Billet du 19 avril 2024 : Ça gaze ?

Il est difficile d’éviter les sarcasmes quand on parle de la hausse du prix de l’essence. Jeudi matin, réveil brutal avec une hausse de 0,15 $ à 0,20 $ le litre que seul un très petit groupe d’initiés avaient vue venir.

Les raisons évoquées ? D’abord, des tensions mondiales. Ça fait tout de même 26 mois que la guerre en Ukraine fait rage, alors que celle à Gaza a repris il y a déjà six mois. Pourquoi une telle hausse soudaine ? Parce que l’Iran est entré dans la danse le week-end dernier ? On aime spéculer, il faut croire. S’il fallait que nos producteurs d’ici se fient aux seules prévisions météorologiques à long terme pour déterminer plusieurs semaines à l’avance le prix de la conserve de sirop d’érable ou du panier de fraises, il y a probablement quelques pays partenaires économiques du Québec qui crieraient à la sottise.

Ensuite, on a soumis l’argument du passage à l’essence d’été. L’essence d’été ? Il paraît qu’on ajoute un additif à l’essence, à la veille des chaleurs, afin de la rendre moins volatile. C’est la première fois que j’entends parler qu’il existe une essence d’été et une essence d’hiver, avec en prime une différence de prix à la pompe. Et si je me fie à la réaction des membres de l’équipe de l’émission Tout un matin, sur ICI Première, il semble que nous étions plusieurs à l’apprendre.

Alors ça gaze ? Au sens populaire, j’espère que oui. Au sens propre, je souhaite que ce soit de moins en moins le cas. Le climat et le portefeuille ne s’en porteront que mieux.


Dans le cours d’univers social
Volet éducation à la citoyenneté

Avez-vous remarqué un changement de ton chez Paul St-Pierre Plamondon, au cours de la dernière semaine ? Moi aussi.

Sans doute galvanisé par ses troupes réunies en conseil national, lors de la dernière fin de semaine, il semble être passé à l’étape suivante en présentant le gouvernement du Canada comme un persécuteur du Québec, l’accusant au passage de mépris pour ingérence dans nos champs de compétences. Parallèlement, il talonne François Legault afin qu’il admette que la souveraineté est la seule option viable et promet un référendum avant la fin de la présente décennie.

Afficher une grande confiance apporte généralement son lot de bénéfices. Sombrer dans l’excès peut toutefois être perçu comme de l’arrogance et créer l’effet contraire. Le chef du Parti québécois doit toujours garder en tête un certain nombre d’éléments, dont la plupart sont confirmés dans le sondage Léger publié le 19 mars dernier. 1

D’abord, Monsieur St-Pierre Plamondon doit sa position confortable dans les sondages (34 %) à deux éléments importants : sa personnalité qui a su plaire à la population et le fait que le taux d’insatisfaction à l’égard du gouvernement de la CAQ se situe à 64 %. La prochaine élection n’aura lieu que dans deux ans et demi et beaucoup de choses peuvent survenir d’ici là. Rappelons-nous qu’il y a un an et demi à peine, le PQ ne faisait élire que trois députés, avec 14,6 % des suffrages exprimés.

Ensuite, l’appui au projet indépendantiste plafonnant à 36 %, il faudra se montrer plus inclusif si on veut y faire adhérer une majorité de la population. Jusqu’à présent, aucun des récents discours péquistes n’a démontré d’ouverture en ce sens. Sans l’inclusion des communautés culturelles et autres groupes reflétant les réalités du Québec d’aujourd’hui, l’aboutissement du projet reste impossible.

Finalement, si Paul St-Pierre Plamondon persiste à promouvoir un projet souverainiste contre le Canada plutôt que pour le Québec, il est voué à l’échec. Le gouvernement fédéral nous tape parfois sur les nerfs (comme le gouvernement provincial, d’ailleurs) ; mais la hargne que lui voue le chef du Parti québécois n’est pas partagée de façon aussi prononcée par l’ensemble de la population québécoise. D’entendre les différentes réactions lors de l’annonce du programme d’aide pour les services de garde le démontre bien. Si une grande partie des acteurs politiques dénonçaient une ingérence du fédéral dans un champ de compétences des provinces, la plupart des bénéficiaires tenaient un discours beaucoup plus nuancé et se réjouissaient de l’aide financière annoncée, nonobstant la main qui la tendra.

1 Rapport Léger. INTENTIONS DE VOTE, PRÉFÉRENCES POLITIQUES ET MESURES BUDGÉTAIRES. Montréal, le 19 mars 2024.


Dans le cours de musique

Je n’ai pas cherché une #musiquebleue très longtemps, cette semaine. Un nouvel album de Corneille a suffi à confirmer mon choix. Voici Bora Bora.

Corneille – Bora Bora – L’écho des perles – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

L’intelligence artificielle est une bête qu’il faut apprivoiser. Si on est en droit de craindre les dommages qu’elle peut causer, il faut aussi savoir apprécier le bien qu’elle procure.

Une entreprise montréalaise a créé une application pour traduire les pleurs d’un bébé. Appelée Nanny IA, la nouvelle technologie exprime avec des mots bien compréhensibles par des parents les besoins émis par bébé à travers ses pleurs.

Les communications n’ont ainsi plus beaucoup de barrières. Si un jour on assiste à la création d’une application similaire pour communiquer avec les animaux, je suggère de la baptiser Doolittle IA !


Billet du 27 octobre 2023 : Se soucier de l’humain

Je sens le besoin de rappeler que rien n’est jamais tout noir et rien n’est jamais tout blanc. « Ou bien vous êtes avec nous, ou bien vous êtes contre nous », avait déclaré George W. Bush, au lendemain des attentats du 11 Septembre. La tension actuelle au Moyen-Orient suscite des commentaires semblables. Les communautés juives et arabes ayant toutes deux vécu des diasporas, les émotions fusent partout sur la planète, au gré des plus récents événements.

Je condamnerai toujours le terrorisme, même s’il peut convenir de se déclarer sympathique à certaines causes défendues par ceux qui le pratiquent. Partant de là, est-il possible d’être pro-israélien tout en dénonçant les morts en Palestine ? Bien sûr. Peut-on également se déclarer propalestinien tout en s’insurgeant contre ceux qui tuent les civils israéliens ? Absolument.

La paix ne sera possible qu’en se souciant de chaque vie humaine. Ça commence par nous tous.


Dans le cours d’univers social
Volet éducation à la citoyenneté

À l’école, tant lors d’une évaluation que pour un travail à rendre, ce n’est pas bien de regarder sur la copie de son voisin. Dans le second cas, on peut toujours plaider l’inspiration, mais les arguments se doivent d’être convaincants pour s’épargner les soupçons de plagiat, passible de sanctions.

Cette semaine, alors que les analystes commentaient le contenu du budget de l’an 1 d’un Québec souverain, présenté par le Parti québécois, c’est le titre du document qui m’a fait sourciller.

Remarquez-vous le discret triangle rouge, au haut de la page frontispice ? Le jupon dépasse, comme dirait l’autre ! Un Québec libre de ses choix était également le titre du rapport du comité constitutionnel du Parti libéral du Québec, publié en 1991. Pour celles et ceux qui s’en souviennent, c’est le document qu’on a longtemps et communément appelé le rapport Allaire, en référence à celui qui présidait ce comité, Jean Allaire.

