Billet du 1er mai 2020 : Faire partie de la solution

Dans le cours d’éthique et culture religieuse

Je me suis toujours méfié des gens négatifs. Ils trouvent des problèmes à chaque solution.

Discuter d’un problème peut devenir très constructif si on considère cette action comme amorce ou préalable à une recherche de solutions. On démontre de l’intelligence quand on trouve une solution valable. On fait preuve de cohérence quand on l’applique soi-même. On devient un leader si on convainc une majorité d’y adhérer.

Il existe cependant des situations où le choix ne se présente pas et où l’adhésion devient une obligation. Tout se joue alors dans l’attitude. Il y a celles et ceux qui réagissent négativement et qui déterrent les anicroches à la même vitesse qu’un virus se multiplie. Puis, il y a les gens qui bondissent positivement, se retroussent les manches et voient comme un privilège cette opportunité de faire partie de la solution.

Je serai dans ma classe lundi matin, pour la première fois en près de deux mois, et c’est avec enthousiasme que je me préparerai à accueillir une partie de mes élèves, deux semaines plus tard. Une multitude d’interrogations subsistent, plusieurs inquiétudes aussi. Voire même des craintes, dans certains cas. Mais ne serait-ce que par respect et solidarité envers les travailleurs de la santé et de l’alimentation, entre autres, qui n’ont pas obtenu de repos depuis longtemps, je choisis d’avancer vers l’étape suivante.

Appelez cela de la docilité si vous voulez.

Photo offerte gracieusement par Karel Laflamme.
Photo gracieusement offerte par Karel Laflamme, enseignante.

Dans le cours d’univers social

Si vous voyez dans mes propos du bloc précédent une critique à l’endroit de plusieurs collègues du milieu de l’enseignement qui se sont exprimés cette semaine, détrompez-vous. Comme je l’ai mentionné, plusieurs interrogations, inquiétudes et craintes subsistent. Il est sain et humain de les exprimer. Je l’ai fait également.

Je comprends aussi très bien les leaders syndicaux de s’être insurgés contre le fait que plusieurs de leurs membres soient renvoyés sur leurs lieux de travail, dans le contexte actuel, sans protection physique. D’ailleurs, l’incohérence est ici évidente. Si les travailleuses et travailleurs des autres domaines se voient fournir divers équipements, il est normal et juste que les personnes oeuvrant en éducation réclament ce qu’il faut pour se protéger, dans un milieu rempli d’enfants qu’il sera très difficile de maintenir à deux mètres de distance.

Et j’éprouve aussi une déception personnelle sur un point. Dans mon billet de la semaine dernière, j’avais formulé le souhait que François Legault fasse preuve de la même franchise envers les enseignants qu’envers les médecins spécialistes, quand il les avait invités à se rendre faire du travail d’infirmière en CHSLD. Publiquement, il avait mentionné aux médecins qu’il les savait surqualifiés pour la fonction demandée, mais que les besoins se situaient à ce niveau.

De la même façon, je suis d’avis que la réouverture des écoles aurait été mieux reçue par le personnel des écoles primaires si le premier ministre avait demandé aux enseignantes et aux enseignants d’effectuer un travail d’éducatrice en milieu de garde, comme ce sera le cas pour les dernières semaines de la présente année scolaire. C’est là que sont les réels besoins, tous les intervenants sur le terrain le savent, et la contribution à la lutte contre la COVID-19 aurait été beaucoup mieux acceptée si elle avait été présentée comme tel.

Rappelons que seul le niveau primaire sera rouvert, que la présence à l’école sera facultative pour les élèves, qu’un maximum de 15 élèves par classe sera admis, qu’aucune forme d’examen ou d’évaluation ne pourra être donnée et qu’aucune nouvelle notion ne pourra être enseignée. Ajoutez à cela qu’on fait disparaître les cours d’éducation physique et les périodes de bibliothèque, ainsi que tous les travaux d’équipe, à moins de pouvoir les réaliser à plus de deux mètres de distance. Et que rien n’assure que les élèves qui se présenteront à l’école seront ceux qui requièrent le plus grand soutien académique ou personnel.

Tenant compte de tout cela, plusieurs enseignants pourront prétendre, à juste titre, avoir plus et mieux enseigné durant le confinement, alors qu’ils le faisaient à distance, que lors du retour sur leur lieu de travail pour les dernières semaines de l’année scolaire. Leurs élèves auront peut-être également mieux appris.


Dans le cours de français

Je joins ma voix à celle de plusieurs autres personnes qui, sur les réseaux sociaux, depuis quelques semaines déjà, s’adressant au premier ministre François Legault, au docteur Horacio Arruda, ainsi qu’à plusieurs journalistes de la radio et de la télévision, leur reprochent une erreur récurrente. On peut parler de réouverture des écoles ou de réouverture des commerces, mais…

#LeProfCorrige

On rouvre les écoles et les commerces, on ne les « réouvre » pas ! On rouvre, verbe rouvrir, indicatif présent, 3e personne du singulier.


