occupé par la langue de Molière sur notre continent, de l’arrivée des premiers colons jusqu’à nos jours. Il y est abondamment question du Québec, mais également des Acadiens et de leur assimilation, notamment en Louisiane.
Le tout dans le but de faire connaître cette communauté à nos voisins du Sud, tout en leur faisant découvrir que notre culture ne se limite pas à la neige et au sirop d’érable. Cette initiative mérite d’être soulignée.