Billet du 29 décembre 2023 : Journal de vacances des Fêtes (1er de 2)

Je respire mieux !

Au moment où j’écris ces lignes, je viens d’obtenir la confirmation que les neuf syndicats affiliés à la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) ont entériné l’accord intervenu avec le gouvernement. Notre grève générale illimitée est donc levée.

Ceci n’assure pas encore un retour en classe au début janvier, mais disons que les chances sont excellentes. Il reste encore deux étapes à franchir. D’abord, tous les syndicats regroupés dans le front commun doivent également accepter les accords, ou à tout le moins juger les avancées suffisantes pour renoncer à leur grève générale illimitée annoncée pour le retour des Fêtes. Ensuite, les membres des syndicats locaux doivent à leur tour approuver les ententes de principe. Là-dessus, je demeure très confiant, mais il faut éviter de considérer la formalité. Le passé récent contient plusieurs exemples d’ententes de principe recommandées par les instances syndicales et finalement rejetées par les membres. Pour n’en nommer que deux, notons la Société des alcools du Québec (SAQ), ainsi que la Sûreté du Québec.

J’ai hâte de revoir mes élèves !


Sur mes écrans

J’en faisais déjà l’éloge ici il y a un peu plus d’un an 1. J’adore les capsules de Jamy Gourmaud. Il y a trois semaines, Jamy en a publié une sur les origines de la langue française 2.

Saviez-vous que seulement 2 % des mots français sont empruntés à l’anglais, mais que dans le sens inverse, la langue de Molière en a fourni plus de 60 000 à celle de Shakespeare ? Quelle est la plus grande ville francophone au monde ? La réponse vous étonnera.

On y trouve également un segment sur le Québec. Cette vidéo vaut cent fois l’investissement de 11 minutes qu’elle vous demande.

1 Billet du 16 décembre 2022 : Ce n’est pourtant pas sorcier

2 Voir la vidéo de Jamy Gourmaud sur Facebook


Dans mes écouteurs

Il y a quelques jours à peine, j’ignorais qui était Robert Rioux. Depuis 1999, il a pourtant produit dix albums et plusieurs simples. Professeur de guitare, c’est cet instrument qu’il exploite dans tous les styles et toutes les sonorités. Son album Party nous replonge dans les décennies 1970, 1980 et 1990. Tiré de cet album, voici Funkolik.

Robert Rioux – Funkolik – Party – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

Le grand-père, Guy, a fondé Cote 100, une des plus prestigieuses compagnies d’investissements au Québec. Le père, Sébastien, a vécu une impressionnante carrière de double au tennis dans les années 1990, aux côtés d’un autre Sébastien, Lareau. Quant au fils, Maxence LeBlanc, il vient tout juste de signer un contrat en vue de faire partie de l’équipe de football universitaire de l’Ohio, le Buckeye d’Ohio State, qui évolue dans la NCAA.

Il s’agit de la concrétisation d’un rêve pour le Montarvillois de 18 ans qui poursuit ainsi son chemin vers de plus grands sommets.


Billet du 16 décembre 2022 : Ce n’est pourtant pas sorcier

La Terre est ronde.

J’enseigne depuis 27 ans et jamais, devant mes classes, je n’ai eu à le répéter aussi souvent qu’au cours des deux dernières années, sur les réseaux sociaux où je suis actif. Encore cette semaine, quelqu’un me mentionnait être certain que la Terre était ronde, mais que plusieurs arguments de celles et ceux qui la croient plate s’avéraient suffisamment solides pour semer le doute.

On part de loin.

Dans le cours de sciences et technologie

Alors que je commençais dans l’enseignement, une émission de vulgarisation pour jeune public faisait fureur, sur la chaîne France 3. L’émission C’est pas sorcier est demeurée en ondes durant 21 ans. À travers ces années, j’ai présenté en classe plusieurs épisodes, tous légalement déposés sur YouTube. Avec la pandémie de COVID-19, l’animateur principal, Jamy Gourmaud, a repris du service et s’est mis à diffuser, avec la collaboration de son épouse, le même genre de capsules, enregistrées à partir de chez eux.

Coïncidence, cette semaine, Jamy en a diffusé une destinée à en finir une fois pour toutes avec les théories platistes. Je la dépose à mon tour ici, de manière à la rendre disponible pour quiconque aurait à démontrer à quelqu’un que la Terre est bien ronde.

Merci Jamy !


Dans le cours de français

La cocasserie a fait le tour d’à peu près tous les réseaux sociaux, cette semaine. Il n’y a donc rien d’original à la reprendre ici, mais je pouvais difficilement passer outre.

Source : Le Journal de Québec, le 11 décembre 2022.

Alors que la une du Journal de Québec fait grand état des fautes de français de la communauté étudiante collégiale, elle en commet toute une dans le titre de son autre nouvelle.

#LeProfCorrige

Ici, on aurait dû lire Miracle au Mont-Sainte-Anne, avec le mot Sainte au féminin, plutôt qu’au masculin. Rigueur, rigueur, rigueur, pour reprendre une expression consacrée dans une autre aile de Québecor.


Dans le cours de musique

Aujourd’hui, je triche. Un peu, pas beaucoup. Le compositeur à l’origine de la #musiquebleue de ce billet est un Québécois de cœur, en ce sens où il vit à Montréal, ville qui a vu naître Oscar Peterson, depuis plus de 15 ans. Taurey Butler est officiellement un Américain du New Jersey, où il a grandi et étudié, avant de passer bon nombre d’années dans plusieurs vastes villes d’Asie et d’Afrique avec son épouse de l’époque, la chanteuse saguenéenne Nadja.

Marié de 2000 à 2016, le couple est ensuite revenu s’établir ici. Butler a alors signé un contrat avec la maison montréalaise Justin Time Records, avec qui il a produit deux albums. Aujourd’hui, il vit de ses nombreux spectacles en terre québécoise.

Invité par le maestro Yannick Nézet-Séguin, le trio de Taurey Butler a collaboré avec l’Orchestre métropolitain, dans le cadre d’un spectacle de musique de Noël, à la Maison symphonique de Montréal. Leur prestation sera d’ailleurs diffusée ce dimanche soir 18 décembre, sur les ondes de la télévision de Radio-Canada.

Tirée de l’album One Of The Others, sorti en octobre dernier, voici la pièce du même titre.

Taurey Butler Trio – One Of The Others – One Of The Others – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

Yoshua Bengio est reconnu internationalement pour ses recherches en intelligence artificielle. Né à Paris, il a grandi à Montréal et y a fait la presque totalité de ses études. Depuis maintenant une trentaine d’années, il œuvre à l’Université de Montréal, où il mène une quête vers d’importantes découvertes sur l’intelligence en général.

Au cours des dernières semaines, deux dictionnaires, celui d’Antidote et Le Petit Larousse illustré, ont annoncé que le scientifique montréalais disposerait, dès 2023, de sa biographie dans leurs ouvrages respectifs. Il rejoint ainsi une multitude de personnes de tous les horizons qui ont laissé leur marque dans l’histoire.