Dans le cours d’univers social, deuxième période

Le chroniqueur Michel C. Auger a publié un point de vue très intéressant, cette semaine, sur ici.radio-canada.ca. Il y mentionne que le Québec ainsi que les états américains du Wyoming et du Montana constituent les trois seuls endroits en Amérique du Nord à avoir annoncé la réouverture de leurs écoles, au cours des prochaines semaines. Il précise de plus que les deux états américains sont ruraux et faiblement peuplés, et que le premier des deux ne rouvre ses écoles que pour une clientèle particulière d’élèves seulement.

Ceci rend passionnant le pari du gouvernement du Québec. Si cette sortie de confinement plus rapide donne de bons résultats, l’équipe québécoise de gestion de crise, François Legault en tête, récoltera les dividendes populaires en plus d’acquérir une renommée à grande échelle. Si, au contraire, cette décision prend des allures de cafouillage et précipite une deuxième vague de la maladie, les retombées risquent de s’avérer coûteuses à tous les niveaux.

J’aimerais d’avance pouvoir lire les historiens du prochain siècle !


Dans le cours de musique

Peut-on imaginer une recette musicale à base d’électro et de folklore québécois ? C’est l’idée géniale qu’ont eue Mélisande Gélinas-Fauteux et Alexandre de Grosbois-Garand, un couple originaire de la Montérégie, lorsqu’ils ont fondé le duo Mélisande [électrotrad]. Depuis décembre 2018, la musique de Mélisande [électrotrad] est venue s’ajouter à mes listes de lecture, notamment celle du temps des Fêtes, pimentant la succession de succès populaires, de rigodons et de cantiques. Il fait tout aussi bon les écouter sur la route, peu importe le moment de l’année.

Je vous propose la pièce Sur la ritintin. Bonne écoute ! #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

Le confinement donne souvent lieu à de très beaux moments. Évoluant jusqu’à l’automne dernier avec les Carabins de l’Université de Montréal, Marc-Antoine Dequoy a signé cette semaine un contrat avec les Packers de Greenbay, dans la NFL. Dans la séquence qui suit, il annonce la nouvelle, à distance, à toute sa famille. Touchant !

L’heure de la collation

Je fais une exception aujourd’hui et je réserve un espace de mon billet pour encourager une entreprise québécoise. Il est toujours pratique de conserver quelques barres nutritives à la maison. Chez nous, nous avions notre marque favorite, fabriquée ailleurs, que nous achetions dans un entrepôt à grande surface, également fondé ailleurs.

Je me suis récemment mis à la recherche de barres nutritives conçues au Québec et j’ai trouvé la marque Bon vivant. Elles sont offertes en trois saveurs délicieuses et sont particulièrement nutritives.

Je me permets d’en faire mention, non seulement parce qu’il s’agit d’un produit d’ici, mais aussi parce que pour chaque boîte vendue, la compagnie offre gracieusement une autre boîte aux employés du domaine de la santé, en ce temps de crise de la COVID-19 que nous traversons.

Pour ces raisons, j’ai passé une commande, que j’ai reçue rapidement. Je vous confirme que ce n’était qu’une première. Nous venons d’adopter les barres Bon vivant.

Billet du 17 avril 2020 : Il ne faut jamais prioriser un déconfinement

Dans le cours de français

Que priorisera le gouvernement du Québec, lorsqu’il commandera le début du déconfinement ?

Priorisera. Du verbe prioriser. Croyez-le ou non, après toutes ces années d’enseignement et de journalisme, c’est la première fois que j’emploie ce verbe dans une de mes phrases. C’est que malgré son emploi fréquent dans tous les médias, ainsi que dans plusieurs ouvrages littéraires, ce n’est qu’en 2014 qu’il a fait son entrée dans le Robert et dans le Larousse. L’Office québécois de la langue française accepte maintenant son utilisation, sans toutefois la recommander. L’Académie française, de son côté, continue de proscrire le verbe prioriser.

Jusqu’en 2014, le Multidictionnaire de la langue française, un ouvrage de référence québécois, était le seul dictionnaire spécialisé dans la langue de Molière à permettre son utilisation, soulignant cependant son impropriété.

Alors, que priorisera le gouvernement du Québec, lorsqu’il commandera le début du déconfinement ?

Déconfinement ? Vraiment ? Sachez que le verbe déconfiner n’est présent que dans le dictionnaire de l’encyclopédie Universalis. Le nom déconfinement est absent de tous les ouvrages et aucun organisme voué au bon emploi de la langue française ne fait mention de son existence. Il faudra donc attendre avant de pouvoir l’utiliser correctement, n’en déplaise aux scribes québécois.

#LeProfCorrige

Je reprends encore ma question :

À quels secteurs d’activité le gouvernement du Québec donnera-t-il priorité, lorsqu’il commandera la fin graduelle du confinement ?

Je l’ignore autant que vous !