J’aimerais beaucoup que quelqu’un au PQ m’explique la teneur des discussions qui ont mené ses instances à réchauffer et servir de nouveau ce titre, concocté par ses rivaux, 32 ans plus tôt. J’admets ne pas comprendre. Quand un vieux parti semble renaître de ses cendres après être passé si près d’être rayé de la carte électorale, il doit savoir se démarquer des formations politiques émergentes, notamment par son originalité. De référer aux travaux du passé d’un autre vieux parti moribond ne m’apparaît pas comme une stratégie gagnante.

Si c’est du plagiat, c’est malhabile. Si c’est de l’inspiration, c’est pire.


Dans le cours de français

Cette semaine, on m’a consulté pour l’orthographe du pluriel de trois noms composés. Il s’agit de table d’hôte, bernard-l’ermite et grille-pain.

D’abord, table d’hôte. Il faut lire l’expression comme la table de l’hôte. Au pluriel, on ferait référence aux tables de l’hôte. Plusieurs tables, un seul hôte. On écrit donc des tables d’hôte.

Je passe maintenant à grille-pain. Comme dans tous les noms composés comprenant un verbe, ce dernier demeure invariable. Grille ne prendra donc pas la marque du pluriel. Qu’en est-il de pain ? Un grille-pain grille le pain. Des grille-pain grillent le pain. Comme un porte-parole porte la parole et que des porte-parole portent la parole. Dans l’orthographe traditionnelle, grille-pain demeurera invariable et on écrira des grille-pain. Cependant, la réforme orthographique permet maintenant d’écrire des grille-pains.

Je termine avec bernard-l’ermite. Avant de préciser son pluriel, je mentionnerai que ce nom, au singulier, possède quatre orthographes différentes. On peut écrire ermite ou hermite, avec un h. Bernard-l’ermite peut également s’écrire avec ou sans le trait d’union. Au singulier, on peut donc écrire bernard-l’ermite, bernard-l’hermite, bernard l’ermite ou bernard l’hermite. Dans tous ces cas, il demeure invariable au pluriel. Personnellement, j’opte pour des bernard-l’ermite.

Il est à noter que contrairement à ce que plusieurs croient, un nom composé ne comporte pas nécessairement de traits d’union.


Dans le cours de musique

Le groupe Ta Gueule Dandy, fondé dans le quartier montréalais d’Hochelaga-Maisonneuve, nous arrive avec son deuxième album, Ouvre-moi la porte. Cette formation rock, offrant des sonorités de toutes les époques, a travaillé avec Michel Pagliaro, dont elle a intégré certaines influences. Voici la pièce Come on bébé.

Ta Gueule Dandy – Come on bébé – Ouvre-moi la porte – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

L’application Twitter, au départ, était un fil de nouvelles et un lieu de débats sur différents sujets d’actualité. Peu avant d’être achetée par Elon Musk et de devenir X, elle a graduellement bifurqué vers une autre vocation et est devenue une arène d’insultes et d’intimidation. C’est pour combler le vide créé par cette évolution dans le mauvais sens que sont nés Mastodon, Threads et Bluesky.

Des citoyens de Salaberry-de-Valleyfield ont cependant convenu de débattre respectueusement de différents sujets, périodiquement, en se rencontrant dans un restaurant de l’endroit. Ils sont aujourd’hui une quarantaine de personnes inscrites à la liste d’invitations. Les rencontres ponctuelles réunissent chaque fois entre 20 et 25 d’entre elles. En chair et en os, loin des claviers et des écrans.

Le journaliste Philippe Mercure a obtenu le privilège d’assister à une des réunions du groupe. Il en a rédigé un exposé des plus rafraîchissants 1. Ces gens ont placé l’humain au-delà du numérique. Le souci était là, la bonne humeur s’est invitée.

Pour aujourd’hui, le 27 octobre, un appel au boycottage d’une journée de la plateforme Twitter/X a été lancé. Pourquoi ne pas en profiter pour créer d’autres initiatives similaires à celles du groupe de Valleyfield ?

1 Mercure, Philippe. Juste du monde qui jase. La Presse, Montréal. Le 18 octobre 2023.


Billet du 25 août 2023 : Je ne suis pas qu’un simple adulte, je suis un enseignant qualifié !

Il y a beaucoup à commenter dans l’actualité touchant le monde de l’éducation, depuis les dernières semaines. Pour n’aborder que deux sujets, jetons-nous dans ceux de la pénurie de personnel dans les écoles et dans l’interdiction des téléphones cellulaires en classe.

Les données se contredisent, mais on estime qu’à dix jours de la rentrée des enseignantes et des enseignants, il en manquait près de 8 600. Ce nombre s’avère largement supérieur à celui d’il y a pareille date, l’an dernier. La raison est simple : chaque année, un plus grand nombre de titulaires quittent le milieu comparativement à celles et ceux qui l’intègrent. Cette situation était prévisible depuis un quart de siècle, et même davantage. Tout le monde pouvait en effet prédire que cette hécatombe se produirait une fois tous les baby-boomers à la retraite. Les différents gouvernements, qu’ils aient été issus du PQ, du PLQ ou de la CAQ, n’ont adopté aucune mesure proactive pour prévenir et contrer la crise que nous vivons actuellement.

Où cela nous a-t-il menés ? À un ministre de l’Éducation qui s’engage à ce qu’il y ait un « adulte » par classe lors de la rentrée des élèves. Accepterait-on de confier son intervention chirurgicale, son véhicule à réparer ou ses économies à quelqu’un qui ne possède pas les compétences nécessaires pour s’en occuper ? Poser la question, c’est y répondre. Le message qu’on envoie actuellement à la société est qu’à partir du moment où l’école assume son rôle de gardienne d’enfants, la pédagogie peut attendre. Nos élèves sont pourtant nos chirurgiens, nos garagistes et nos banquiers de demain.

Quelles sont donc les solutions ? Il faut d’abord chercher à arrêter la saignée. Rappeler les retraitées et retraités n’a pas donné les résultats escomptés, et pour cause. La profession épuise. Elle épuise parce qu’elle implique beaucoup plus que de l’enseignement. La ramener à la base constituerait déjà un excellent début.

Ensuite, je suis d’avis qu’il faudrait reconduire le baccalauréat à trois années d’études, plutôt qu’aux quatre pour lesquelles il avait été élevé, il y a une vingtaine d’années. La relève arriverait ainsi plus rapidement, et légalement formée, dans le milieu.

Finalement, afin de financer les mesures engendrées pour régler la situation, peut-être faudrait-il repenser les subventions aux écoles privées. Plus des deux tiers d’entre elles reçoivent de l’aide gouvernementale à la hauteur de 60 %. Je ne remets aucunement en cause l’existence de l’école privée, j’en suis moi-même issu. Mais quand ton propre réseau éprouve d’aussi grandes difficultés, tu te dois de rapatrier toutes tes ressources pour le renflouer.


