Avez-vous regardé le Super Bowl, dimanche dernier ? Du point de vue sportif, j’ai déjà vu de bien meilleurs matchs de football. Ce qui a rendu cette 59e édition unique, c’est tout l’aspect politique qui l’a entourée. D’une part, c’était la première fois qu’un président des États-Unis en exercice assistait à la rencontre. D’autre part, il y a eu le spectacle de la mi-temps.
Comme c’est souvent le cas, je nage à contre-courant. Alors que le spectacle de Kendrick Lamar se faisait descendre sur tous les réseaux sociaux, je trouvais personnellement qu’il tenait du génie. Et son style de musique ne me rejoint aucunement ! Les messages qu’il a subtilement transmis méritent d’être colligés et rappelés.
- Tout d’abord, l’acteur Samuel L. Jackson incarne un Oncle Sam noir, esclave de la « maison », ce qui évoque son rôle dans le film Django Unchained.
- Le même Oncle Sam, personnifié par Jackson, qui rappelle à Lamar de jouer le jeu que l’Amérique blanche veut le voir jouer ;
- Une scène rappelant la série sud-coréenne Squid Game, dans laquelle les riches éliminent les pauvres ;
- Des danseurs, tous noirs, habillés aux couleurs du drapeau des États-Unis ;
- Ces mêmes danseurs qui descendent de scène et s’exécutent dans ce qui ressemble étrangement à la cour extérieure d’une prison, rappelant les incarcérations arbitraires des Noirs aux États-Unis ;
- La présence sur scène de la joueuse de tennis Serena Williams, ex-petite amie du rappeur torontois Drake, ennemi juré de Kendrick Lamar ;
- Un bout de la chanson « Not Like Us », dernière en lice d’une série de plusieurs dans lesquelles Lamar et Drake s’insultent et s’accusent mutuellement ;
- Un appel à l’unité et à la mobilisation pour contrer un monde en crise ;
- Les mots « GAME OVER » projetés dans la foule, suggérant que la récréation est terminée et qu’il faut maintenant agir.
Il semble que Donald Trump ait quitté les lieux avant le début de ce spectacle de la mi-temps. Avec son équipe favorite qui tirait alors de l’arrière 24-0, c’en était sans doute trop à ruminer.
Dans le cours d’univers social
Volet histoire
Par pur hasard, fin janvier, je suis tombé sur le blogue d’un jeune historien québécois, Alexandre Dumas. J’ai été attiré par ce qui était alors son plus récent billet, Trump et Hitler. 1
Le billet commençait comme suit : « Oui, je compare Donald Trump à Adolf Hitler. Et non, ce n’est pas émotif, ce n’est pas exagéré. Hitler n’est pas arrivé au pouvoir en Allemagne en promettant une guerre mondiale et des chambres à gaz. Il promettait la libération nationale et la victoire contre l’ennemi intérieur. »
Le reste du texte fait état de similitudes à la fois évidentes et étonnantes dans le parcours des deux hommes. J’avais alors noté la référence pour écrire moi-même sur le sujet. Je ne l’ai pas fait la semaine dernière parce que je n’avais pas assez de temps pour faire des recherches sur un élément important du texte de monsieur Dumas, l’annexion de l’Autriche à l’Allemagne par Hitler, qui a été vécue d’une façon semblable à ce que Trump évoque depuis quelques semaines pour avaler le Canada.
Je n’ai pas eu à travailler trop fort, l’historien ayant lui-même publié un billet sur le sujet, cette semaine.2 Je vous invite à prendre connaissance des deux textes. On peut malheureusement tirer la triste conclusion que l’histoire se répète.
1 Dumas, Alexandre. Trump et Hitler. Le 20 janvier 2025.
2 Dumas, Alexandre. L’Anschluss, ou comment annexer un pays par l’intimidation. Le 10 février 2025.
Dans le cours de musique
Trêve d’artistes émergents cette semaine, alors que le bon vieux Gino Vannelli nous arrive avec un nouvel album. Avec onze pièces regroupées sous le titre The Life I Got, le chanteur montréalais nous offre une série de ballades relatant des événements ayant marqué sa vie. J’ai cependant opté pour une chanson jazzée, dans le cadre de notre #musiquebleue hebdomadaire. Voici Keep on Walking.
La bonne nouvelle de cette semaine
Dans le monde de la confiserie, il y a des nouvelles qui font sourire et qui donnent envie de célébrer. C’est le cas de la cerise québécoise, qui connaît un succès fulgurant depuis quelques semaines. En effet, ses ventes ont quintuplé depuis la disparition de la populaire cerise américaine, la fameuse Cherry Blossom.
La « cerise » québécoise, appelée Berry Blossom, est fabriquée par l’entreprise Nutra-Fruit, qui fête cette année son 20e anniversaire. Elle se distingue par son utilisation de canneberges au lieu de cerises et de chocolat noir au lieu de chocolat au lait. Cette combinaison unique lui confère un goût acidulé et rafraîchissant qui séduit les papilles des consommateurs.
Le succès de la Berry Blossom est une excellente nouvelle pour l’entreprise Nutra-Fruit, qui voit ses ventes grimper en flèche. Mais c’est aussi une bonne nouvelle pour les consommateurs québécois, qui peuvent désormais profiter d’une délicieuse friandise locale.
Site de l’entreprise Nutra-Fruit