Dans le cours d’éthique et culture religieuse

S’il est une leçon que la tragédie du Walmart de Sherbrooke nous permet de tirer, c’est qu’il faut s’abstenir de juger et de tirer des conclusions quand on n’a pas tous les éléments en main. Celui que la société avait déjà condamné, lui accolant une multitude de qualificatifs haineux, verra possiblement toutes les accusations déposées contre lui être levées, pour cause de légitime défense.

C’est la raison pour laquelle je m’abstiendrai de mentionner quoi que ce soit sur les propriétaires et administrateurs du CHSLD Herron. Je laisserai plutôt les trois enquêtes suivre leur cours et attendrai leurs conclusions.

Mais les faits demeurent : il y a plus d’une trentaine de résidents de cet établissement qui, en l’espace de quelques jours, sont décédés de la COVID-19. Et cette nouvelle s’est avérée le point de départ d’une série d’histoires d’horreur en CHSLD, dont l’actualité a été ponctuée tout au long de la semaine.

Le mahatma Gandhi a déclaré un jour qu’on reconnaît le degré de civilisation d’un peuple à la manière dont il traite ses animaux. Je m’inscris en faux contre cette affirmation de ce personnage pourtant admirable. Selon moi, le degré de civilisation d’un peuple se mesure à la manière dont il traite ses enfants et ses aînés.

Sauf quelques rares exceptions, les Québécois traitent bien leurs animaux. Et j’aurai certainement l’occasion de revenir, au gré de l’actualité des prochains mois, sur notre façon de traiter nos enfants. Sur la manière de traiter nos aînés, le chat commence à sortir du sac et les premiers constats ne sont guère reluisants. Comme si, durant plusieurs années, nous avions fermé individuellement les yeux sur des situations gênantes qui, une ou deux générations plus tard, éclatent au grand jour et nous plongent collectivement dans la honte.

Mais je vous rappelle que je ne dispose présentement pas de tous les éléments et que, par conséquent, il m’est difficile d’exprimer ici une position juste et crédible. Je laisserai donc parler quelques chiffres.


Dans le cours de mathématiques

Nous nous attarderons aux statistiques. Ensuite, nous verrons s’il y a lieu d’établir une corrélation avec l’opinion de certains experts.

Hier midi, j’ai lancé une recherche visant à comparer les fameuses courbes dont il est abondamment question, depuis le début de la crise. Un élément a d’abord retenu mon attention. Il se trouve sur le graphique suivant, qui illustre le nombre de personnes atteintes du coronavirus, par bloc de 100 000 habitants.

Je suis demeuré étonné de constater à quel point la courbe du Québec se confond avec celle des États-Unis. Je rappelle que depuis le début, on entend dire que la situation est sous contrôle au Québec, alors que celle de nos voisins du Sud semble beaucoup plus chaotique, selon différents bulletins de nouvelles. Les deux courbes sont même supérieures à celles de la France et de l’Italie, dont les réalités nous ont effrayés quelques semaines avant l’éclosion chez nous.

La courbe du Canada, malgré qu’elle inclue celle du Québec, s’approche de celles des états les moins touchés dans la catégorie.

Voyons maintenant les courbes illustrant le nombre de décès par 100 000 habitants. (Source : radio-canada.ca)

Ici, deux réalités. D’abord, si on se fie au premier tableau, il est évident que toutes proportions gardées, on meurt moins au Québec qu’en Espagne, en Italie, en France et aux États-Unis, ce dernier pays nous ayant récemment distancés à ce chapitre.

Le deuxième tableau, celui des mortalités canadiennes, nous montre une courbe québécoise beaucoup plus élevée et moins linéaire que la moyenne du pays. Notons que seulement quatre provinces apparaissent sur ce diagramme, les six autres et les trois territoires ne présentant pas la combinaison minimale de 1000 cas et 10 décès pour en faire partie. Leurs statistiques sont cependant incluses dans la courbe du Canada.

Il y a lieu de s’interroger sur la part importante de cas et de décès au Québec, comparé au reste du Canada. Dans les deux cas, en date d’hier, on parle de 53% du total canadien. François Legault a fourni un premier argument plausible lorsqu’il a mentionné que notre semaine de relâche était arrivée à un bien mauvais moment. Et il est vrai que les quatre premiers décès, survenus dans une résidence pour retraités de Lanoraie, sont directement reliés à une seule personne infectée lors d’un voyage, durant la relâche scolaire.

Une autre statistique, dévoilée au Téléjournal de Radio-Canada d’hier soir, ajoute une explication importante. Au Québec, 70% des décès liés à la COVID-19 concernent des gens vivant dans des résidences pour aînés, qui incluent les CHSLD. Et retenez bien ce qui suit : au Canada, 6% des aînés vivent dans de telles résidences. Au Québec, cette proportion grimpe à 20%.


