Dans une chronique publiée cette semaine 1, Patrick Lagacé explore l’augmentation marquante de la violence au Québec, identifiant l’année 2014 comme un point de bascule. Il souligne une montée inquiétante des crimes violents, en particulier ceux impliquant des armes à feu, tout en examinant les facteurs sociaux et politiques qui ont pu contribuer à cette tendance. Lagacé appelle à une réflexion et à des actions concrètes pour comprendre et inverser cette escalade de la violence dans la société québécoise, sans toutefois identifier une piste d’hypothèses concernant les causes.
En tant qu’enseignant et observateur attentif, je constate également cette recrudescence de violence dans les écoles primaires. Cette violence se manifeste surtout dans le langage agressif et l’intimidation entre élèves, incluant de plus en plus la cyberintimidation. Les enfants utilisent les plateformes numériques pour harceler et intimider leurs pairs, créant un environnement scolaire où la peur et l’anxiété deviennent courantes, ce qui nécessite des mesures urgentes pour protéger nos jeunes et favoriser un climat d’apprentissage sain.
Plusieurs hypothèses peuvent expliquer cette recrudescence de violence depuis 2014. Premièrement, la prolifération des réseaux sociaux et des nouvelles technologies a facilité la propagation de comportements agressifs et d’intimidation en ligne, exacerbant les conflits entre jeunes. Deuxièmement, l’exposition croissante à des contenus violents à travers les médias et les jeux vidéo peut avoir désensibilisé certains jeunes, normalisant ainsi la violence comme moyen d’interaction. Enfin, les bouleversements économiques et sociaux, tels que les inégalités croissantes et les tensions politiques mondiales, peuvent contribuer à un climat général de stress et d’anxiété, qui se manifeste par une augmentation des comportements violents.
S’est-il vraiment passé quelque chose en 2014 ? J’espère que des anthropologues se pencheront sur la question.
Dans le cours d’univers social
Volet histoire
Parce que j’ai eu à le faire en classe au cours de la présente année scolaire, je reprends ici un bref résumé du conflit israélo-palestinien, qui a fait près de 36 000 morts depuis l’automne dernier. Il trouve ses origines à la fin du XIXe siècle, avec la montée du sionisme, un mouvement nationaliste juif prônant la création d’un État juif en Palestine. Ce projet détonne avec les aspirations des Arabes palestiniens, majoritaires sur le territoire, qui réclament également l’indépendance nationale. La situation se complique d’autant plus avec la déclaration Balfour 2 de 1917, dans laquelle le gouvernement britannique exprime son soutien à l’établissement d’un « foyer national juif » en Palestine. Après la Première Guerre mondiale, la Palestine passe sous contrôle britannique, période marquée par des tensions croissantes entre les communautés juive et arabe.
En 1947, face à l’aggravation des violences entre les communautés, l’ONU propose un plan de partage de la Palestine en deux États, l’un juif et l’autre arabe, avec Jérusalem sous administration internationale. Ce plan est accepté par les Juifs, mais rejeté par les Arabes. La proclamation de l’État d’Israël en 1948 entraîne la Première Guerre israélo-arabe, qui se solde par la victoire d’Israël et la fuite ou l’expulsion de centaines de milliers de Palestiniens. Les conflits suivants, notamment les guerres de 1967 et de 1973, ainsi que l’occupation israélienne de la Cisjordanie et de Gaza, intensifient les tensions.
Depuis, diverses tentatives de paix ont échoué à résoudre les questions centrales du conflit, telles que les frontières, le statut de Jérusalem, le droit au retour des réfugiés palestiniens, et la sécurité. La situation reste marquée par des affrontements réguliers, une colonisation israélienne persistante en Cisjordanie, et un blocus sévère de Gaza. Chaque camp revendique des droits historiques et des besoins de sécurité légitimes, mais souvent incompatibles, ce qui rend très improbable le règlement du conflit.
2 Wikipédia. Déclaration Balfour de 1917.
Dans le cours d’éducation physique
Ma bonne nouvelle de la semaine dernière 3 a fait réagir ! L’intégration des statistiques des Negro Leagues à celles de la Major League Baseball (MLB) ne plaisent pas à tout le monde. Sacrilège, Josh Gibson a délogé l’immortel Ty Cobb du premier rang de tous les temps au niveau de la moyenne au bâton, en plus de faire de même avec Babe Ruth pour la moyenne de puissance. Le contexte n’était pas le même, semble-t-il.
Le contexte n’était pas le même non plus quand Wayne Gretzky a pulvérisé tous les records offensifs de la Ligue nationale de hockey (LNH). Pas plus qu’il ne l’est actuellement quand, près d’un siècle plus tard, Shohei Ohtani s’apprête à fracasser tout ce que Babe Ruth a établi, tant comme lanceur que comme frappeur.
Josh Gibson a connu toute une carrière comme joueur de baseball professionnel 4, dans une ligue regroupant les meilleurs joueurs noirs au monde. Nul ne peut prétendre qu’une des ligues était de calibre inférieur en raison de la couleur de peau de ses joueurs. Gibson mérite sa place au sommet.
3 Billet du 31 mai 2024 : Quand le passé rejoint le présent.
4 Baseball-Reference : Statistiques de Josh Gibson.
Dans le cours de musique
Ariane Roy, Thierry Larose et Lou-Adriane Cassidy ont parcouru le Québec lors d’une tournée spéciale intitulée Le Roy, la Rose et le Lou(p), offrant une collaboration artistique unique après le succès de leur performance aux Francos de Montréal. Une captation de dix pièces a donné lieu à un album, paru la semaine dernière. En voici la chanson thème.
La bonne nouvelle de cette semaine
La chanteuse Martha Wainwright s’est engagée auprès de l’Académie Centennial pour enseigner la musique aux jeunes et promouvoir les arts. À travers cette initiative, elle vise à encourager la créativité et l’expression artistique chez les élèves du secondaire. Son implication comprend non seulement des performances, mais aussi des sessions éducatives, offrant ainsi une expérience enrichissante et inspirante aux jeunes talents. Elle n’a pas hésité à impliquer son frère Rufus, ainsi que ses amies Ariane Moffatt et Marie-Pierre Arthur dans son projet.






