Cette semaine, deux classiques de la musique québécoise me sont venus en tête. D’abord, l’album Si on avait besoin d’une cinquième saison, d’Harmonium. Ensuite, celui de Daniel Bélanger, Quatre saisons dans le désordre.
Pour être franc, la musique de ces deux œuvres, bien qu’excellente, demeure ici plutôt secondaire. Ce sont les titres des albums qui, en ce qui me concerne, s’accolent parfaitement à la météo des derniers jours. J’ai entendu certaines personnes qualifier mère Nature à l’aide d’épithètes frôlant la violence verbale, alors que d’autres l’affublaient d’un trouble mental en particulier.
La réalité climatique rattrape l’humanité, l’évidence s’affiche dans toutes les actualités. Mais plutôt que d’entendre les sobriquets à l’endroit de mère Nature, je préfère m’en remettre au génie d’Harmonium et de Daniel Bélanger. C’est ce qui permet, l’espace d’un court moment, Le Déni de l’évidence. Ça, c’est de Mes Aïeux.
Dans le cours de français
Au Québec, le mot garde-robe possède les deux genres. On peut l’employer tant au masculin qu’au féminin. Mais qu’en est-il de son pluriel ? On doit écrire garde-robes, le garde demeurant invariable. Même chose pour garde-fou qui, au pluriel s’écrit garde-fous.
Par contre, garde-chasse et garde-côte forment leur pluriel en accordant le garde. Ils doivent donc s’écrire gardes-chasse et gardes-côte.
Pourquoi cette distinction ?
Quand le garde désigne un objet qui réfère au verbe garder, cette portion du mot composé reste invariable. Toutefois, lorsqu’il prend la signification de gardien, s’appliquant alors à une personne, il doit s’accorder.
Il demeurera ainsi invariable pour les pluriels de garde-boue et de garde-manger. Notez cependant que la boue et la nourriture ne pouvant être dénombrées, on écrira des garde-boue et des garde-manger, en n’accordant aucune des deux parties du mot composé.
Dans le cours de mathématiques
Comment calculer un pourboire ? À qui doit-on le donner ?
Quiconque ayant le moindrement voyagé a pu le constater, les Canadiens en général et les Québécois en particulier ont la réputation d’être plutôt avares en ce domaine. Personnellement, je me rends compte que je laisse parfois un pourboire à quelqu’un qui n’en attend pas. Et j’hésite régulièrement entre le montant fixe ou le pourcentage de la facture.
Cette semaine, j’ai pu voir passer un reportage du journal 24 heures qui, en quelques paragraphes, démystifie la science du pourboire. Je l’ai sauvegardé dans mes favoris. Si cela peut vous être également utile, en voici la référence.
Dans le cours de musique
Voici une belle découverte pour moi. Il s’agit d’Éric Charland, un auteur-compositeur-interprète qui a lancé la semaine dernière un premier album complet, Maladresse. Un rock québécois qui résonne, propulsant des paroles qui raisonnent, cette œuvre possède tout ce qu’il faut pour me plaire.
Finaliste au Festival international de la chanson de Granby ainsi qu’au concours Ma première Place des Arts, Éric Charland a remporté des prix aux Francofolies de Montréal, de même qu’au Festival en chanson de Petite-Vallée. En #musiquebleue, voici la pièce Ça va.
La bonne nouvelle de cette semaine
Il est de ces initiatives, portées par de jeunes personnes, pour lesquelles je manque de qualificatifs tellement elles m’impressionnent. À l’âge de 8 ans, en 1990, Alisha Wissanji a commencé à enseigner le français et les mathématiques aux enfants d’une famille afghane que ses parents avaient accueillie, dans sa ville natale de Granby. Dès lors, elle n’a jamais cessé de pourvoir à l’éducation d’enfants défavorisés.
Est-elle devenue enseignante au primaire ? Aucunement !
Après des études supérieures (elle possède un doctorat et un postdoctorat), Alisha Wissanji enseigne dans un cégep. Mais c’est à travers une fondation qu’elle a créée, la Fondation W., qu’elle continue son œuvre. Tous les samedis matin de l’année scolaire, des autobus emmènent les élèves bénéficiaires vers un cégep près de chez eux, où des cégépiens volontaires leur offrent d’abord le petit-déjeuner, avant d’entreprendre une journée de mentorat en français et en mathématiques.
Il existe une multitude d’exemples de jeunes ayant développé un emploi d’été au point de le convertir en PME. Le cas de Alisha Wissanji, qui a découvert sa vocation à l’âge de 8 ans et qui y a ensuite investi temps et énergie, est loin d’être unique. Toutefois, il mérite plus d’attention qu’il n’en a reçu jusqu’à maintenant. C’est toute une communauté qui en récoltera les bénéfices.