Dans le cours d’éthique et culture religieuse, deuxième période

Ici, on parle de choix de société. Un aîné sur cinq est parqué dans une résidence, alors que le reste du Canada favorise, et de loin, les soins gériatriques à domicile. Il est maintenant clair que ceci pèse lourd dans les statistiques québécoises. A-t-on négligé les CHSLD dans les budgets du ministère de la Santé et des Services sociaux ? Chose certaine, ils ont réussi à garder la tête hors de l’eau, jusqu’à la présente crise. Mais maintenant, comme je mentionnais plus haut, la gêne individuelle fait place à la honte collective.

Cette semaine, Yves Boisvert a publié un excellent texte sur les dérapages du système et sa sortie de piste en ce temps de crise. Dans sa chronique, il cite deux médecins qui n’évoquent rien de moins qu’un génocide gériatrique au Québec.

Je refuse de croire que nous en sommes là. Mais il faut agir. Et vite.


Dans le cours de mathématiques, deuxième période

Chaque année, lorsque j’enseigne les diagrammes à mes élèves, mon préféré demeure le diagramme en arbre. C’est à partir de tels diagrammes qu’on bâtit les algorithmes des programmes informatiques, incluant les jeux vidéos, ainsi que les romans dont vous êtes le héros. Ils sont aussi très utiles pour le calcul des probabilités.

Et ils constituent également le modèle de base de tout organigramme. À ce sujet, je vous invite à jeter un œil sur l’organigramme du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec. Quand ce sera fait, vous comprendrez sans doute la lourdeur du système, pourquoi n’importe quelle décision risque de se perdre dans les méandres de ces nombreux paliers. Et je devine que c’est souvent ce qui arrive.

Pour paraphraser la devise d’une défunte institution québécoise, c’est pas parce qu’on rit que c’est drôle.


Dans le cours de musique

Cette semaine, je vous suggère une pièce du violoniste Alexandre Da Costa, tirée de son album Stradivarius BaROCK. Alexandre Da Costa est un virtuose montréalais de 41 ans, qui cumule déjà plus de 30 années de récitals et d’études musicales. Dans cet album, paru l’automne dernier, il mêle allègrement le rythme au classique, appuyé par quelques belles voix locales, dont La Bronze et Bruno Pelletier.

Dans l’extrait que je vous propose, le titre parle de lui-même : Toccate & Boogie. À quoi ressemblerait l’une des œuvres les plus connues de Bach si on lui accolait un rythme de piano afro-américain du siècle dernier ? Je vous laisse le découvrir ! En ce qui me concerne, le résultat est très intéressant.

#musiquebleue


La bonne nouvelle de cette semaine

Moins de 24 heures après le cri du cœur du premier ministre François Legault, ce sont plus de 2000 médecins spécialistes qui ont répondu à son appel et qui se présenteront dans les CHSLD pour combler les besoins en main-d’œuvre. Ils acceptent ainsi d’effectuer des tâches pour lesquelles ils se savent surqualifiés. C’est tout à leur honneur.

Mesdames, messieurs, bravo et merci.

Billet du 13 mars 2020 : Un retour de relâche occupé

Dans le cours de français

Il y a des semaines comme ça. On ne cherche pas et on trouve. Comme un pêcheur qui jette son filet à l’eau le temps de le nettoyer, mais qui l’en ressort contenant une manne abondante. Twitter m’a fourni beaucoup de matériel à correction, en seulement quelques coups d’oeil.

#LeProfCorrige

Ici, il aurait fallu lire « mon discours vous a convaincus », avec un S à convaincus. Le participe passé employé avec l’auxiliaire avoir s’accorde avec le complément direct qui le précède. Dans ce cas, le complément direct est le pronom vous, qui réfère aux jeunes du PQ. Il est donc masculin pluriel.

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#LeProfCorrige

Ici, il aurait fallu voir « Envoyez un message » et non « Envoyer un message ». Dans ce contexte, au départ, l’impératif est préférable à l’emploi de l’infinitif. Quand, en plus, on conjugue un autre verbe à l’impératif dans la même phrase, soit dites-lui, utiliser l’impératif pour le premier verbe devient… impératif !

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Un franglais douteux

Je m’interroge sur l’emploi de l’expression « Education Center », en anglais, dans une publication en français du musée d’Orsay, une institution bien parisienne. Comme il s’agit d’un centre pédagogique, tel que rapporté dans plusieurs médias de France, pourquoi ne pas l’avoir présenté comme tel ? L’appellation anglaise est définitivement inutile, ici.

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Un franglais plus que douteux

Ici, « harmonieux » mélange de mauvaise traduction et de fautes de français. Que les Sénateurs d’Ottawa prennent soin de s’adresser dans leur langue à leurs partisans francophones démontre une bonne intention. Mais comme disait ma grand-mère, tout ce qui mérite d’être fait mérite d’être bien fait.

Il leur aura fallu deux heures avant de corriger, mais la formation de la LNH a finalement fait amende honorable en publiant de nouveau le message, cette fois dans un bien meilleur français. Une erreur de conjugaison est cependant demeurée et je leur ai signifié.

