Billet du 30 décembre 2022 : Journal de vacances des Fêtes (1er de 2)

L’année 2023 se pointera le bout du nez dans moins de 48 heures. Selon nos traditions, qui dit jour de l’An dit nouvelles résolutions. Personnellement, j’ai l’habitude d’en prendre que je suis capable de tenir, aussi simples soient-elles. Pour la prochaine année, ce sera de diminuer mon temps d’utilisation des réseaux sociaux, une tendance chez moi déjà bien enclenchée depuis les six derniers mois.

Comprenez bien, il ne s’agit pas d’abandonner mes réseaux sociaux. J’en ai même ajouté un nouveau, Mastodon, au cours des derniers jours. Il s’agit plutôt de les utiliser selon ce pour quoi ils ont été conçus, afin de faire autre chose que de constamment tenir mon téléphone cellulaire entre mes mains.

D’abord, Snapchat et TikTok. Je ne diffuse rien sur ces réseaux. Je n’y possède des comptes que pour suivre les activités de personnes en particulier. Ma famille dans le premier cas, le médecin Mathieu Nadeau-Vallée dans l’autre.

Je possède deux comptes Instagram, un personnel et un professionnel. Le premier n’est disponible qu’à un nombre restreint de gens, alors que le second est ouvert à tout le monde. J’y publie des photos et quelques vidéos de mes activités, à quelques reprises durant la semaine. C’est pour moi la version moderne des albums-photos et des spicilèges, communément appelés scrapbooks.

Je dispose également de deux comptes Facebook, un personnel et un autre pour #LeProfCorrige. Le but de Facebook est de donner des nouvelles et d’en prendre des personnes qui nous suivent. Le fait de toucher leur cœur, leurs yeux ou leurs oreilles suscite généralement de belles réactions. Adopter un ton éditorial, par exemple en relayant une caricature ou en commentant une chronique, implique une plus grande indifférence de la part des abonnés. Après tout, Facebook s’inscrit dans la lignée du principe qu’il faut éviter de parler de religion ou de politique autour d’un repas !

LinkedIn est un réseau professionnel et doit être utilisé comme tel. J’y diffuse mes billets hebdomadaires et j’y relaie des articles concernant l’éducation, en les commentant avec une seule phrase, bien concise. J’y félicite également mes connaissances pour une promotion, par exemple, et leur souhaite bon succès à chaque changement de statut d’emploi.

Twitter est le réseau ayant subi la plus grande évolution. On peut presque parler de révolution. À l’origine, le but de Twitter était de diffuser des nouvelles, de les commenter et de débattre. Durant mes années de journalisme, le réflexe était instantané : dès qu’un nouvel élément s’ajoutait à une de mes couvertures, il se retrouvait sous le petit oiseau bleu. Pour les gens qui me suivaient régulièrement, il s’agissait d’un puissant incitatif à aller lire l’article qui allait s’ensuivre. Toutefois, les trolls se sont emparés de la plateforme, les débats ont perdu toute civilité et le réseau a fini par prendre la forme d’un lieu de rencontres et de publication d’histoires personnelles. Il est devenu un genre de Facebook pour des individus qui ne se connaissent pas.

Twitter est ainsi passé du réseau social sur lequel je passais le plus clair de mon temps (un peu trop, je le réalise aujourd’hui), à celui que j’ouvre machinalement pour quelques instants, en n’y intervenant presque plus. C’est la raison pour laquelle j’ai commencé un compte Mastodon, qui reprend la mission première de Twitter, soit d’informer et de débattre en toute civilité. Le billet que vous lisez actuellement sera le premier que j’y publierai. Je tenterai maintenant de ne pas retomber dans le piège des longs moments perdus à y fureter.

Ceci constituera probablement le plus gros défi, tout en étant relatif, de ma résolution pour 2023 !


Lectures de vacances

Je plonge dans le chaos, durant mes vacances. En lecture, du moins.

Les revues littéraires ont fait état du roman Le mage du Kremlin, de Giuliano Da Empoli, que je me suis procuré. Ce dont on a moins parlé, c’est de son œuvre précédente, Les Ingénieurs du chaos, un essai portant sur le même thème, soit les conseillers politiques influents, de qui découlent les grands mouvements populistes mondiaux des dernières années. Né en France et possédant la nationalité suisse, l’auteur y avance l’hypothèse que l’Italie constitue, depuis plusieurs générations, le plus imposant laboratoire de courants politiques. Je termine l’essai avant de passer au roman, qui traite du principal conseiller de Vladimir Poutine.

En parallèle, un ami m’a refilé les trois premiers tomes du roman graphique Hedge Fund, un suspense financier dont le troisième épisode s’intitule La Stratégie du chaos. Là encore, je constate que les auteurs explorent une situation mondiale sous un angle différent, laissé pour compte par les grands médias.

Comme quoi le chaos, inconfortable lorsque subi, possède ses côtés instructifs.


Sur mes écrans

D’un point de vue plus léger, il m’aura fallu plus de deux ans, mais j’ai finalement commencé la série télévisée Ted Lasso. À travers un humour désopilant et souvent très songé, on découvre une psychologie tout aussi brillante.

J’ai maintenant trois saisons à rattraper !


