Billet du 17 mars 2023 : Autoreverse

Et je cite :

« Parlez-en en bien, parlez-en en mal, parlez-en, en français ! »

Jean-François Roberge, ministre de la Langue française, le 16 mars 2023

Voilà le leitmotiv du ministre Roberge depuis les débuts de la diffusion de Renversons la tendance, la publicité proposée par son ministère pour sensibiliser la population québécoise au déclin du français sur son territoire. Si, à tout hasard, cette annonce vous a échappé, je vous la montre ici :

Source : YouTube (Ministère de la Langue française)

Ai-je envie d’en parler en bien ou en mal ? Disons que cette publicité reflète une situation actuelle, dans certains milieux, suggérant implicitement qu’elle s’avère inacceptable. Sans grande clarté, on affiche surtout ce qu’il ne faut pas faire.

Mais que faudrait-il donc faire ? Il semble que nous devrons attendre une autre annonce gouvernementale pour le savoir.

Si je peux me permettre une suggestion au ministre Roberge, pointer du doigt le fait que des expressions anglaises viennent s’insérer ponctuellement dans des phrases en français est une chose, mais ce sont les lacunes orthographiques et grammaticales qui devraient d’abord le préoccuper. Il n’a qu’à tendre ses antennes pour en découvrir un lot impressionnant de démonstrations. À l’écrit, chaque tour de ses réseaux sociaux devrait réussir à le convaincre. À l’oral, je le mets au défi de corriger tous ses collègues lorsqu’ils s’expriment à l’Assemblée nationale ou dans les médias. Je parie que son ancienne vie d’enseignant lui manquera soudainement.


Vous vous questionnez sur le titre de ce billet ? En effet, autoreverse est tiré de l’anglais, mais il est admis tant par Larousse que par le Robert. Bien que le mot puisse sembler douteux, je trouvais le choix pertinent.


Dans le cours d’univers social
Volet histoire

Robert Monckton (1726-1782) a fait carrière comme officier de l’armée britannique. Il a fini sa vie en terres canadiennes, à titre de lieutenant-gouverneur de la Nouvelle-Écosse. Il occupait ce poste qu’il fut l’un des initiateurs de la déportation des Acadiens. Le nom de la ville de Moncton, au Nouveau-Brunswick, réfère à ce personnage historique.

Son nom a également été donné à l’Université de Moncton, institution francophone. Ceci fait réagir plusieurs personnalités acadiennes, qui souhaitent un changement de nom pour ce lieu d’enseignement supérieur.

Dans une pétition regroupant plus de 850 signatures, dont celles d’Antonine Maillet, de Zachary Richard et de l’ancien recteur Denis Prud’homme, de même que de nombreuses figures du monde de la politique, on évoque l’absurdité et la méprise liées à cette dénomination.

Jusqu’à maintenant, les cadres de l’université avaient rejeté les demandes passées à ce sujet. Le mouvement revient cependant de façon cyclique, plus fort chaque fois. Selon Denis Prud’homme 1, il faudrait une modification à la loi pour procéder au changement de nom.

1De nombreuses personnalités réclament le changement du nom de l’Université de Moncton. ici.radio-canada.ca. Le 6 mars 2023.

Wikipédia – Robert Monckton.

La Charte de l’Université de Moncton.


Dans le cours d’éducation physique

Au football, bouffée d’air frais chez les Alouettes de Montréal, alors que Pierre-Karl Péladeau, à titre personnel, s’est porté acquéreur de l’équipe. Elle redevient donc une propriété québécoise.

Au ballon coup de pied, c’est plutôt un nuage sombre qui plane au-dessus du CF Montréal. Après une saison de 65 points en 2022, qui conférait à l’équipe la troisième meilleure fiche parmi les 28 organisations de la Major League Soccer (MLS), la formation dirigée par Olivier Renard, qui a remplacé Wilfried Nancy, n’a pas été en mesure d’inscrire un seul but en trois rencontres cette saison, s’inclinant chaque fois.

Et je cite :

« Trois matchs pour le CF Montréal de Joey Saputo. Aucun but, aucun point, trois défaites. Mais bon sang que Saputo a montré à Wilfried Nancy qui était le patron, n’est-ce pas ? »

Jack Todd, auteur et journaliste, le 12 mars 2023.

Dans le cours de musique

Un an après avoir lancé l’album Aubades, Jean-Michel Blais revient cette fois avec Sérénades, paru vendredi dernier. Le pianiste québécois est en train de devenir un habitué de la rubrique #musiquebleue de mes billets hebdomadaires. Sa plus récente œuvre constitue une bénédiction sonore quand on veut s’offrir un moment de calme et de zénitude. Comme il ne fallait qu’un extrait, j’ai opté pour 117.

Jean-Michel Blais – 117 – Sérénades – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, les employeurs doivent user d’ingéniosité pour dénicher les bonnes ressources qui viendront faire rouler leur entreprise. D’un autre côté, pour une question de survie, des milliers de personnes aptes au travail ont fui la guerre en Ukraine pour se réfugier un peu partout dans le monde.

Parmi ces endroits, il y a la région de la Beauce, au Québec. Plus de 75 réfugiés y ont retrouvé la paix, en plus de combler des emplois disponibles. Accueillis par la population locale, ils s’intègrent bien à la communauté.

C’est là une correspondance qui approche la perfection !

La Beauce séduit les réfugiés ukrainiens. ici.radio-canada.ca. Le 23 février 2023.


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