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Dans la semaine de relâche

L’enseignant skieur que je suis a bien profité de sa relâche scolaire, la semaine dernière, pour pratiquer son sport d’hiver préféré. Une employée de la station Mont-Tremblant a voulu me complimenter, au moment où j’allais m’asseoir dans le remonte-pente, en me qualifiant de « sexy senior », ou aîné sexy.

J’en ai été flatté à 50%.

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Coronavirus

La crise du COVID-19 donne lieu à de bonnes blagues sur les réseaux sociaux. J’en ai retenu deux, que je relaie ici :

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La bonne nouvelle de cette semaine

Une jeune skieuse de 19 ans a eu la vie sauve grâce au sang froid d’un de ses collègues de travail, lundi, dans les Alpes françaises. Descendant la piste en tête d’un groupe de cinq skieurs, la jeune femme a chuté et s’est retrouvée enterrée tête première sous une épaisse couche de neige dont elle était incapable de se dégager.

Le collègue, âgé de 23 ans, est rapidement arrivé sur les lieux. Avec l’aide d’une pelle portative et d’un autre skieur, il a pu sortir son amie de sa fâcheuse position avant que l’air ne lui manque complètement. Une caméra fixée sur le casque du sauveteur a filmé toute la scène.

C’était le deuxième sauvetage du genre en un mois, dans les Alpes. Le premier s’était déroulé du côté suisse.

Billet du 6 mars 2020 : Des partisans (ou des supporters) qui montrent des signes d’impatience

Dans le cours de français

Voici une publication de Raymond Filion, journaliste à TVA, parue sur Twitter, lundi :

#LeProfCorrige

Ici, mis à part une virgule qui aurait dû se trouver après la fermeture des guillemets, plutôt qu’avant, il n’y a pas de faute. Malheureusement, aurais-je envie d’ajouter. Parce que le mot supporters, employé ici par Monsieur Filion, est un anglicisme accepté dans la plupart des ouvrages de référence sur la langue française, même si plusieurs autres mots auraient pu être utilisés en lieu et place.

Ainsi, on aurait pu lire partisans, sympathisants, militants ou même supporteurs. Le mot supporteur, bien que calqué sur supporter, possède au moins le mérite d’avoir été francisé dans son orthographe.

Dans le cours de mathématiques

C’est de statistiques dont il sera question dans cette rubrique. Parce que plus tôt cette semaine, le directeur général du Canadien de Montréal, Marc Bergevin, a suscité des commentaires mitigés chez ses partisans en confirmant les retours de Claude Julien et de Trevor Timmins, la saison prochaine, en plus d’affirmer que Carey Price et Shea Weber étaient avec l’équipe pour y rester.

Contrairement à d’autres, je vois la chose plutôt positivement, malgré une interrogation.

Voici ce que j’en pense. D’abord, Marc Bergevin doit rester. Il s’est doté d’un plan avec un échéancier de cinq ans, et il n’en est qu’au milieu. L’organisation, Geoff Molson en tête, a approuvé ce plan. La moindre des choses serait de laisser toutes les chances à Bergevin de le mener à terme.

Ensuite, Claude Julien. On peut le critiquer, lui reprocher certaines décisions et même le trouver responsable de quelques-unes des défaites de l’équipe. La question qu’il faut se poser est la suivante : compte tenu de l’alignement dont il dispose, un autre entraîneur aurait-il fait mieux que lui ? En toute honnêteté, il faut répondre par la négative. Pas mieux de façon significative, en tout cas. Je suis donc d’avis que Julien doit demeurer en poste.

En Price et Weber, le Canadien trouve ses piliers, ses leaders, ses repères. S’il faut de jeunes guerriers dans une formation, il faut aussi une stabilité et des vétérans fiables. Bergevin doit donc trouver le moyen de les garder à Montréal, mais aussi de s’assurer de les garder heureux.

Mon interrogation, vous l’aurez deviné, concerne Trevor Timmins, le directeur du recrutement de l’équipe. Voici quelques statistiques en lien avec son travail.

Timmins a été embauché durant la saison 2002-2003. Sa première cuvée fut donc celle du repêchage de juin 2003. Depuis cette séance de repêchage, le Club de hockey Canadien et Trevor Timmins ont repêché 127 joueurs. De ce nombre, 47 ont joué au moins un match dans la LNH, pour une proportion de 37%. Un peu plus d’un joueur sur trois, c’est quand même très bien, quand on le regarde sous cet angle.

Cependant, si je ne considère que ceux qui ont joué 240 matchs et plus dans la LNH, soit l’équivalent de trois saisons ou plus, ce nombre de joueurs passe de 47 à 21.

Et c’est là que ça devient très inquiétant, parce que sur ces 21 joueurs qui ont joué 240 matchs et plus dans la LNH, 17 ont été repêchés lors des cinq premières séances de Timmins, de 2003 à 2007, alors qu’entre 2008 et 2019, soit en douze séances, sa récolte de joueurs ayant su s’implanter à long terme dans le circuit Bettman n’est que de quatre. Ce sont Brendan Gallagher, Nathan Beaulieu (maintenant avec Winnipeg), Alex Galchenyuk (maintenant avec Minnesota) et Artturi Lehkonen.