Dans mes écouteurs

Quand Yves Lambert, de La Bottine souriante, et Shauit, un auteur-compositeur-interprète originaire de Maliotenam, s’unissent pour nous offrir une chanson sur un rythme traditionnel, ça donne Ka Utapanashkutshet, une excellente pièce bilingue, soit en innu et en français. En cette fin d’année, elle s’avère de circonstance.

Shauit et Yves Lambert – Ka Utapanashkutshet – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

Il y a deux semaines, il était ici question de Yoshua Bengio, un maître québécois de l’intelligence artificielle. Il sera encore question de l’IA dans cette rubrique, cette semaine. Cette fois, la nouvelle provient de Grande-Bretagne, où les personnes ayant subi un accident vasculaire cérébral (AVC) sont trois fois moins nombreuses à en conserver des séquelles, grâce à un système qui permet de diagnostiquer et d’intervenir plus rapidement.

Lire le communiqué de l’AFP sur Radio-Canada.ca


Lecture de vacances, deuxième partie

Je me suis délecté avec la chronique de Paul Journet, publiée ce matin1. Le sarcasme y est omniprésent, mais il s’agit d’une revue de l’année originale, présentée sous forme de nouvelles (et fictives) définitions du dictionnaire. Mes préférées sont Serment au roi, Pierre Poilievre et Woke, sous deux versions. Et Père Noël. Et toutes les autres !

1 Les maux de 2022. La Presse, Montréal. Le 30 décembre 2022.


Billet du 23 décembre 2022 : Aujourd’hui, l’hiver

Vacances prématurées. Ainsi le veut dame Nature, qui nous envoie aujourd’hui un cocktail météorologique suffisamment puissant pour fermer les écoles. D’ordinaire, je n’aime pas ces journées de tempête. Le congé forcé qui en découle est compensé par la perte d’une journée pédagogique dont la place dans le calendrier scolaire a été mûrement réfléchie. Ces journées sont utiles pour corriger, planifier ou faire le point sur les rendements des élèves.

Cette fois-ci, cependant, le congé est apprécié. Pouvoir compter sur une journée avant le réveillon pour le préparer ou simplement prendre un peu de repos constitue une bénédiction. Comme quoi tout est relatif.


Dans le cours de français

Quelle orthographe est la bonne ?

Une croix qu’on n’a pas choisie de porter
ou
Une croix qu’on n’a pas choisi de porter

Réponse après la bonne nouvelle de cette semaine.


Dans le cours de musique

Ce n’est pas officiellement un duo improbable, mais on s’en rapproche ! Dans le cadre de son émission Deux par deux rassemblés, Pierre Lapointe a reçu François Pérusse. Ensemble, ils ont interprété Demain l’hiver, le classique de Robert Charlebois. À deux jours de Noël, c’est la #musiquebleue que je vous suggère.

Pierre Lapointe et François Pérusse – Demain l’hiver – Deux par deux rassemblés – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

Dans la foulée des activités de la COP15 sur la biodiversité, tenue la semaine dernière à Montréal, le ministre des Eaux, de la Forêt, de la Mer et de l’Environnement du Gabon a mentionné l’importance de préserver la forêt tropicale du bassin du fleuve Congo, la deuxième en envergure sur la planète. Elle n’est précédée que par la forêt amazonienne, considérée comme le poumon de la Terre.

À quel point est-ce une bonne nouvelle ? Disons que le chemin à parcourir s’avère plutôt long entre une simple préoccupation et des actions concrètes, surtout quand le territoire concerné s’étend sur six pays. C’est cependant déjà mieux que pour la forêt amazonienne, dont l’équilibre de protection se situe quelque part entre la fragilité et la déficience.

Si les pays africains prennent le taureau par les cornes et protègent convenablement leur patrimoine forestier, c’est le monde entier qui en bénéficiera. Le réchauffement planétaire s’en trouvera ralenti.


Dans le cours de français, suite

Si la phrase s’était arrêtée après le participe passé, il aurait fallu écrire Une croix qu’on n’a pas choisie. Le participe passé employé avec l’auxiliaire avoir se serait alors accordé avec le complément direct placé avant le verbe.

Mais la règle de grammaire impose autre chose lorsqu’on considère la phrase complète. On doit alors écrire Une croix qu’on n’a pas choisi de porter, avec un participe passé qui demeure invariable. Ici, le complément direct est qu’, dont l’antécédent est croix. Il est toutefois le complément direct du verbe à l’infinitif porter, et non du participe passé. Ce dernier reste donc invariable.


L’image d’en-tête de ce billet est l’œuvre de Martin Gagner, concierge de soir à l’école où j’enseigne. Artiste dans l’âme, il possède également une vaste érudition et demeure un collègue estimé  de tous et de toutes. Une fois de plus, cette semaine, il a terminé son quart de travail et dessiné quelque chose sur un de mes tableaux, pour le plus grand plaisir de mes élèves, qui apprécient énormément la surprise à leur entrée en classe, le lendemain matin.

La magie de Noël se trouve surtout dans les gestes simples, comme ceux de Martin. Je tâche personnellement de toujours le garder en tête !

À toutes celles et tous ceux qui, à l’occasion ou de façon hebdomadaire passent par ici et prennent le temps de me lire, je souhaite un très joyeux et reposant temps de Fêtes. À très bientôt !


Billet du 16 décembre 2022 : Ce n’est pourtant pas sorcier

La Terre est ronde.