Les téléphones cellulaires sont maintenant interdits dans les salles de classes du primaire et du secondaire. Vous êtes presque unanimes à applaudir. Pas moi, pourtant.

Depuis trois ans, je travaille sur un projet visant à en faire un outil de travail, en classe. Avec les besoins numériques qui se montrent de plus en plus présents, ces appareils auraient constitué un complément valable aux quelques stations informatiques qui nous sont fournies.

Un tel projet connaît déjà du succès dans plusieurs classes pilotes du secondaire. Avec une conseillère pédagogique et l’accord de la direction de l’école où j’enseigne, nous tentions de l’implanter au primaire. L’éducation plutôt que l’interdiction.

Ce sera dans une autre vie.


Dans le cours de français

Quand on révise un texte, il faut revoir la ponctuation, les accords, la conjugaison et l’orthographe d’usage. Certains médias, comme TVA Nouvelles ici, laissent passer quelques belles perles.

#LeProfCorrige

Ici, il aurait fallu lire compte-gouttes, et non compte goûte. J’ai des images qui me viennent en tête.


Dans le cours de musique

Maude Audet en est aujourd’hui à sa troisième présence dans mes billets hebdomadaires, depuis que j’y ai fait une place pour la #musiquebleue. Contrairement aux deux premières fois, elle revient avec une reprise. Si je ne me suis jamais lassé de la version originale du groupe Corbeau, l’interprétation qu’elle offre d’Illégal nous permet d’en savourer une mouture des plus délectables.

Maude Audet – Illégal – Illégal – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

Cela fait maintenant dix ans qu’on a arrêté la journée du 12 août pour mousser la vente de livres québécois. Le mouvement fait boule de neige, puisque l’édition de cette année est celle qui, de loin, a connu le plus de succès.

Les rapports de ventes des librairies indépendantes, qui excluent celles des grandes chaînes, affirment que 80 % des livres vendus le 12 août dernier étaient des livres d’auteurs d’ici. Il y a de quoi s’en réjouir.

Le 12 août dernier, on a acheté encore plus de livres québécois. Le Devoir, Montréal. Le 22 août 2023.


Journal de vacances du 28 juillet 2023

C’était une nouvelle que j’attendais depuis plusieurs mois. Elle est tombée fin mai, mais probablement aspiré dans le tourbillon de la fin d’année scolaire, je ne l’ai pas vue passer. Nous aurons finalement droit, à l’automne, à un 22e tome des péripéties de Gaston Lagaffe. Aucune aventure originale du personnage n’avait été publiée depuis 1996, soit quelques mois avant le décès de son créateur, André Franquin.

Si l’impression de déjà-vu vous frappe en lisant ce qui précède, c’est normal. Je l’avais mentionné ici1 il y a plus d’un an avant d’expliquer, dans mon billet hebdomadaire suivant2, que le projet était remis en question parce que la fille de l’auteur défunt s’y opposait et avait renvoyé la cause devant les tribunaux. C’est finalement un arbitre qui a entendu les deux parties et rendu une décision. C’est ainsi que les éditions Dupuis pourront aller de l’avant avec les nouvelles aventures de l’employé fainéant du journal Spirou, à condition de faire approuver les planches par Isabelle Franquin, qui statuera si l’éthique et l’œuvre artistique de son père sont respectées.

Je rappelle que c’est un Québécois, Marc Delafontaine qui, sous le pseudonyme de Delaf, reprendra le travail du Belge André Franquin, pour le dessin et la scénarisation des histoires. Celles-ci, en plus d’être regroupées dans de nouveaux albums originaux, seront publiées, comme à l’origine, dans le journal Spirou.

1 Billet du 25 mars 2022 : M’enfin !

2 Billet du 1er avril 2022 : Quand la réalité (ou le canular) frappe


Dans mes haut-parleurs

Samedi dernier, au gré d’une course que je me rendais faire, j’écoutais l’émission Passion politique sur les ondes d’ICI Première, la première chaîne de Radio-Canada. L’animatrice Marie-Louise Arsenault recevait alors l’ex-ministre et députée péquiste Véronique Hivon3. C’était une entrevue captivante, durant laquelle l’accent était mis sur le côté humain de la politique en général, mais surtout sur la carrière de cette femme politique qui a su se démarquer sous plusieurs aspects. Pour moi, l’intérêt était tel que malgré la chaleur, j’écoutais l’émission dans mon véhicule éteint et immobilisé dans le stationnement du commerce où je me trouvais. Personnellement, je sentais entre les deux femmes une certaine complicité, cependant bien fixée dans le cadre professionnel duquel elle ne débordait aucunement.

Si je le mentionne ici, c’est parce que quelques heures plus tard, cette publication d’un autre ex-ministre et député péquiste m’est apparue :

Source : Twitter (@BoulericeAndre)

Bien qu’il me serait possible d’intervenir sur des fautes de français à au moins deux endroits, je garderai mes crayons rouges rangés et laisserai #LeProfCorrige vaquer à ses vacances.

Je comprends que Marie-Louise Arsenault, comme toutes les personnalités publiques, puisse taper sur les nerfs de certaines personnes. Toutefois, lors de cette entrevue avec Véronique Hivon, elle a effectué un travail remarquable. Non, elle n’a pas été complaisante envers le Parti québécois. Si elle l’avait fait, elle aurait dérogé au devoir de réserve accolé à son rôle de journaliste. A-t-elle posé quelques questions embêtantes pour l’invitée ? Oui, mais cela fait également partie de sa tâche. Prétendre qu’elle a été odieuse et insidieuse tient d’une partisanerie excessive, qu’on retrouve malheureusement trop souvent chez certains sympathisants du PQ, notamment chez les plus anciens.

Reprocher à Véronique Hivon de ne pas savoir se tenir debout va dans le même sens. Elle a maintes fois prouvé qu’elle savait s’affirmer et faire de la politique autrement. Autrement que celles et ceux qui ont rendu les électeurs cyniques face à leur rôle.

3 Passion politique – Rattrapage du 22 juillet 2023 : Véronique Hivon


Déformation professionnelle
Univers social – Volet histoire

Dans tous les pays démocratiques, il y a des conservateurs et des libéraux. Il s’agit d’ailleurs de l’appellation qui nous est familière, au Canada. Les libéraux sont d’ordinaire pragmatiques et progressistes, alors que les conservateurs s’accrochent à ce qui va bien et se montrent plutôt réfractaires au changement. En Grande-Bretagne, on trouve les conservateurs et les libéraux travaillistes. En France, grossièrement, il y a la gauche libérale et la droite conservatrice. Aux États-Unis, les démocrates sont qualifiés de libéraux, alors que les républicains sont personnifiés par les conservateurs.

Chez nos voisins du Sud, toutefois, on peut se permettre de prétendre que les libéraux-démocrates promeuvent un programme conservateur, alors que celui des républicains peut être considéré d’ultraconservateur. Dans certains états et milieux, le conservatisme fait maintenant place au négationnisme, cette idéologie par laquelle on revoit des faits moins glorieux afin de s’en affranchir.