Il est pratiquement acquis que Mikhaïl Sergachev (maintenant avec Tampa Bay) et Victor Mete rejoindront ce groupe sous peu. Du reste, Ryan Poehling, Cale Fleury et Jesperi Kotkaniemi présentent d’excellentes chances d’y parvenir. Il demeure selon moi trop tôt pour évaluer les probabilités de Cayden Primeau, Jesse Ylönen, Cole Caufield et les autres joueurs réclamés lors des trois derniers repêchages.

Certains diront que c’est l’organisation du Canadien qui n’a pas su développer ses joueurs convenablement. Je n’endosse cette affirmation qu’en partie. Elle ne peut, à elle seule, expliquer d’aussi maigres statistiques.

À moins d’en refiler quelques-uns via des transactions, le Canadien disposera de 14 choix lors du prochain repêchage. C’est autant d’occasions pour Trevor Timmins de frapper un grand coup. Et surtout, d’améliorer ses statistiques.

Dans le cours de musique

Pur bonheur pour mes oreilles et pour mes yeux, dimanche dernier, alors que j’ai assisté au concert de la compositrice Alexandra Stréliski, dans le cadre de sa tournée Inscape. Déjà conquis par son immense talent, ses trois Félix remportés au dernier gala de l’ADISQ en illustrent une consécration, j’ai été séduit par sa sensibilité, son humour, ainsi que par la créativité de l’ensemble de son équipe de tournée.

Vous hésitiez à vous rendre assister à un de ses spectacles ? Offrez-vous ce plaisir, gâtez-vous. Son calendrier de tournée l’amènera dans plusieurs régions du Québec, au cours des prochains mois.

La bonne nouvelle de cette semaine

Mon choix s’arrête sur ce chauffeur d’autobus qui, spontanément, a interrompu son travail pour faire plaisir à une petite fille qui s’apprêtait à monter dans son véhicule. Alors que la fillette venait de lui indiquer que sa chanson préférée était Shake It Off, de Taylor Swift, voyez comment le conducteur a réagi :

Il en faut souvent peu pour rendre quelqu’un heureux. Cet homme l’a bien compris !

Billet du 28 février 2020 : Le français d’Emmanuelle Latraverse

Dans le cours de français

Emmanuelle Latraverse, journaliste à TVA/LCN, est à mon avis une professionnelle de l’information hors pair. Elle sait analyser, apporter un éclairage nouveau, trouver et présenter la nouvelle. La seule chose que je puisse lui reprocher, c’est de ne pas se relire avant de publier. Il est donc fréquent de trouver des erreurs de français dans ses publications.

Ayant découvert ceci il y a déjà quelque temps, j’ai songé à me rendre explorer son compte Twitter, afin de trouver des phrases à faire corriger par mes élèves de 6e année, dans le cadre d’une activité en classe. La manne s’est avérée plutôt abondante. Pour la période allant du 18 au 21 février, j’ai retenu pas moins de cinq publications, que mes élèves ont analysées.

Si pour certaines d’entre elles on constate des erreurs orthographiques ou grammaticales évidentes, d’autres affichent plutôt des coquilles, qu’un langage plus populaire qualifie de fautes de frappe. Quoi qu’il en soit, une relecture avant publication aurait certainement pu permettre à Madame Latraverse d’identifier les erreurs et de les corriger. C’est là un des messages que j’ai transmis à mes élèves.

#LeProfCorrige

Ici, on aurait dû lire « des chefs héréditaires », plutôt que « de chefs héréditaires ». Mais surtout, on aurait dû lire « l’injustice subie », plutôt que « l’injustice subies ». Le participe passé s’accorde avec injustice, qui est féminin singulier et non féminin pluriel.

Pour les quatre autres, un clic sur le mot Ici vous mènera directement à la publication concernée, sur le compte Twitter d’Emmanuelle Latraverse.

Ici, on aurait dû lire « pour rencontrer les Mohawks », plutôt que « pour rencontre les Mohwks ».

Ici, on aurait dû lire « se rendra à Smithers », plutôt que « ne rendra à Smithers ».

Ici, on aurait dû lire « Il y en a qui ont une haute opinion d’eux-mêmes. », avec un trait d’union, un s à la fin d’eux-mêmes et un point final, plutôt que « Il y en a qui ont une haute opinion d’eux même ….. », avec cinq points qui ne constituent pas un signe de ponctuation.

Finalement, ici, on aurait dû lire « du climat explosif », plutôt que « d climat explosif ».

Dans le cours d’art dramatique

Comme plusieurs, je suis demeuré perplexe, cette semaine, quand j’ai appris que suite à la plainte d’un parent, une enseignante d’art dramatique d’une école de Montréal avait retiré la chanson Les 100 000 façons de tuer un homme, de Félix Leclerc, d’un projet qu’elle travaillait avec ses élèves. Sous forme de satire, le texte de cette chanson conclut que la meilleure manière de détruire un être humain est d’en faire un chômeur. C’est là, semble-t-il, que le parent en question a accroché.