J’enseigne depuis 27 ans et jamais, devant mes classes, je n’ai eu à le répéter aussi souvent qu’au cours des deux dernières années, sur les réseaux sociaux où je suis actif. Encore cette semaine, quelqu’un me mentionnait être certain que la Terre était ronde, mais que plusieurs arguments de celles et ceux qui la croient plate s’avéraient suffisamment solides pour semer le doute.

On part de loin.

Dans le cours de sciences et technologie

Alors que je commençais dans l’enseignement, une émission de vulgarisation pour jeune public faisait fureur, sur la chaîne France 3. L’émission C’est pas sorcier est demeurée en ondes durant 21 ans. À travers ces années, j’ai présenté en classe plusieurs épisodes, tous légalement déposés sur YouTube. Avec la pandémie de COVID-19, l’animateur principal, Jamy Gourmaud, a repris du service et s’est mis à diffuser, avec la collaboration de son épouse, le même genre de capsules, enregistrées à partir de chez eux.

Coïncidence, cette semaine, Jamy en a diffusé une destinée à en finir une fois pour toutes avec les théories platistes. Je la dépose à mon tour ici, de manière à la rendre disponible pour quiconque aurait à démontrer à quelqu’un que la Terre est bien ronde.

Merci Jamy !


Dans le cours de français

La cocasserie a fait le tour d’à peu près tous les réseaux sociaux, cette semaine. Il n’y a donc rien d’original à la reprendre ici, mais je pouvais difficilement passer outre.

Source : Le Journal de Québec, le 11 décembre 2022.

Alors que la une du Journal de Québec fait grand état des fautes de français de la communauté étudiante collégiale, elle en commet toute une dans le titre de son autre nouvelle.

#LeProfCorrige

Ici, on aurait dû lire Miracle au Mont-Sainte-Anne, avec le mot Sainte au féminin, plutôt qu’au masculin. Rigueur, rigueur, rigueur, pour reprendre une expression consacrée dans une autre aile de Québecor.


Dans le cours de musique

Aujourd’hui, je triche. Un peu, pas beaucoup. Le compositeur à l’origine de la #musiquebleue de ce billet est un Québécois de cœur, en ce sens où il vit à Montréal, ville qui a vu naître Oscar Peterson, depuis plus de 15 ans. Taurey Butler est officiellement un Américain du New Jersey, où il a grandi et étudié, avant de passer bon nombre d’années dans plusieurs vastes villes d’Asie et d’Afrique avec son épouse de l’époque, la chanteuse saguenéenne Nadja.

Marié de 2000 à 2016, le couple est ensuite revenu s’établir ici. Butler a alors signé un contrat avec la maison montréalaise Justin Time Records, avec qui il a produit deux albums. Aujourd’hui, il vit de ses nombreux spectacles en terre québécoise.

Invité par le maestro Yannick Nézet-Séguin, le trio de Taurey Butler a collaboré avec l’Orchestre métropolitain, dans le cadre d’un spectacle de musique de Noël, à la Maison symphonique de Montréal. Leur prestation sera d’ailleurs diffusée ce dimanche soir 18 décembre, sur les ondes de la télévision de Radio-Canada.

Tirée de l’album One Of The Others, sorti en octobre dernier, voici la pièce du même titre.

Taurey Butler Trio – One Of The Others – One Of The Others – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

Yoshua Bengio est reconnu internationalement pour ses recherches en intelligence artificielle. Né à Paris, il a grandi à Montréal et y a fait la presque totalité de ses études. Depuis maintenant une trentaine d’années, il œuvre à l’Université de Montréal, où il mène une quête vers d’importantes découvertes sur l’intelligence en général.

Au cours des dernières semaines, deux dictionnaires, celui d’Antidote et Le Petit Larousse illustré, ont annoncé que le scientifique montréalais disposerait, dès 2023, de sa biographie dans leurs ouvrages respectifs. Il rejoint ainsi une multitude de personnes de tous les horizons qui ont laissé leur marque dans l’histoire.


Billet du 9 décembre 2022 : Constructions nouvelles en vue

J’enseigne dans un bâtiment vétuste. Ce n’est pas moi qui le prétends, mais une étude publiée dans Le Journal de Québec1, mardi. Mon école, construite en 1994, me semble pourtant bien entretenue. Toutefois, son indice de vétusté de 22 % est considéré comme mauvais. Les travaux prévus, sur un horizon de cinq ans, s’élèvent à près de 5 millions $.

J’ai sursauté lorsque j’ai pris connaissance de la cote D, accolée à mon lieu de travail. Néanmoins, quand on se compare, on se console. En parcourant la liste des 2 775 écoles répertoriées, on découvre qu’une vaste majorité d’entre elles nagent dans les mêmes eaux, oscillant entre le C et le E.

Le défi des infrastructures scolaires, que je voyais grand, s’annonce plutôt colossal pour le gouvernement du Québec. Et onéreux pour les contribuables.

1 Nos écoles québécoises en piteux état : Outil interactif pour connaître l’état de votre école. Le journal de Québec. Le 6 décembre 2022.


Dans le cours de français

Selon Le Robert, un pléonasme est un «terme ou expression qui répète ce qui vient d’être énoncé.»

