Le titre de cet ouvrage de Jean-Jacques Rousseau redevient très actuel, plus de deux siècles et demi après sa publication. Allez-vous regarder le spectacle de la Fête nationale du Québec, animé par Émile Bilodeau ? De mon côté, l’habitude demeurera la même : mon téléviseur diffusera le spectacle et je l’écouterai d’une oreille pendant que je vaquerai à autre chose. Comme je le fais d’ordinaire pour les nouvelles, les événements sportifs, certaines émissions d’affaires publiques et quelques galas. Mais j’y serai branché.
L’événement des Plaines d’Abraham, comme toutes les autres festivités tenues dans le cadre de la Fête nationale, se veut rassembleur. On y célèbrera la culture, l’histoire et la musique du Québec. Ce spectacle et celui du parc Maisonneuve réuniront quelques centaines de milliers de personnes, qui seront les témoins privilégiés d’hommages aux différentes communautés qui construisent notre société.
Que le Parti québécois soit offusqué par les propos tenus à son égard par l’un des deux animateurs s’explique et se comprend très bien. Au point de boycotter l’événement, toutefois, c’est comme l’arbre qui cache la forêt : on ne considère que l’affront d’une personne, sans égard à l’occasion de recréer une belle et grande unité. S’il avait fallu que les élus libéraux, par exemple, refusent de partager les scènes où se produisent des artistes qui les ont sévèrement critiqués, souvent méprisés, leurs absences à une multitude de grands événements auraient été grandement remarquées. Et sans doute dénoncées par le PQ. Parce que oui, les absents ont toujours tort.
Émile en marquera peut-être les leçons qu’il en tirera.
Dans le cours d’éthique et culture religieuse
Volet éthique
Il y a une dizaine de jours, le naufrage d’un rafiot surchargé de migrants a fait des centaines de morts en mer Méditerranée, dans l’indifférence presque totale. Une semaine plus tard, trois pays, dont le Canada, ont mobilisé ressources et équipements militaires pour retrouver et tenter de sauver cinq milliardaires coincés dans un sous-marin à 4 km de profondeur, dans l’océan Atlantique.
Je suis d’accord avec le déploiement pour sauver les cinq hommes. Aurait-on pu en prévoir un similaire pour les migrants ? Poser la question, c’est y répondre.
Dans le cours de français
Lors de mon premier stage dans une classe, quand j’étais étudiant en éducation, les élèves disaient que j’étais le « stagier », plutôt que stagiaire, parce que j’étais un homme. Je leur avais alors expliqué que stagiaire était un nom épicène, c’est-à-dire que sa forme demeure la même au féminin comme au masculin.
Il en est de même avec l’adjectif pécuniaire. Ainsi, on mentionnera le domaine pécuniaire lorsqu’il est question d’un sujet financier. Même si on l’entend et le lit à profusion, faire état du domaine pécunier constitue une faute.
Dans le cours de musique
Cœur de slush est un film de Mariloup Wolfe qui a pris l’affiche la semaine dernière, pour une bonne partie de l’été. En trame sonore, on trouve la musique de Jean-Phi Goncalves, accompagné par la magnifique voix de Fanny Bloom.
Tirée de cette trame sonore, voici la pièce Billie Lou.
La bonne nouvelle de cette semaine
Chaque innovation, ou presque, constitue en soi une bonne nouvelle. Quand cette innovation possède en plus l’avantage d’être québécoise, il s’agit d’une excellente nouvelle.
De plus en plus de foyers délaissent les câblodistributeurs au profit des boîtiers télé, à partir desquels on peut projeter sur un téléviseur un contenu diffusé par un téléphone cellulaire. Chacun de ces appareils possède une technologie qui lui est propre. Mais voilà qu’une entreprise québécoise vient de créer Konek, un boîtier destiné aux hôtels canadiens.
Actuellement distribué dans 45 hôtels québécois et cinq hôtels ontariens, ce boîtier peut assurer une compatibilité à la fois avec les systèmes Android et Apple, permettant aux clients de visionner leurs contenus même lorsqu’ils se trouvent en voyage.
Voir le site internet de l’entreprise.