C’est ainsi qu’en Floride, un an après avoir banni l’enseignement de l’identité de genre et de l’orientation sexuelle, on modifie maintenant les manuels scolaires afin de sensibiliser les élèves à quelques « bienfaits de l’esclavage » 4. Je ne sais même pas où mettre mes guillemets tellement je trouve ça abject.

Il y sera mentionné, entre autres, que l’esclavage aura permis aux communautés noires de développer certaines compétences, en précisant des exemples. On prend donc un épisode mondialement dénoncé de l’histoire et on voit à le justifier auprès des jeunes générations d’Américains.

Il y a six ans, Kellyanne Conway, alors conseillère de Donald Trump, avait causé toute une commotion en évoquant des « faits alternatifs » lors d’un point de presse. Avec ce qui se passe actuellement en Floride, on est en train de normer des faits décidés par les autorités.

Le passé, en étant revu et corrigé, ne peut même plus être garant de l’avenir.

4 La Floride introduit dans ses manuels scolaires l’idée de «bienfaits» de l’esclavage. Slate.fr. Le 22 juillet 2023.

5 Faits alternatifs. Wikipédia.


Dans mes écouteurs

Parmi les créneaux que je n’ai pas encore exploités en #musiquebleue, il y a celui des chansons pour enfants. C’est plutôt ironique pour un enseignant au primaire ! À ma défense, disons que les Fanfan Dédé, les Carmen Campagne et les Annie Brocoli se sont faits plutôt rares, au cours des dernières années.

Voici un nouveau venu. Il s’appelle Micah! et vient de lancer un premier album, intitulé Joue de la musique. Voici la pièce du même nom.

Micah! – Je joue de la musique – Joue de la musique – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

Il est des histoires de disparition qui se terminent bien. C’est le cas de celle de Tim Shaddock et de sa chienne Bella. Partis en avril de la Basse-Californie, Shaddock et Bella devaient naviguer en catamaran jusqu’en Polynésie française. Mais voilà qu’une mer agitée est venue endommager le catamaran, ainsi que tout l’équipement de communications. L’embarcation a ainsi dérivé durant deux mois dans le Pacifique, les deux occupants se nourrissant de poisson cru et s’abreuvant d’eau de pluie.

Ce n’est que la semaine dernière qu’un bateau de pêche mexicain les a repérés et s’est présenté à leur rescousse. Les deux rescapés sont sains et saufs et en bonne santé.


Billet du 23 juin 2023 : Émile ou De l’éducation

Le titre de cet ouvrage de Jean-Jacques Rousseau redevient très actuel, plus de deux siècles et demi après sa publication. Allez-vous regarder le spectacle de la Fête nationale du Québec, animé par Émile Bilodeau ? De mon côté, l’habitude demeurera la même : mon téléviseur diffusera le spectacle et je l’écouterai d’une oreille pendant que je vaquerai à autre chose. Comme je le fais d’ordinaire pour les nouvelles, les événements sportifs, certaines émissions d’affaires publiques et quelques galas. Mais j’y serai branché.

L’événement des Plaines d’Abraham, comme toutes les autres festivités tenues dans le cadre de la Fête nationale, se veut rassembleur. On y célèbrera la culture, l’histoire et la musique du Québec. Ce spectacle et celui du parc Maisonneuve réuniront quelques centaines de milliers de personnes, qui seront les témoins privilégiés d’hommages aux différentes communautés qui construisent notre société.

Que le Parti québécois soit offusqué par les propos tenus à son égard par l’un des deux animateurs s’explique et se comprend très bien. Au point de boycotter l’événement, toutefois, c’est comme l’arbre qui cache la forêt : on ne considère que l’affront d’une personne, sans égard à l’occasion de recréer une belle et grande unité. S’il avait fallu que les élus libéraux, par exemple, refusent de partager les scènes où se produisent des artistes qui les ont sévèrement critiqués, souvent méprisés, leurs absences à une multitude de grands événements auraient été grandement remarquées. Et sans doute dénoncées par le PQ. Parce que oui, les absents ont toujours tort.

Émile en marquera peut-être les leçons qu’il en tirera.


Dans le cours d’éthique et culture religieuse
Volet éthique

Il y a une dizaine de jours, le naufrage d’un rafiot surchargé de migrants a fait des centaines de morts en mer Méditerranée, dans l’indifférence presque totale. Une semaine plus tard, trois pays, dont le Canada, ont mobilisé ressources et équipements militaires pour retrouver et tenter de sauver cinq milliardaires coincés dans un sous-marin à 4 km de profondeur, dans l’océan Atlantique.

Je suis d’accord avec le déploiement pour sauver les cinq hommes. Aurait-on pu en prévoir un similaire pour les migrants ? Poser la question, c’est y répondre.


Dans le cours de français

Lors de mon premier stage dans une classe, quand j’étais étudiant en éducation, les élèves disaient que j’étais le « stagier », plutôt que stagiaire, parce que j’étais un homme. Je leur avais alors expliqué que stagiaire était un nom épicène, c’est-à-dire que sa forme demeure la même au féminin comme au masculin.

Il en est de même avec l’adjectif pécuniaire. Ainsi, on mentionnera le domaine pécuniaire lorsqu’il est question d’un sujet financier. Même si on l’entend et le lit à profusion, faire état du domaine pécunier constitue une faute.


Dans le cours de musique

Cœur de slush est un film de Mariloup Wolfe qui a pris l’affiche la semaine dernière, pour une bonne partie de l’été. En trame sonore, on trouve la musique de Jean-Phi Goncalves, accompagné par la magnifique voix de Fanny Bloom.

Tirée de cette trame sonore, voici la pièce Billie Lou.

Jean-Phi Goncalves et Fanny Bloom – Billie Lou – Coeur de slush – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

Chaque innovation, ou presque, constitue en soi une bonne nouvelle. Quand cette innovation possède en plus l’avantage d’être québécoise, il s’agit d’une excellente nouvelle.

De plus en plus de foyers délaissent les câblodistributeurs au profit des boîtiers télé, à partir desquels on peut projeter sur un téléviseur un contenu diffusé par un téléphone cellulaire. Chacun de ces appareils possède une technologie qui lui est propre. Mais voilà qu’une entreprise québécoise vient de créer Konek, un boîtier destiné aux hôtels canadiens.

Actuellement distribué dans 45 hôtels québécois et cinq hôtels ontariens, ce boîtier peut assurer une compatibilité à la fois avec les systèmes Android et Apple, permettant aux clients de visionner leurs contenus même lorsqu’ils se trouvent en voyage.

Voir le site internet de l’entreprise.


Billet du 26 mai 2023 : Un positionnement historique récent

L’éventuelle hausse de salaire de la députation québécoise continue de faire couler beaucoup d’encre. Après la maladresse du ministre de l’Éducation dont je faisais état sur cette page la semaine dernière, voilà que certains partis d’opposition ont, au cours des derniers jours, exprimé leur propre point de vue sur le sujet.

Québec solidaire s’est prononcé contre la hausse salariale des députés, mais devant la forte majorité gouvernementale, de qui découle le projet de loi, on a déposé un amendement visant à retarder cette action de trois ans. Du côté du Parti québécois, la position est plus compliquée et m’incite à apporter un important bémol.