Parmi les pléonasmes les plus couramment utilisés dans la langue française, on trouve une construction nouvelle, rentrer dedans, prévoir à l’avance, monter en haut, descendre en bas, pleurer des yeux, se moucher le nez, il pleut dehors, tourner en rond, avoir un bel avenir devant soi, un bref résumé, suivre derrière, un futur projet, solidaires les uns des autres, rédiger par écrit et réserver d’avance.

Le site La langue française en répertorie plus de 300. Si vous avez envie de sourire un peu, je vous invite à y jeter un coup d’œil. C’est la panacée universelle !

Liste des 300 pléonasmes les plus courants en français – La langue française.


Dans le cours de français, deuxième période

Michel Villeneuve a longtemps travaillé à la radio et à la télévision, tant à Québec qu’à Montréal. En plus d’animer plusieurs tribunes sportives, il a décrit des joutes de hockey et de baseball. Maintenant retraité, il publie ses états d’âme sur Twitter. Chacun de ses écrits me fournit presque autant d’occasions d’activer mon stylo rouge. En voici deux exemples.

#LeProfCorrige

Ici, on aurait dû lire Assemblée nationale, avec un n minuscule, plutôt que Assemblée Nationale. Le deuxième mot étant un adjectif qui qualifie le nom propre, la majuscule n’est pas requise.

Également, il aurait fallu lire tu n’es pas payé, plutôt que tu n’est pas payé. Ainsi se conjugue le verbe être à la 2e personne du singulier du présent de l’indicatif.

Et le lendemain,

#LeProfCorrige

Ici, on aurait dû lire Pourquoi veut-on, et non Pourquoi veux-t-on. Il aurait aussi fallu voir un accent grave sur le a de à tout prix. Il s’agit d’une préposition et non du verbe avoir.


Dans le cours de musique

J’ai découvert cette semaine l’ensemble Tea for 20’s, un projet musical dirigé par Lily Thibodeau, inspiré de la musique des années 1920. Au cours des derniers jours, le groupe a lancé une compilation de pièces du temps des Fêtes. En #musiquebleue, voici Dans nos vieilles maisons.

Tea for 20’s – Dans nos vieilles maisons – Reviens-moi à temps pour Noël – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

Au Canada, l’athlète de l’année 2022 est la hockeyeuse Marie-Philip Poulin. Octroyé annuellement depuis 1936, le trophée Étoile du Nord, appelé Lou-Marsh jusqu’à l’an dernier, a de nombreuses fois été remis à des femmes. Plusieurs joueurs de hockey l’ont également reçu. Mais il s’agit de la première fois qu’une femme qui pratique notre sport national en est la récipiendaire. Et pourtant, ce ne sont pas les occasions qui ont manqué, quand on constate les excellentes performances de notre équipe féminine, tant lors des Championnats du monde que durant les Jeux olympiques.

Il s’agit d’un honneur pleinement mérité pour Marie-Philip Poulin qui, à 31 ans, domine la compétition depuis longtemps.

Lou Marsh est décédé en 1936, première année où le Canada a choisi d’honorer ses athlètes. Il était journaliste au Toronto Star. On lui avait alors rendu hommage en donnant son nom au nouveau prix créé. Une controverse a cependant été soulevée quand des propos racistes dans les écrits de Marsh ont récemment refait surface. C’est la raison pour laquelle le trophée a été rebaptisé.


Billet du 2 décembre 2022 : Besoin d’amour et d’éducation

Les trois députés du Parti québécois ont raison de demander l’abolition du serment à la monarchie britannique pour siéger à l’Assemblée nationale du Québec. Par contre, la meilleure façon d’y parvenir est la voie empruntée par les 122 autres élus qui, eux, ont choisi de le prêter une dernière fois, avant d’y mettre fin pour de bon avec des mesures législatives.

C’est tout ce que je mentionnerai sur le sujet.


Dans le cours de français

«Je l’haïs pas, lui (ou elle)!» peut être qualifiée d’expression québécoise typique, avec laquelle on signifie son appréciation ou son amour envers quelqu’un. Dans les mêmes eaux, on trouve «Il n’est pas mauvais, ce petit vin».

Ces deux expressions s’appellent des litotes. Le Larousse, qui dans ce cas-ci offre une explication plus complète que le Robert, définit la litote comme « une figure de rhétorique consistant à affaiblir l’expression de la pensée pour laisser entendre plus qu’on ne dit ».

L’art d’utiliser la forme négative pour exprimer quelque chose de positif.


Dans le cours d’univers social
Volet éducation à la citoyenneté

Mauvaise semaine pour la démocratie et la liberté d’expression. D’une part, la FIFA s’est rangée derrière les exigences du Qatar, pays hôte de la Coupe du monde de soccer, et a interdit aux équipes participantes de porter le brassard inclusif One Love.

D’autre part, la direction de l’Université d’Ottawa a cédé face à l’ambassadeur de Chine au Canada, qui a exigé qu’aucune caméra ne soit admise dans la salle où il prononçait une allocution devant des étudiants. C’est ainsi qu’un caméraman de Radio-Canada a été expulsé de l’endroit, après qu’on lui eut pourtant autorisé l’accès. Quel était le prétexte ? On craignait que le maintien de sa présence ne mette l’événement en péril. Rappelons que c’est la même institution universitaire qui avait imposé des sanctions arbitraires à la professeure Verushka Lieutenant-Duval pour avoir utilisé le mot commençant par n dans un contexte pédagogique.