Bien que j’aurais moi-même agi différemment, j’estime que l’enseignante a pris une bonne décision. Dans un contexte où on doit réagir à une plainte, particulièrement dans le milieu de l’éducation, le fait de choisir ses combats et d’éviter les vagues peut constituer une très sage décision. Mais je trouve dommage que l’on rate une si belle occasion de promouvoir un des plus grands poètes québécois.

À partir du moment où les mots conviennent, chaque phrase peut révéler un sens que même un élève d’âge primaire peut comprendre, si on prend le temps de lui expliquer ou, encore mieux, de le lui faire découvrir. Cette nouvelle m’a rappelé une histoire similaire, survenue il y a une dizaine d’années, quand un enseignant ou une enseignante avait revu les paroles de L’Hymne à l’amour, d’Édith Piaf, en y remplaçant la finale « Dieu réunit ceux qui s’aiment », afin de rendre la chanson politiquement correcte face à toutes les croyances. Ceci avait également soulevé tout un tollé dans la population.

Je me souviens que j’avais alors fait écouter la chanson à mes élèves, dans sa version originale, comme amorce d’une discussion sur la nouvelle. Bien sûr, j’en avais aussi profité pour expliquer qui était Édith Piaf.

Et si je faisais la même chose avec Les 100 000 façons de tuer un homme ?

Dans le cours d’univers social (ou quand Andrew Scheer lève son verre à la Pat’Patrouille)

Le premier ministre du Québec, François Legault, a aussi réagi à la nouvelle mentionnée plus haut. Il déplorait la décision de retirer cette chanson de Félix Leclerc. Mais une autre personnalité politique, dans un autre dossier, s’est également portée à la défense d’un élément culturel s’adressant aux enfants, cette semaine.

En effet, Andrew Scheer, chef du Parti conservateur du Canada, a sévèrement critiqué la CBC, lui reprochant d’avoir cité un professeur d’université qui s’interrogeait sur un aspect qui, selon lui, faisait l’éloge du capitalisme dans l’émission Pat’Patrouille.

Loin de moi l’idée de m’exprimer sur qui a tort et qui a raison dans ce dossier. Mais je dois admettre que j’ai souri quand j’ai vu Monsieur Scheer lever son verre à la Pat’Patrouille, à la fin de son laïus.

Lien vers la défense de la Pat’Patrouille et du capitalisme, par Andrew Scheer.

La nouvelle heureuse de cette semaine

À partir d’aujourd’hui, j’inclurai une bonne nouvelle dans mon billet hebdomadaire. La tentation était forte de revenir avec l’histoire de David Ayres, ce conducteur de surfaceuse qui a connu son heure de gloire, samedi dernier, en relevant les deux gardiens de but blessés des Hurricanes de la Caroline et en remportant le match face aux Maple Leafs, à Toronto. Mais tout a déjà été mentionné sur ce sujet.

J’aborderai plutôt une statistique intéressante qui donne un côté agréable et positif, ne serait-ce que pour l’économie, à une importante accumulation de neige. La National Ski Area Association a en effet rendu son rapport annuel, la semaine dernière. Selon ce qu’on y découvre, la saison 2018-2019 se classe au 4e rang des 40 dernières années au niveau de l’affluence dans les stations de ski, en Amérique du Nord. Pas moins de 59 343 000 skieuses et skieurs ont ainsi pu pratiquer leur sport favori, l’hiver dernier.

Et j’en suis ! Certaines stations québécoises sont d’ailleurs demeurées ouvertes jusqu’à la Fête des mères, en mai de l’an dernier. L’importante chute de ce jeudi permettra certainement à la saison actuelle de prendre une sérieuse option sur le haut de ce classement, dans le prochain rapport annuel.

Mais il y a quand même quelque chose que je trouve fantastique dans l’histoire de David Ayres. Cet homme s’est levé, samedi matin, et a vécu sa journée comme il vivait toutes les autres, sans se douter que la soirée lui réservait un événement qui ferait en sorte que toute l’Amérique du Nord allait le connaître, avantageusement, dès le lendemain !

Bonne relâche !

Être enseignant, c’est aussi parfois accompagner ses élèves à différentes sorties. Ainsi, le 13 février dernier, nous avons profité d’une magnifique journée d’hiver pour aller prendre l’air dans une station de glisse des Laurentides. Certains élèves ont déjà mentionné qu’ils allaient profiter de la semaine de relâche scolaire pour y retourner, cette fois en famille.

Allez ! C’est le temps d’une pause. À bientôt.

