Le titre du billet vous intrigue-t-il ? Vous comprendrez quand vous arriverez à la rubrique de la bonne nouvelle de la semaine.
Cependant, les mouches noires ont obtenu un répit, en cet été 2021. Bien qu’il y ait eu dans l’histoire du Québec des mois de septembre plus chauds que celui qui s’est terminé hier, celui-ci nous a quand même permis de vivre une première en 80 ans : aucun gel au sol n’y a été enregistré par les stations météorologiques de la province. Il faut en effet remonter à 1941, en pleine Deuxième Guerre mondiale, pour trouver un neuvième mois de l’année où le mercure n’est pas passé sous la barre des 0 °C.
Selon les régions, le mois de septembre a présenté des températures se situant entre 1 et 2,5 degrés au-dessus des moyennes saisonnières, ce qui est normal.
Dans le cours de mathématiques
Cette semaine, la météo a fourni ses statistiques pour septembre, mais l’International Journal of Epidemiology y est également allé de quelques chiffres intéressants, quoique beaucoup moins réjouissants. On pouvait s’y attendre, mais la réalité frappe tout de même : selon une étude effectuée dans 29 pays, la COVID-19 a causé un important recul de l’espérance de vie.
Ce recul a été constaté dans 27 des 29 pays à l’étude. Qui plus est, l’espérance de vie des hommes recule de plus d’un an dans onze de ces pays. Chez les femmes, une aussi importante marche arrière est observée dans huit pays. Le plus lourd déclin est remarqué aux États-Unis, où les hommes ont perdu 2,2 années d’espérance de vie.
Comme pour le gel au sol en septembre au Québec, il faut remonter à la Seconde Guerre mondiale pour trouver des chiffres aussi effarants. L’étude a été menée aux États-Unis, au Chili, ainsi que dans plusieurs pays d’Europe.
Lire l’article du International Journal of Epidemiology
Dans le cours de sciences et technologie
Si Guillaume Lemay-Thivierge veut prendre le temps de choisir son vaccin contre la COVID-19, au risque de perdre des contrats, c’est son droit le plus strict.
Entendre les explications de Guillaume Lemay-Thivierge
De mon côté, j’ai reçu le vaccin qu’on m’a proposé. Je fais confiance à la science et je suis d’avis que le vaccin est un élément important qui contribuera à nous sortir de la pandémie.
Et je cite :
« Si j’ai le cancer un jour, je vais dire à mon oncologue d’attendre que je décide quelle chimio je veux du haut de ma non-éducation en médecine. »
Sébastyen Dugas, auteur, le 25 septembre 2021.
Ici, je pense que Sébastyen se paie un peu la tête de Guillaume.
Dans le cours d’éthique et culture religieuse
Il y a quelques semaines, on s’est insurgé parce qu’un conseil scolaire ontarien avait brûlé 5 000 livres contenant des préjugés envers les autochtones. Le sujet avait fait les bulletins de nouvelles durant plusieurs jours.
La semaine dernière, l’émission Enquête, à Radio-Canada, révélait que des femmes noires et des femmes autochtones avaient récemment, au Québec, été stérilisées contre leur gré. Si je compare le traitement médiatique réservé aux deux nouvelles, je constate qu’on a passé moins de temps à parler de la seconde.
J’ai comme un malaise.
Dans le cours de français
Samedi dernier, le titre d’une chronique d’Antoine Robitaille, publié dans le Journal de Montréal, a piqué ma curiosité. Au-delà de l’en-tête et du contenu, c’est le style de l’auteur qui m’a le plus étonné.
Lire la chronique d’Antoine Robitaille
C’est que le commentateur du Journal de Montréal écrit au passé simple ! Évidemment, ceci est très correct, mais il y avait des lustres que je n’avais pas lu un texte récent rédigé à ce temps de verbe, exclusif au littéraire. Paradoxalement, autant je trouve ce style vieillot, autant j’ai trouvé rafraîchissant de le redécouvrir.
Dans le cours de musique
Il m’est déjà arrivé de présenter des artistes autochtones en #musiquebleue, mais c’était tout indiqué de le faire de nouveau aujourd’hui, au lendemain de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. Voici donc une jeune auteure-compositrice-interprète d’origine micmaque et installée à Montréal, Anna-Khesic Kway Harper. Fonctionnant au quotidien sous le nom de Kiki Harper, c’est le pseudonyme Anachnid qu’elle a emprunté pour la scène et pour son album Dreamweaver, lancé en février 2020.
Si les instruments et les orchestrations de l’album sont très contemporains, les paroles et le style des chansons laissent aisément transparaître l’ascendance aborigène de l’artiste. La pièce que j’ai choisie s’intitule Braids.
La bonne nouvelle de cette semaine
Alors que plusieurs pesticides toxiques pour l’humain sont en voie d’être interdits un peu partout sur le territoire québécois, des agriculteurs de la Montérégie ont mis au point une technique tout à fait naturelle pour contrer la prolifération de la mouche de l’oignon. Chaque année, c’est de 10 % à 20 % de la récolte qui se perd à cause de ce parasite.
La technique consiste à stériliser une mouche mâle et à la teindre en rose afin de la distinguer de la femelle. Ainsi, la mouche rose s’accouple avec la mouche de l’oignon, mais les œufs ne seront jamais fécondés et ne produiront pas de larves. Il semble que les premiers résultats se soient avérés à ce point concluants que le même processus est envisagé pour lutter contre des insectes s’attaquant à d’autres légumes. Adieu toxicité !
Voir à quoi ressemblent les mouches roses
Cessons de parler de « racisme systémique » et parlons de racisme tout court. Au Canada, c’est le fédéral qui est le tenant du racisme systémique de par la loi sur les Indiens qu’il a créée et qu’il maintient. Par contre, qu’il soit individuel ou collectif, conscient ou inconscient, actuel ou passé, tous et toutes ont posé un geste, une parole ou même une pensée concernant le racisme à un moment de sa vie et, pas seulement à l’endroit des Autochtones. Nul n’en est exempt! Combattons individuellement le racisme « tout court » tout en espérant que le fédéral efface son racisme « systémique ».