Finalement, un rapport publié par IDEA International1 stipule que la moitié des démocraties dans le monde subissent un déclin, alors que l’autoritarisme est en hausse dans plusieurs pays. Parmi les endroits mentionnés par l’organisme, on note le Brésil et les États-Unis.

Avec des enjeux importants comme l’inflation, la guerre en Ukraine et les changements climatiques, les états auraient pourtant intérêt à s’ouvrir à tous les points de vue.

1 Communiqué de presse d’IDEA International.


Dans le cours d’anglais

L’en-tête de ce billet est constitué d’une photo que j’ai prise cette semaine, alors que je visitais l’exposition Pink Floyd — Their Mortal Remains, à Montréal. Il s’agit du premier jet des paroles de la chanson Another Brick in The Wall, écrites de la main de Roger Waters. Le We don’t need no education était à l’origine au singulier. Comme pour plusieurs autres pièces du groupe, le texte représente une satire sociale qui pourrait toujours s’avérer d’actualité, 40 ans plus tard.

En réalité, nous avons définitivement besoin de plus d’éducation.


Dans le cours de musique

Au cours de la dernière semaine, on a enfin lancé sur album la collaboration entre Les Cowboys Fringants et l’Orchestre symphonique de Montréal, enregistrée il y a quelques années. Si je considère Les étoiles filantes comme une des plus belles chansons québécoises de tous les temps, j’ai dû me rendre à l’évidence que son rendu symphonique n’atteignait pas la qualité de la version originale, malgré la préservation du solo d’accordéon. En revanche, le poème prémonitoire Plus rien trouve une niche sonore rehaussée à travers les harmonies des instruments dirigés par le chef Simon Leclerc. C’est la #musiquebleue que je propose, aujourd’hui.

Les Cowboys Fringants et l’Orchestre symphonique de Montréal (dirigé par Simon Leclerc) – Plus rien – Les Cowboys Fringants en concert avec l’Orchestre symphonique de Montréal – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

Un adage prétend que la justice a le bras long. Elle a maintenant la mémoire longue. Un homme a été arrêté à Toronto, la semaine dernière, pour être accusé de deux meurtres perpétrés il y a 39 ans, soit en août et en décembre 1983. Les crimes semblaient parfaits, jusqu’à ce que les avancées technologiques d’aujourd’hui permettent de prouver ce qui, récemment encore, demeurait indémontrable.

Il y a bien trente ans que les tests d’ADN fournissent des évidences irréfutables. Ce qui est relativement nouveau, et qui a permis l’arrestation du suspect de Toronto, c’est la généalogie génétique. Dans le cas qui nous préoccupe, les enquêteurs ont pu partir d’un échantillon d’ADN qui avait été volontairement transmis au site Ancestry.ca par une personne désirant reconstituer son ascendance, et trouver des concordances avec celle découverte sur les lieux des meurtres chez un lointain cousin de cette personne.

Les morts parlent, il n’y a plus de doute.


Billet du 25 novembre 2022 : Une bonne bouffée d’air frais

Selon ce que je constate, les médias sentent le besoin de s’éloigner, au moins le temps d’une pause, des nouvelles concernant l’Ukraine et la COVID. De quoi a-t-il été question, au cours de la dernière semaine ? De la Coupe du Monde de la FIFA, de sa présence au Qatar, de l’enquête publique sur l’occupation d’Ottawa par les camionneurs, de la carrière de Jean Lapointe, de la coupe Grey, des remous créés par le lancement du livre de Pierre Gervais et d’un troupeau de vaches qui s’est enfui dans la nature, en Mauricie.

Personnellement, ça me fait du bien de lire et d’entendre autre chose. Prenons une bonne bouffée d’air frais.


Dans le cours de français

Voyez-vous la faute dans le titre de cet article publié dans La Presse, le dimanche 20 novembre ?

#LeProfCorrige

Bien sûr, il aurait fallu lire Pourquoi tous les chemins y mènent, avec le tous au pluriel. Le mot étant ici employé comme déterminant indéfini, il doit prendre le genre et le nombre du nom qu’il accompagne, c’est-à-dire chemins, qui est masculin pluriel.

Après plusieurs heures en ligne, la faute a finalement été corrigée par le quotidien.


Dans le cours de français, deuxième période

Cette faute d’accord de La Presse a cependant été supplantée par une grotesque erreur de vocabulaire publiée par Le Devoir. Voici ce que le quotidien a imprimé, le 18 novembre, dans son édition papier, tel que rapporté sur Twitter par le député Alexandre Leduc :

#LeProfCorrige

Il faut bien sûr évoquer les luttes intestines, plutôt qu’intestinales. Bien que les deux plongent les belligérants dans la saleté, un seul des deux mots est propre à l’expression.

Le Devoir n’a évidemment pas pu apporter un correctif dans son édition papier, mais l’a fait sur Internet.1


Et je cite :

« Quand tu comprends qu’il n’y a rien à attendre du monde, alors tu peux commencer à vivre une vie délicieuse. »

Olivier de Kersauson, écrivain et navigateur, le 24 novembre 2022.