Billet du 21 février 2020

Dans le cours d’anglais

Après plus d’une centaine de corrections de la langue française, publiées sous la rubrique #LeProfCorrige depuis 18 mois, voici que je me lance dans la correction d’une publication en anglais. Revendiquant une plus grande aisance dans l’utilisation de la langue de Molière que dans celle de Shakespeare, je renonce d’emblée à l’idée de le faire régulièrement. Mais je trouvais cette perle intéressante. Alors voici :

Ici, on aurait dû lire « Three years after you’re gone », plutôt que « 3 years after your gone »; « you’re still trying », plutôt que « you still trying »; « you were still blaming Bush », plutôt que « you where still blaming bush » et « …, you might see », plutôt que « might see ». On remarque ici plusieurs erreurs de conjugaison, ainsi que dans l’emploi des pronoms. #LeProfCorrige

Entre les blocages autochtones et le projet de loi 40

Difficile de commencer un nouveau blogue sans commenter l’actualité du moment. Pendant qu’une grande partie du Canada subit de plus en plus concrètement les conséquences de la mobilisation autochtone, c’est peut-être une autre crise, celle-là dans le domaine de l’éducation, qui menace d’éclore au Québec.

Hier matin, un ami s’interrogeait sur la pertinence de bloquer des routes, des ponts ou des chemins de fer, face à une opinion publique qui, se sentant prise en otage, se positionnera contre les revendications des manifestants. Après une courte réflexion, je lui ai répondu que les groupes autochtones, à mon avis, voyaient au-delà de l’opinion publique. Ce qu’ils visent, c’est la cause. C’est là que j’ai constaté un parallèle à établir avec une bataille qui s’amorce dans mon domaine d’expertise, soit l’éducation.

Avec le dépôt du projet de loi 40, le gouvernement du Québec promeut surtout l’abolition des commissions scolaires, position populaire s’il en est une. Le texte déposé ratisse cependant beaucoup plus large et ses différents articles mécontentent à peu près tous les acteurs du milieu. Une mobilisation importante de ce groupe s’annonce donc à son tour, à plus ou moins court terme.

Historiquement, les moyens de pression dans le monde de l’éducation se sont avérés beaucoup moins dérangeants pour la population que ce qui a pu être déployé par d’autres groupes. Pour différentes raisons, il est plutôt récent que les enseignantes et les enseignants puissent compter sur une opinion publique qui leur est favorable. Et pour leurs deux principaux syndicats, la FAE et la CSQ, l’avancement de la cause passe par un appui important de la population.

La situation a cependant beaucoup évolué depuis les dernières négociations de la convention collective, il y a cinq ans. Déjà, à l’époque, entre 20% et 25% des nouveaux enseignants quittaient la profession au cours des cinq premières années. Depuis, j’ai vu des stagiaires abandonner avant même d’avoir complété le stage, de nombreux collègues partir en congé de maladie, plus d’une fois pour certains, et d’autres devancer la retraite.

La pénurie d’enseignants est devenu un problème tellement important, que de nombreux groupes d’élèves voient défiler plusieurs enseignants différents au cours d’une seule année scolaire. Un grand nombre de ces derniers n’ont pas les qualifications requises.

Mais ce qui m’interpelle particulièrement, cette fois, c’est de constater cette différence importante : les enseignantes et les enseignants ne s’en remettent pas qu’à leurs syndicats. Élément nouveau, ils ont formé des groupes de discussion sur les réseaux sociaux. Et si je me fie à ce que j’y lis, pour plusieurs, c’est la dernière chance. À bout de souffle, le mot démission apparaît de plus en plus souvent dans leur vocabulaire.

Après la pénurie, serons-nous témoins d’un exode ? C’est à suivre.

Dans le cours de musique

Je suis de ceux qui affirment qu’un être humain peut développer une complicité très étroite avec un objet. Il est fréquent, par exemple, de voir un musicien fusionner avec son instrument ou un gardien de but parler avec ses poteaux. B.B. King et Patrick Roy sont les noms qui me viennent en tête, en écrivant ces lignes.

Ainsi, je sympathise avec la pianiste canadienne de renommée mondiale, Angela Hewitt, dont la relation avec avec son F278 Fazioli s’est abruptement terminée, fin janvier, quand des déménageurs ont échappé le piano. Modèle unique, avec ses quatre pédales, l’instrument est une perte totale.

Angela Hewitt
(Photo : Facebook)

Ce piano italien accompagnait l’artiste partout, depuis 2003, en concert comme dans les studios d’enregistrement. Il s’est produit dans plusieurs pays, sur divers continents. Très attristée, Madame Hewitt, sur sa page Facebook, a souhaité à son compagnon de longue date d’être heureux au paradis des pianos. Elle a également relayé des extraits d’enregistrements sur lesquels elle affectionne particulièrement ses qualités sonores.

Sur la cour d’école

Chaque jour, avant d’entrer en classe, mes collègues et moi prenons 15 minutes pour marcher à l’extérieur avec nos élèves. Ce moment est bénéfique pour tous, il contribue à la motivation et à la concentration.
Mercredi de la semaine dernière, la nature nous offrait ce magnifique spectacle, vers 7:45, le matin. #gratitude