  1. Le caucus du PQ partage la majeure partie des conclusions du rapport du comité visant à revoir le salaire des députés, appuyant ainsi les hausses salariales, mais désapprouve la façon dont le gouvernement de la CAQ a dirigé le dossier, notamment dans le cadre des actuelles négociations avec les employés du secteur public;
  2. Il votera conséquemment en faveur de la résolution de QS qui vise à repousser la hausse en 2026;
  3. Si l’augmentation de 30% des salaires des députés prenait effet au cours des prochaines semaines, les trois députés du PQ limiteraient leur propre augmentation à la moyenne de ce qu’obtiendraient les employées et employés de l’État lors du renouvellement des conventions collectives et verseraient le reste à des organismes caritatifs.

D’abord, je salue les positions de ces deux formations politiques, notamment celle du PQ qui se dit solidaire des travailleuses et travailleurs du secteur public. Cependant, le libellé de la déclaration de son chef m’incite à le contredire sur un point important.

Et je cite :

« Ainsi, en conformité avec le positionnement historique de notre formation politique et pour se montrer solidaires avec les travailleurs du secteur public, si le projet de loi est adopté tel quel, nous allons LIMITER la hausse de nos salaires à la moyenne de ce qu’obtiendront les travailleurs du secteur public, les infirmières et les profs. »

Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois, le 25 mai 2023.

Le « positionnement historique » du Parti québécois est-il vraiment solidaire des travailleurs du secteur public ? Dans l’histoire contemporaine du Québec, l’action la plus sordide portée contre les employées et employés de l’État fut celle de leur imposer, par décret, un an avant l’expiration des conventions collectives alors en vigueur, une coupe salariale permanente de 20 %. Et ce geste émanait d’un gouvernement du Parti québécois, en 1982.

Une baisse de revenus de 20 %, en pleine récession économique, c’est très difficile à assumer. Ce sont 320 000 personnes, de même que leurs familles, qui avaient alors fait les frais du refus du gouvernement de l’époque de hausser les impôts ou d’augmenter le déficit.

Ces 320 000 travailleurs sont maintenant retraités ou décédés. Plusieurs d’entre eux ont toutefois été mes collègues, quand j’étais en début de carrière. L’amertume demeurait bien palpable, au point où certains avaient fait le serment, malgré les nombreux changements de garde, de ne plus jamais voter pour le PQ. Et dans au moins un cas, quelqu’un à qui je parle encore aujourd’hui, cet engagement demeure, 41 ans plus tard.

Pour le dossier dont il est question depuis les derniers jours, je crois en la sincérité des trois élus péquistes. Mais dans le contexte, il faut éviter d’abuser d’un certain vocabulaire. Leur positionnement historique réfère sans doute à une histoire plutôt récente.


Dans le cours d’art dramatique

Cette semaine, pour la première fois, j’ai entendu parler de Maurice Tillet. Né en Russie de parents français, il est décédé à Chicago, en 1954, à l’âge de 51 ans. S’il a connu des heures de gloire de son vivant, il a peu à peu sombré dans l’oubli après sa mort. Il a en quelque sorte refait surface au début du 21e siècle, quand les créateurs d’un célèbre personnage animé se sont inspirés de son physique.

Atteint d’acromégalie, une maladie qui attaque l’hypophyse, Tillet était doté de mains et de pieds aux tailles disproportionnées, ainsi que d’un visage légèrement déformé. Restreint dans les moyens de gagner sa vie, il a mis ses attributs à profit en devenant lutteur professionnel. Ceci l’a dirigé vers les plus grandes villes d’Amérique du Nord, dont Montréal, où il a été sacré champion du monde chez les poids lourds.

Quel personnage a-t-il inspiré ? La réponse viendra avant le cours de musique. En guise d’indices, je laisse quelques photos ici. Plusieurs d’entre vous devineront !

Sources des photos : historydefined.net, Reddit et The Post and Courier.


Dans le cours de mathématiques

Voici quelques chiffres.

Au cours de l’année scolaire 2020-2021, 26 743 personnes enseignaient dans les écoles québécoises sans être légalement qualifiées pour le faire1. Ce nombre représente environ 25 % de tout le personnel enseignant. Une personne sur quatre. Ce sont les statistiques les plus récentes, mais si je me fie à ce que je constate sur le terrain, je demeure persuadé que la tendance à la hausse s’est poursuivie et que la proportion est maintenant plus élevée. Alors qu’il faut quatre années d’études au baccalauréat pour obtenir un brevet, un fort pourcentage d’individus en retire à peu près tous les bénéfices sans l’avoir obtenu.

Parallèlement à la pénurie de personnel enseignant, le Québec doit aussi composer avec un manque de juges dans les tribunaux2. Songerait-on à embaucher n’importe quel bachelier, à lui donner une formation accélérée de 30 heures avant de lui permettre d’entendre des causes et de rendre un verdict, le tout dans les mêmes conditions salariales que les collègues ayant été nommés après un processus rigoureux ?

Poser la question, c’est y répondre. Il y a des domaines, l’enseignement en est un, où les décisions incongrues s’acceptent plus facilement. C’est triste et dangereux.

1 Lecavalier, Charles. Le quart des enseignants non légalement qualifiés en 2020-2021. La Presse. Le 25 mai 2023.

2 Leblanc, Daniel. La Cour supérieure dépend de « miracles » au quotidien pour gérer la pénurie de juges. ici.radio-canada.ca. Le 10 mai 2023.


Dans le cours d’éducation physique

Il y a longtemps que je n’ai pas écrit sur la Ligue nationale de hockey (LNH) dans mes billets hebdomadaires. En cette année où la LNH se dotera d’une nouvelle super vedette, Connor Bedard, le Canadien de Montréal, jusqu’à il y a quelques semaines, semblait bien positionné pour repêcher un excellent joueur, en vertu d’un choix de premier tour obtenu des Panthers de la Floride dans la transaction qui avait envoyé le défenseur Ben Chiarot sous le soleil. Dans la LNH, moins on a de succès lors d’une saison, meilleur est le choix lors de la séance de repêchage qui suit.

Les Panthers sont passés très près de ne pas participer aux séries éliminatoires, ce qui aurait assuré le Tricolore d’un des 16 premiers choix. Mais voilà que, entrés dans les séries par la porte de derrière, l’équipe floridienne a remporté ses trois premières rondes et se retrouve maintenant en finale de la Coupe Stanley ! Au mieux, Montréal repêchera au 31e rang avec la sélection des Panthers. Mais les chances de voir ces derniers remporter le précieux trophée sont excellentes, ce qui conférerait le 32e et dernier tour au CH, lors de la première ronde de l’encan amateur.

Qui aurait parié là-dessus ? À peu près personne.


Dans le cours d’art dramatique, deuxième période

Bien que Dreamworks ne l’ait jamais confirmé officiellement, de nombreuses voix dans le milieu cinématographique affirment que les traits physiques de Shrek auraient été calqués sur ceux de Maurice Tillet. Mythe ou réalité ? Tirons nos propres conclusions !