Dans le cours de musique

Pour souligner les 40 ans de carrière de Jean Leloup, ICI Musique a invité plusieurs artistes d’ici à reprendre ses plus grands succès. C’est donc une de ces pièces que je propose en #musiquebleue, cette semaine. Ayant l’embarras du choix, j’ai opté pour 1990, moins pour la chanson elle-même que pour ses interprètes, Salomé Leclerc et Marie-Pierre Arthur.

Marie-Pierre Arthur et Salomé Leclerc – 1990 – ICI Musique – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

« Moi, si j’avais des enfants qui étaient obligés de quitter le pays pour être en sécurité, pour avoir un avenir, j’aimerais ça qu’une autre maman dans un autre pays prenne la relève. Moi, je suis ta maman de ce côté-ci de l’Amérique… Si tu es mal prise, tu m’appelles. Si tu as besoin de quelque chose, tu m’appelles. Je suis là comme une maman. »

Ces paroles sont celles d’une infirmière retraitée de Brossard, qui a pris sous son aile une famille mexicaine ayant demandé l’asile au Canada. J’ai toujours voué une grande admiration aux gens dotés d’une âme missionnaire. Consacrer une partie de sa vie à améliorer le sort des autres est pour moi la plus belle expression du don de soi.

Le dévouement de cette dame est relaté dans un reportage signé Rima Elkouri, publié dimanche dernier.2

S’il y a de la place pour ajouter une autre belle bouffée d’air frais dans votre journée, je vous invite à en prendre connaissance. Sa lecture ne vous demandera que deux minutes. Peut-être trois.


1 La lourde responsabilité du chef intérimaire. Le Devoir. Le 18 novembre 2022.

2 Comme une maman de secours. La Presse. Le 20 novembre 2022.


Billet du 18 novembre 2022 : La Fée des étoiles peut dormir tranquille

Encore un billet bref, en ce vendredi matin. Après les bulletins de la semaine dernière, ce sont cette fois les rencontres de parents qui amputent mon temps. Personnellement, c’est un moment de l’année que j’apprécie grandement. Rencontrer un à un les parents des élèves permet d’établir ou de consolider une collaboration très utile au mieux-être des enfants.

C’est souvent le point de départ d’une montée vers de plus grands succès pour plusieurs d’entre eux. Loin de constituer une perte de temps, les nombreuses heures ainsi investies s’avèrent chaque fois profitables.


Dans le cour de musique

Si j’étais plus sarcastique, j’en ferais ma bonne nouvelle de la semaine. Toutefois, ça n’entre pas dans mes critères de positivisme, auxquels je tiens.

Cette semaine, un tribunal américain a rejeté une requête de la chanteuse Mariah Carey, qui voulait s’octroyer les appellations exclusives Reine de Noël, Princesse Noël et RDN (lire Queen of Christmas, Princess Christmas et QOC) 1. Il faut comprendre que si la demande avait été retenue, l’artiste aurait pu poursuivre quiconque aurait utilisé une de ces expressions à son profit, peu importe le médium.

Ceci n’est pas sans rappeler les recours des Industries Lassonde, il y a quelques années, contre tout ce qui portait le nom Oasis, une de leurs marques. Parmi les nombreux intimés, on comptait les stations-service Oasis, ainsi que les savons Olivia’s Oasis, établis depuis longtemps, parfois même avant les jus de l’entreprise québécoise2.

1Lire le reportage du USA Today (en anglais).

2Lire l’article de La Presse.


Dans le cours de musique, deuxième période

Dans le même thème, Guillaume Arsenault a lancé l’album Oasis Station-Service, il y a quelques années. Du même auteur-compositeur-interprète, voici Fragments.

Guillaume Arsenault – Fragments – #musiquebleue

Billet du 4 novembre 2022 : La logique mathématique

Nous sommes dans la soirée du 29 septembre 2004, au Stade olympique de Montréal. Dans les gradins, le long de la ligne de démarcation du champ droit, nous sommes un groupe d’amis venus assister au dernier match des Expos dans la métropole québécoise. Parmi nous se trouve un journaliste du cahier des sports du quotidien La Presse. S’il est question de baseball dans presque toutes nos discussions, nous abordons quand même le thème de la politique québécoise, notamment parce que ses représentants des années précédentes ont choisi de se retirer du projet de construction d’un nouvel amphithéâtre, rendant ainsi imminent le départ de l’équipe. Au fil de nos paroles, le scribe nous lance qu’un de ses collègues lui a déjà affirmé qu’un reporter de la tribune parlementaire pouvait bénéficier d’une carrière complète à partir de trois sujets : le débat linguistique, le débat constitutionnel et les chicanes au Parti québécois.

Force est d’admettre, depuis les derniers jours, que le PQ ne détient plus le monopole des luttes intestines amenées dans l’arène publique. Historiquement, et son existence est vieille d’un siècle et demi, le Parti libéral du Québec a toujours pris un soin jaloux de conserver à l’interne les discussions discordantes vis-à-vis de ses chefs. Jusqu’à cette semaine.

Désolant ? Ce l’était pour le PQ, ce l’est autant pour le PLQ. Puis on réalise que ces deux formations, qui se sont partagé le pouvoir en alternance durant 48 ans, n’occupent maintenant qu’un total de 23 des 125 sièges de l’Assemblée nationale. C’est une logique mathématique : à force de diviser, les quotients s’amenuisent.


