Il est difficile d’éviter les sarcasmes quand on parle de la hausse du prix de l’essence. Jeudi matin, réveil brutal avec une hausse de 0,15 $ à 0,20 $ le litre que seul un très petit groupe d’initiés avaient vue venir.
Les raisons évoquées ? D’abord, des tensions mondiales. Ça fait tout de même 26 mois que la guerre en Ukraine fait rage, alors que celle à Gaza a repris il y a déjà six mois. Pourquoi une telle hausse soudaine ? Parce que l’Iran est entré dans la danse le week-end dernier ? On aime spéculer, il faut croire. S’il fallait que nos producteurs d’ici se fient aux seules prévisions météorologiques à long terme pour déterminer plusieurs semaines à l’avance le prix de la conserve de sirop d’érable ou du panier de fraises, il y a probablement quelques pays partenaires économiques du Québec qui crieraient à la sottise.
Ensuite, on a soumis l’argument du passage à l’essence d’été. L’essence d’été ? Il paraît qu’on ajoute un additif à l’essence, à la veille des chaleurs, afin de la rendre moins volatile. C’est la première fois que j’entends parler qu’il existe une essence d’été et une essence d’hiver, avec en prime une différence de prix à la pompe. Et si je me fie à la réaction des membres de l’équipe de l’émission Tout un matin, sur ICI Première, il semble que nous étions plusieurs à l’apprendre.
Alors ça gaze ? Au sens populaire, j’espère que oui. Au sens propre, je souhaite que ce soit de moins en moins le cas. Le climat et le portefeuille ne s’en porteront que mieux.
Dans le cours d’univers social
Volet éducation à la citoyenneté
Avez-vous remarqué un changement de ton chez Paul St-Pierre Plamondon, au cours de la dernière semaine ? Moi aussi.
Sans doute galvanisé par ses troupes réunies en conseil national, lors de la dernière fin de semaine, il semble être passé à l’étape suivante en présentant le gouvernement du Canada comme un persécuteur du Québec, l’accusant au passage de mépris pour ingérence dans nos champs de compétences. Parallèlement, il talonne François Legault afin qu’il admette que la souveraineté est la seule option viable et promet un référendum avant la fin de la présente décennie.
Afficher une grande confiance apporte généralement son lot de bénéfices. Sombrer dans l’excès peut toutefois être perçu comme de l’arrogance et créer l’effet contraire. Le chef du Parti québécois doit toujours garder en tête un certain nombre d’éléments, dont la plupart sont confirmés dans le sondage Léger publié le 19 mars dernier. 1
D’abord, Monsieur St-Pierre Plamondon doit sa position confortable dans les sondages (34 %) à deux éléments importants : sa personnalité qui a su plaire à la population et le fait que le taux d’insatisfaction à l’égard du gouvernement de la CAQ se situe à 64 %. La prochaine élection n’aura lieu que dans deux ans et demi et beaucoup de choses peuvent survenir d’ici là. Rappelons-nous qu’il y a un an et demi à peine, le PQ ne faisait élire que trois députés, avec 14,6 % des suffrages exprimés.
Ensuite, l’appui au projet indépendantiste plafonnant à 36 %, il faudra se montrer plus inclusif si on veut y faire adhérer une majorité de la population. Jusqu’à présent, aucun des récents discours péquistes n’a démontré d’ouverture en ce sens. Sans l’inclusion des communautés culturelles et autres groupes reflétant les réalités du Québec d’aujourd’hui, l’aboutissement du projet reste impossible.
Finalement, si Paul St-Pierre Plamondon persiste à promouvoir un projet souverainiste contre le Canada plutôt que pour le Québec, il est voué à l’échec. Le gouvernement fédéral nous tape parfois sur les nerfs (comme le gouvernement provincial, d’ailleurs) ; mais la hargne que lui voue le chef du Parti québécois n’est pas partagée de façon aussi prononcée par l’ensemble de la population québécoise. D’entendre les différentes réactions lors de l’annonce du programme d’aide pour les services de garde le démontre bien. Si une grande partie des acteurs politiques dénonçaient une ingérence du fédéral dans un champ de compétences des provinces, la plupart des bénéficiaires tenaient un discours beaucoup plus nuancé et se réjouissaient de l’aide financière annoncée, nonobstant la main qui la tendra.
Dans le cours de musique
Je n’ai pas cherché une #musiquebleue très longtemps, cette semaine. Un nouvel album de Corneille a suffi à confirmer mon choix. Voici Bora Bora.
La bonne nouvelle de cette semaine
L’intelligence artificielle est une bête qu’il faut apprivoiser. Si on est en droit de craindre les dommages qu’elle peut causer, il faut aussi savoir apprécier le bien qu’elle procure.
Une entreprise montréalaise a créé une application pour traduire les pleurs d’un bébé. Appelée Nanny IA, la nouvelle technologie exprime avec des mots bien compréhensibles par des parents les besoins émis par bébé à travers ses pleurs.
Les communications n’ont ainsi plus beaucoup de barrières. Si un jour on assiste à la création d’une application similaire pour communiquer avec les animaux, je suggère de la baptiser Doolittle IA !