Dans le cours de musique

Artiste innu originaire de Maliotenam, Shauit chante en quatre langues et compose dans plusieurs styles. Son dernier album, Natukun, sorti en avril, poursuit dans la même veine. Malgré son titre autochtone, la chanson Kanishte est écrite et interprétée en français.

C’est son vidéoclip que je vous propose, cette semaine. Toutefois, il ne sera disponible que vers 9 heures, le vendredi 26 mai. J’invite donc les plus matinaux d’entre vous à revenir le visionner. 😊

Shauit – Kanishte – Natukun – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

Cette semaine, j’opte pour la diffusion d’une beauté de la vie, en guise de bonne nouvelle. Notre univers est vraiment magnifique.


Billet du 28 avril 2023 : À l’ordre, s’il vous plaît

J’en suis à ma 27e année d’enseignement. Ai-je déjà travaillé avec des titulaires de classe inadéquats dans leur pédagogie ou leurs comportements ? Oui.

Les ai-je dénoncés ? Quand j’étais moi-même témoin de paroles ou de gestes récurrents et inacceptables dirigés vers les enfants, oui.

Est-ce que quelque chose a été fait ? Oui, chaque fois. Toutes les directions avec qui j’ai travaillé avaient à cœur le bien-être de leur personnel, mais celui des élèves et la mission de l’école primaient.

Maintenant, entendons-nous. Je fais ici allusion à une infime proportion de toutes les personnes avec qui j’ai travaillé, à travers ces années. Quelques individus, que l’on peut probablement compter sur les doigts d’une seule main, parmi plus de deux centaines. Dans tous ces cas qui me viennent en tête, la direction colligeait les éléments au dossier et assurait les interventions nécessaires. Qu’arrivait-il ensuite ? Chaque cas est unique. Mais sans faute professionnelle grave, pouvant être concrètement démontrée, le congédiement est difficilement envisageable et incombe à la direction du centre de services scolaire, pas à celle de l’école.

J’ai tout de même été témoin d’au moins une suspension et de quelques retraites anticipées. Est-ce que d’autres ont réussi à s’accrocher et à demeurer en poste, malgré tout ? Malheureusement, oui.


Avec les événements des derniers jours, il est beaucoup question de la création d’un ordre professionnel pour les enseignantes et les enseignants. Je me suis personnellement toujours prononcé en faveur, chaque fois que j’ai eu à le faire. À chacune de ces fois, nous étions peu nombreux dans ce camp.

Je considère que l’adhésion à un tel regroupement pourrait nous apporter beaucoup. L’exemple que je cite souvent est celui des nombreux et volumineux rapports qui nous sont demandés par des spécialistes de la santé qui suivent certains de nos élèves. Ces questionnaires sont remplis sur notre temps personnel, souvent à la maison, bénévolement. Pourtant, lorsque nous demandons au même médecin de prendre quelques secondes pour nous écrire un billet visant à motiver notre absence du travail pour venir le rencontrer, il nous facture une cinquantaine de dollars parce que la Régie de l’assurance maladie ne rembourse pas ce type de frais. C’est là une différence notable entre un corps d’emploi sous l’égide d’un ordre professionnel et un autre qui n’en dispose pas.

Parce que pour la protection des citoyens, voire des élèves, le ministre Drainville a entièrement raison lorsqu’il affirme que les mécanismes actuels permettent de l’assurer. À ce niveau, l’ordre professionnel ne ferait que les regrouper vers un guichet unique.


Dans le cours d’éthique et culture religieuse
Volet éthique

Et je cite :

« Si demain matin il y avait une élection dans Camille-Laurin, sans vol de dépliant du PQ, est-ce que le député de Camille-Laurin serait le député qui est ici devant nous aujourd’hui ? »

François Legault, à propos de Paul St-Pierre Plamondon, le 25 avril 2023.

C’est vrai, la campagne du chef du Parti québécois dans la circonscription de Camille-Laurin ne levait pas avant le vol de ce dépliant. C’est le renvoi de la coupable, la candidate de Québec solidaire, qui a probablement assuré la victoire de M. St-Pierre Plamondon. Qu’un analyste politique ou un humoriste le rappelle, dans un contexte où une telle remarque s’y prête, ne m’aurait pas heurté. Que cela vienne du premier ministre est différent. S’abaisser à cette mesquinerie n’est pas digne de la position qu’il occupe.


Dans le cours de musique

Peu d’artistes québécois donnent dans le RnB. Parmi eux, on compte Emmanuel Travis, originaire de Châteauguay. Oeuvrant dans l’industrie depuis près de 25 ans, il vient de lancer son sixième album, Dopamine. Tirée de cet album, voici la pièce Les sabliers.

Emmanuel Travis – Les sabliers – Dopamine – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

C’est fait, une loi oblige maintenant les géants de la diffusion en ligne à soutenir davantage les contenus canadiens. Ceci implique l’inclusion, la promotion et la mise en valeur de musique, de films et d’émissions en français, en anglais, ainsi que dans les langues autochtones. Le Conseil de la télédiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) acquiert ainsi des pouvoirs qui lui permettront de sanctionner financièrement les plateformes qui y dérogeront.

Dans un autre volet, le gouvernement fédéral étudie actuellement la possibilité d’imposer à ces mêmes géants du web de verser des redevances aux médias canadiens lorsqu’ils utilisent leurs contenus.


Billet du 14 avril 2023 : Une laïcité élastique

Il existe un côté ingrat aux postes en gestion et en administration. Les décisions doivent être prises en fonction des intérêts de l’entité et s’inscrivent souvent à l’encontre des positions, voire des valeurs, des individus qui les arrêtent. Ces derniers doivent ensuite les défendre, parfois les promouvoir, même si leur pensée prend place à l’opposé. Cette situation est d’autant plus vraie en politique. Laisser dépasser ses véritables couleurs, même sans les afficher ouvertement, peut soulever un tollé. C’est ce qu’a fait le premier ministre François Legault, cette semaine.

Voici ce qu’il a publié sur Twitter, lundi dernier, lendemain de Pâques :

En tant qu’individu, François Legault a entièrement le droit de croire en la culture de la solidarité engendrée par le catholicisme. En tant que premier ministre, il peut toujours la souligner, mais pas en lui accolant l’exclusivité qu’il lui prétend. Surtout dans le contexte de cette publication, dans laquelle il commet plusieurs fautes.

Premièrement, François Legault est le premier ministre d’un état officiellement laïque. Utiliser le nous et le notre devient hasardeux lorsqu’il associe ces mots à un groupe religieux en particulier.

Deuxièmement, il est faux de prétendre que la solidarité catholique constitue ce qui distingue le peuple québécois en Amérique du Nord. Plusieurs autres groupes religieux, implantés ici, peuvent prétendre à une mutualité à tout le moins comparable. Et puis le Québec actuel se distingue-t-il vraiment par sa solidarité catholique ? J’en doute.

Troisièmement, si le premier ministre prétend qu’il faut «distinguer la laïcité et notre patrimoine», il faut également distinguer l’histoire du Québec de son patrimoine. Depuis les dernières générations, beaucoup de nos bâtisseurs proviennent de groupes autres. Si l’Église catholique a laissé une trace indélébile dans notre histoire, celle qu’elle a léguée à notre patrimoine, de plus en plus diversifié, tend à pâlir rapidement.