Dans le cours de français

Encore cette année, dans des publicités et autres documents plus ou moins officiels, j’ai vu passer des Joyeuse Halloween et des Joyeux Halloween. Alors, quelle est la bonne orthographe ? Comme Halloween est un nom féminin, l’adjectif qui l’accompagne prend le même genre. Il faut donc opter pour joyeuse.

Également, s’il est recommandé d’écrire Halloween avec un H majuscule, plusieurs auteurs, ne lui reconnaissant pas le statut de fête officielle, utilisent la première lettre minuscule. L’événement faisant partie des mœurs au Québec, on parlera de l’Halloween, alors qu’en France, on laissera tomber le déterminant, pour fêter Halloween.


Dans le cours de français, deuxième période

La plus haute distinction littéraire accordée par le gouvernement du Québec est le prix Athanase-David. Depuis 1968, il récompense annuellement l’ensemble de l’œuvre d’une écrivaine ou d’un écrivain.

Cette semaine, pour la première fois, ce prix a été octroyé à un auteur de romans graphiques. Michel Rabagliati, à qui l’on doit la série des Paul, en est le récipiendaire. Ceci s’ajoute aux nombreuses distinctions déjà obtenues par Rabagliati. Et au-delà de tout cela, il s’agit d’une reconnaissance sans équivoque de la bande dessinée dans l’univers littéraire. Peu importe sa forme, la lecture demeure la lecture. Cette ouverture mérite d’être soulignée.


Dans le cours de musique

J’aime quand Patrice Michaud sort du nouveau matériel. Je le considère comme l’un de nos meilleurs auteurs-compositeurs-interprètes. Ses plus récentes pièces originales remontent à 2021. Toutefois, la semaine dernière, il nous a offert un mini-album dans lequel cinq de ses chansons sont revues par d’autres artistes d’ici, en collaboration avec lui.

Le mini-album s’intitule Petit voyage organisé. Pour la #musiquebleue de cette semaine, mon choix s’est arrêté sur la pièce Je t’aime quand je mens, d’après une relecture d’Alex McMahon.

Patrice Michaud – Je t’aime quand je mens (relecture d’Alex McMahon) – Petit voyage organisé – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

Jamais deux sans trois ! Après Florence et Anvers, Félix Auger-Aliassime a remporté le tournoi de Bâle, en plus de gagner son premier affrontement au Masters de Paris. À 22 ans, il occupe maintenant le huitième rang au classement de l’ATP. Un autre joueur canadien est-il déjà monté aussi haut dans ce palmarès ? En double, Daniel Nestor et Grant Connell ont jadis occupé le premier rang. En simple, le Montréalais Greg Rusedski est monté jusqu’au 4e échelon, mais c’était en 1997, soit deux ans après qu’il eut troqué l’unifolié canadien pour le Drapeau royal de l’Union britannique. Milos Raonic est actuellement le tennisman canadien ayant grimpé le plus haut chez les professionnels, franchissant la troisième position.


Billet du 28 octobre 2022 : Le maire d’Anjou en joue

Je voulais aborder le sujet lorsqu’il était chaud, il y a quelques semaines, mais j’ignorais quel angle emprunter pour mettre en évidence un élément moins observé, arriver avec un petit quelque chose qui n’avait pas encore été dit, un truc à réfléchir, quoi. Mais le maire d’Anjou, Luis Miranda, s’est tellement montré ignoble et condescendant envers un adolescent venu s’adresser à lui poliment et en suivant les règles du conseil d’arrondissement, que tout ce qui pouvait être mentionné l’a été.

C’est cette semaine que l’angle intéressant a été porté à mon attention, quand la Commission des droits de la personne a blâmé à son tour le maire Miranda, cette fois en évoquant la Convention relative aux droits de l’enfant, promulguée par l’ONU en 1989. Cette convention, nous l’enseignons à nos élèves, dans le cadre du cours d’éthique et culture religieuse. Dans le cas qui nous préoccupe, c’est l’article 12 qui attire l’attention :

« 1. Les États parties garantissent à l’enfant qui est capable de discernement le droit d’exprimer librement son opinion sur toute question l’intéressant, les opinions de l’enfant étant dûment prises en considération eu égard à son âge et à son degré de maturité.
2. A cette fin, on donnera notamment à l’enfant la possibilité d’être entendu dans toute procédure judiciaire ou administrative l’intéressant, soit directement, soit par l’intermédiaire d’un représentant ou d’un organisme approprié, de façon compatible avec les règles de procédure de la législation nationale. »

En mentionnant que parce que l’adolescent était âgé de 15 ans il n’avait pas à lui parler, et en suggérant à mots à peine couverts que sa mère aurait dû mieux l’éduquer, Luis Miranda a contrevenu hors de tout doute à cet article. Le Canada a adhéré à cette convention en 1991.


Dans le cours français

J’aime faire sourciller mes élèves avec des règles un peu bizarres. À ce sujet, la conjugaison en comprend un lot assez impressionnant. Parmi elles, notons les verbes se terminant en _ier à l’infinitif. Qu’y trouve-t-on de particulier ? C’est simple, tous ces verbes, conjugués aux première et deuxième personnes du pluriel de l’imparfait, comportent un double i. Par exemple, pour les verbes crier et identifier, on inscrira nous criions et vous identifiiez.

Même situation avec les verbes congédier, envier, épier, expédier, négocier, nier, plier, prier, publier, scier, trier, etc.