Quatrièmement, en relayant une chronique de Mathieu Bock-Côté dans sa publication, François Legault s’associe à un polémiste dont les positions ultraconservatrices détonnent des valeurs qui ont jusqu’ici toujours été promues par le consensus québécois.

Certaines déclarations passées de François Legault1, sans nécessairement évoquer une nostalgie duplessiste, ont quand même l’air de vouloir rétablir une cassure provoquée et entretenue par une forte majorité des successeurs de celui qui fut premier ministre du Québec de 1936 à 1939, puis de 1944 à 1959. Rappelons qu’en plus de ses positions populistes et conservatrices, Maurice Duplessis avait fait du cardinal Jean-Marie-Rodrigue Villeneuve, archevêque de Québec, l’un de ses principaux conseillers. Le concept de laïcité prôné par François Legault semble plutôt élastique.

1[VIDÉO] François Legault traite Gabriel Nadeau-Dubois de «woke». Le Journal de Québec. Le 15 septembre 2021.


Dans le cours de français

Qu’ont en commun les mots tennisman, rugbyman et recordman ? Plusieurs choses !

Les trois sont associés au sport. Aussi, les trois contiennent le suffixe _man.

Mais surtout, l’origine de ces trois noms est typiquement française ! On serait porté à penser qu’il s’agit d’anglicismes, mais ce n’est pas le cas. À preuve, en anglais, on dira tennis player, rugby player et record holder. La langue française s’est inspirée de noms comme fireman ou policeman, dans la langue de Shakespeare, pour forger des mots originaux dans celle de Molière. C’est ce qu’on appelle de faux anglicismes.


Dans le cours de musique

Pierre-Luc Brillant est un artiste engagé et bourré de talents. Comédien d’abord, il touche également à la musique, seul ou avec sa conjointe, l’actrice Isabelle Blais. Candidat du Parti québécois défait dans la circonscription de Rosemont, lors des élections québécoises d’octobre dernier, il a également mordu la poussière face à Tania Kontoyanni, la semaine dernière, lors du scrutin pour la présidence de l’Union des artistes.

Il nous arrive maintenant avec Des compositions, un album de pièces qu’il a composées à la guitare classique. En #musiquebleue, voici Cadavre exquis.

Pierre-Luc Brillant – Cadavre exquis – Des compositions – #musiquebleue

Les bonnes nouvelles de cette semaine

Il était clair que l’histoire de Harry Forestell, lecteur de nouvelles pour la CBC, ferait l’objet de cette rubrique, cette semaine. Puis une autre bonne nouvelle, que je ne pouvais pas passer sous silence, est aussi apparue. J’y reviendrai plus bas.

Harry Forestell, d’abord. Atteint de la maladie de Parkinson, il a offert tout un espoir à celles et ceux qui en sont également affectés. Son état l’ayant forcé à quitter ses fonctions, l’automne dernier, il a refusé de démissionner, optant plutôt pour une pause durant laquelle il irait subir une intervention chirurgicale visant à lui insérer deux électrodes dans le cerveau, ainsi qu’un stimulateur dans la poitrine, ce dernier étant relié à son téléphone cellulaire. Grâce à cette opération, il a pu recommencer à vivre normalement, tout en reprenant son emploi, les symptômes de la maladie étant maintenant contrôlés.

Je vous suggère de visionner le reportage que voici, sur le sujet.

Source : YouTube (Radio-Canada Info)

Puis le grand amateur de baseball que je suis s’est d’abord réjoui du rappel du jeune joueur québécois Édouard Julien par les Twins du Minnesota, cette semaine. Une liesse s’en est suivie quand à sa deuxième présence au bâton, il a frappé son premier coup de circuit dans le baseball majeur. Un moment marquant pour Baseball Québec, qui voit un autre des siens accéder au plus haut niveau.


Billet du 31 mars 2023 : La chèvre et le chou

Je commencerai avec le chou. Pas le légume, mais la façon d’exprimer sa désapprobation. Le contraire d’applaudir, en fait.

Gilles Proulx a-t-il vraiment tenu en ondes des propos haineux à l’égard de la députation de Québec solidaire ? Le principal intéressé s’en défend, arguant que ses paroles de la semaine dernière étaient plutôt dirigées vers le peuple québécois, envers qui il s’était emporté.1

Comment une école aurait-elle réagi si un élève avait affirmé qu’un groupe méritait d’être abattu, comme Gilles Proulx l’a fait ? Chose certaine, un comité multidisciplinaire se serait penché sur l’événement et des suites auraient été données pour éviter que cela ne se reproduise et que la situation ne dégénère.

Il est difficile pour le citoyen de se prononcer sur les paroles de Proulx, puisque l’extrait sonore, d’abord diffusé sur le site de QUB radio, en a été retiré quelques heures plus tard. Je ne l’ai personnellement pas entendu. Parmi celles et ceux qui ont eu ce privilège, beaucoup ont condamné les propos du chroniqueur.

Mais Gilles Proulx n’est pas le seul qui mérite d’être conspué. Gabriel Nadeau-Dubois, au nom de Québec solidaire, a saisi l’Assemblée nationale d’une motion visant à condamner les propos diffusés. C’est là son droit le plus strict et cette motion a d’ailleurs obtenu l’aval d’une quasi-unanimité de députés. Toutefois, si on considérait à QS que la situation était si grave, pourquoi n’a-t-on pas déposé une plainte au criminel, plutôt que de s’en tenir à la politique ?

Finalement, le Parti québécois a également erré. Deux fois plutôt qu’une, dans son cas. Il l’a d’abord fait en bloquant la motion de Québec solidaire, sous prétexte que l’Assemblée nationale n’est pas un tribunal. C’est pourtant le même groupe parlementaire (et j’ajouterais le même député, Pascal Bérubé) qui y avait déposé une motion très similaire contre le professeur Amir Attaran, il y a à peine deux ans. Et il y a deux mois, les trois députés péquistes ont voté, au Salon bleu, pour la démission d’Amira Elghawaby. Deux poids, deux mesures ?

Ensuite, le chef Paul St-Pierre Plamondon a proposé à au moins deux reprises à Québec solidaire, en guise d’alternative, de rédiger une plainte au Conseil de presse du Québec à l’endroit de Gilles Proulx et de QUB radio. J’ai peine à imaginer que le chef du PQ ignorait que Québecor avait désassujetti tous ses médias, dont QUB, de l’autorité du Conseil de presse. D’un autre côté, je n’ose pas croire qu’il le savait et l’a tout de même proposé.

Voilà pour le chou, qui se veut long et partagé.

1GND doit faire amende honorable. Le Journal de Montréal. Le 30 mars 2023.


Dans le cours de français

Maintenant, la chèvre.

Le développement de l’intelligence artificielle s’avère bénéfique sous plusieurs aspects. Toutefois, il apporte son lot d’irritants, notamment en matière de traduction. Il devient tentant pour les entreprises d’investir quelques dollars dans une application, plutôt que dans les honoraires plus élevés d’un professionnel. Souvent avec des résultats embarrassants pour les uns, frustrants pour les autres.