D’expérience, je dirais que ça ne fait pas sourciller que les jeunes. Plusieurs adultes en restent perplexes également !


Dans le cours de musique

Buzz Cuivres est un quintette québécois donnant dans la musique classique. Le nom du groupe désigne, on le devine, leurs instruments de prédilection. Lancé le 21 octobre dernier sous étiquette Analekta, Horizons constitue son cinquième album. Entre autres titres, avec des arrangements de François Vallières, on y trouve Danse macabre, opus 40, de Camille Saint-Saëns. À quelques jours de l’Halloween, je trouvais de circonstance d’en faire notre #musiquebleue de cette semaine.

Buzz Cuivres – Danse macabre, opus 40 – Horizons – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

La semaine dernière, il était ici question de la victoire de Félix Auger-Aliassime au tournoi de Florence. À peine 48 heures après la publication de mon billet, Félix remettait ça en remportant celui d’Anvers, en Belgique, pour son troisième triomphe en 2022. À 22 ans, on le retrouve maintenant au 9e rang du classement de l’ATP.

On le surveille maintenant à Bâle, jusqu’à dimanche.


Billet du 7 octobre 2022 : Question d’équilibre

Il se pratique toutes sortes de jeux d’équipe dans une cour de récréation. D’un naturel compétitif, les enfants cherchent à bâtir ou à intégrer le groupe qui remportera la victoire. Ceux qui continuellement se trouvent du côté perdant finissent par se lasser et aller s’amuser ailleurs. Les éternels gagnants, quant à eux, en viennent à ronger leur frein, faute d’adversaires.

Il faut généralement attendre une telle situation pour voir les plus forts accepter d’envoyer quelques joueurs de l’autre côté, question d’apporter un équilibre permettant au moins de jouer.

Il serait inusité pour François Legault d’envoyer quelques-uns de ses députés garnir les rangs de l’opposition, mais s’il se rappelle l’époque où il jouait dans les cours d’école, j’imagine que cette solution doit au moins lui trotter dans la tête.


Dans le cours de mathématiques

Comme plusieurs, je trouve inadmissible qu’un parti qui reçoit 13 % des suffrages lors d’une élection n’obtienne aucun siège à l’Assemblée nationale. Il est clair qu’il faut se pencher sur une solution. À défaut de trouver du temps de parole au Salon bleu, Éric Duhaime en dénichera sur d’autres tribunes dont le statut démocratique n’a rien d’officiel.

Il faut se rendre à l’évidence que cette fois-ci, la nouvelle répartition des sièges diffère de la volonté populaire, mise à part la majorité pour la Coalition avenir Québec (CAQ). Toutefois, aucun système électoral n’est parfait et le nôtre nous a bien servi la plupart du temps. Parmi les exceptions, notons les élections fédérales de 2019, de même que les élections québécoises de 1966 et de 1998.

Dans le premier cas, les libéraux de Justin Trudeau ont obtenu un gouvernement minoritaire, malgré le fait que les conservateurs d’Andrew Scheer aient remporté le suffrage universel.

Lors des élections provinciales de 1966, le Parti libéral du Québec et Jean Lesage ont reçu 47 % d’appuis, contre 41 % pour l’Union nationale de Daniel Johnson père. Pourtant, ces résultats ont donné 50 sièges aux libéraux et 56 aux unionistes, qui remportaient ainsi une dernière victoire électorale et mettaient fin à la Révolution tranquille.

Quant au scrutin de 1998, il a vu le Parti québécois de Lucien Bouchard remporter une confortable victoire avec 76 sièges, contre 48 pour le Parti libéral du Québec, alors dirigé par Jean Charest. Pourtant, quand on regarde le suffrage populaire, on constate un léger avantage pour les libéraux, 44 % contre 43 % pour le PQ.

La distinction qu’il faut noter avec l’élection de lundi dernier, c’est la confirmation du multipartisme. Quand la formation qui termine au 5e rang le fait en obtenant 13 % de la faveur populaire, il est permis de supposer que la tendance se poursuivra et que notre système se devra d’évoluer de manière à mieux représenter le souhait des électeurs.


Dans le cours de musique

En compagnie de quelques membres de ma famille, je devais assister au spectacle de Simon Leoza, le 21 septembre dernier. La COVID a frappé une fois de plus et l’événement a été annulé. Compositeur néoclassique montréalais, il a publié quelques simples et un album complet, ce dernier en 2021. La pièce L’archange en est tirée. La voici en #musiquebleue.

Simon Leoza – L’archange – Albatross – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

Est-ce que le cours «Découverte de la langue française en Amérique du Nord» vous intéresse ? Moi, oui ! Pour s’y inscrire, il faut toutefois être admis à la prestigieuse université Harvard, dans la région de Boston.

Offert depuis septembre, ce cours relate aux étudiants américains l’histoire et l’espace occupé par la langue de Molière sur notre continent, de l’arrivée des premiers colons jusqu’à nos jours. Il y est abondamment question du Québec, mais également des Acadiens et de leur assimilation, notamment en Louisiane.

Le tout dans le but de faire connaître cette communauté à nos voisins du Sud, tout en leur faisant découvrir que notre culture ne se limite pas à la neige et au sirop d’érable. Cette initiative mérite d’être soulignée.