Le plus récent exemple en lice est celui des vêtements Columbia, dont le nouveau slogan est affiché en grandes bannières sur les murs extérieurs du magasin La Baie de la rue Sainte-Catherine, à Montréal.

#LeProfCorrige

Ici, je souligne à grands traits rouges que Soyez la chèvre constitue une mauvaise traduction de Be The Goat, dont le but vise à promouvoir des souliers de randonnée en montagne. Cependant, je laisserai aux professionnels des communications et de la mise en marché le soin d’indiquer ce qu’on aurait plutôt dû lire.

Il faut par contre préciser que le mot goat, ici, fait véritablement référence à l’animal, et non à l’expression Greatest Of All Time, comme plusieurs ont prétendu.


Dans le cours de musique

Les gars du Nord sont Acadiens, mais c’est au Québec qu’ils enregistrent et se produisent en majeure partie. Personnellement, je les connaissais grâce à leur album de Noël, sorti en 2016. La semaine dernière, ils ont lancé leur troisième et plus récent recueil musical, Les Fils du Père. Fidèles à ce qu’ils sont, on y trouve beaucoup de country, mais aussi de la musique traditionnelle et, à mon grand plaisir, quelques notes celtiques. C’est d’ailleurs dans ces dernières que je suis allé puiser la #musiquebleue de cette semaine. Elle a pour titre Les fils du roi.

Les gars du Nord – Les fils du roi – Les Fils du Père – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

Compétition depuis longtemps très populaire aux États-Unis, le March Madness gagne graduellement ses lettres de noblesse au Canada, notamment au Québec. La percée de plusieurs joueurs et joueuses d’ici dans les rangs professionnels du basketball y est assurément pour quelque chose.

Pas moins de sept Québécois, tous âgés de moins de 20 ans, ont cette année participé à la grand-messe printanière du basketball universitaire. Parmi eux, une fratrie originaire de Rosemère.

Si le parcours de Maxence-Olivier Prosper s’est somme toute terminé rapidement, son équipe ayant subi l’élimination dès le second match, celui de sa sœur Cassandre s’est avéré plus long, la formation de l’Université Notre Dame étant passé à une victoire d’atteindre le carré d’as. Les deux sont considérés comme des espoirs olympiques.


Billet du 3 février 2023 : Dans une forme majuscule

«Comment vas-tu?» est une question à laquelle je réponds quotidiennement. Je vais bien. Je vais même très bien.

Mon passeport demeurera en règle pour encore quelques années. À court terme, je n’aurai donc pas à m’engager dans des démarches compliquées et interminables pour le renouveler. Aussi, je pratique une profession dont le salaire, bien que non indexé à l’inflation, me permet toujours de me procurer les denrées alimentaires essentielles, incluant des fruits et des légumes. J’occupe justement un emploi, ce qui fait que je n’ai pas à m’embourber dans les méandres congestionnés du système d’assurance-emploi.

Tous les membres de ma famille bénéficient actuellement d’une bonne santé. Il en est de même pour moi. Je n’ai donc pas à affronter un milieu hospitalier dont les ressources déclinent et s’amenuisent, et qui croule sous une pression insoutenable.

Je possède une maison que je suis capable de payer, parce qu’achetée à un prix abordable, il y a dix ans.

Oui, je vais bien, tout en étant conscient que je demeure, du moins pour l’instant et pour toutes ces raisons, dans une classe privilégiée. Ajoutons que je dispose encore de mille motifs pour rire et sourire, tous les jours, et que mon entourage démontre très adéquatement sa présence et son attention.

Serai-je en mesure d’écrire la même chose le mois prochain ou dans un an ? On verra. Développer ma pleine conscience constitue l’une de mes plus belles réalisations des deux dernières années.

Aujourd’hui, je vais très bien.


Dans le cours de français

En chronique à Rouge FM, cette semaine, Jean-René Dufort y est allé d’une critique des incongruités de la langue française, à travers un discours dont j’aurais aimé être l’auteur ! Si vous disposez de cinq minutes, je vous invite à l’écouter. Sourires et hausse du bagage intellectuel assurés. Probablement quelques éclats de rire, aussi.

Jean-René Dufort sur les ondes de Rouge FM – Le 27 janvier 2023.


Dans le cours de français, deuxième période

Plusieurs corrections à effectuer, cette semaine. Je souligne en premier lieu que d’ordinaire, le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, maîtrise de brillante façon son français, tant à l’oral qu’à l’écrit. Il a cependant commis deux impairs dans ses publications, au cours des derniers jours.

Voici le premier :

#LeProfCorrige

Ici, on aurait dû lire Canadien avec un c majuscule. Être (un) Canadien implique que le mot fait partie de la classe des noms. Dans ce cas, comme il fait référence à un peuple, il s’agit d’un nom propre.

Ensuite :

#LeProfCorrige

Ici, à l’inverse, on aurait dû voir Parti québécois, avec un q minuscule. Pourquoi ? Parce que le mot québécois est employé comme adjectif, qui vient qualifier le nom Parti. De la même manière, on écrira Parti libéral, Parti conservateur, Parti vert et Assemblée nationale, tel que monsieur St-Pierre Plamondon l’a fait, à l’intérieur de la même publication.

À sa défense, cependant, dans ses documents officiels, le Parti québécois utilise également les majuscules aux deux mots. La grande majorité des médias et ouvrages de référence, de leur côté, emploient la règle de grammaire convenablement.


L’autre faute est tirée d’un article diffusé sur le site de TVA Nouvelles.

La nouvelle est terrible, je sais.

#LeProfCorrige

Ici, il aurait fallu employer le pluriel et lire une allergie sévère aux produits laitiers. Si elle n’était allergique qu’à un seul produit laitier, une précision se serait avérée nécessaire.


Dans le cours de musique

À peu près toutes les chansons de Sébastien Lacombe me rejoignent, tant pour les paroles que pour les mélodies et orchestrations. Aussi ai-je été heureux d’apprendre, cette semaine, que son plus récent album, Le chemin des possibles, lui valait d’être nominé à titre d’auteur-compositeur francophone de l’année aux Prix de la musique folk canadienne. Les galas de dévoilement des récipiendaires auront lieu à Vancouver, les 1er et 2 avril 2023.

En #musiquebleue, tirée de cet album, voici la pièce Far West.

Sébastien Lacombe – Far West – Le chemin des possibles – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

J’étais un élève de secondaire 5, en 1984, alors que le Québec tout entier acclamait Gaétan Boucher qui, aux Jeux olympiques de Sarajevo, remportait deux médailles d’or et une de bronze en patinage de vitesse. Aujourd’hui, à moins de cinq années de ma retraite de l’enseignement, ce même Gaétan Boucher a gagné les Jeux mondiaux des maîtres, dans la même discipline.

Dans la catégorie des 65 ans et plus, il a terminé premier aux 500 m et 1 000 m, deuxième au 1 500 m et quatrième au 3 000 m, ce qui lui a permis de devancer un Hollandais au classement. Heureux de ce retour fructueux, il envisage des participations à d’autres compétitions, au cours de la prochaine année.


Photo de l’en-tête : Sophie Lussier