Comme plusieurs, j’ai écouté l’entrevue donnée par Maripier Morin à l’émission Tout le monde en parle, dimanche dernier. Elle s’y est présentée pour commenter un reportage publié la veille dans La Presse, dans lequel il est avancé que ce qui peut lui être reproché va bien au-delà de l’agression physique, du harcèlement sexuel et des propos racistes qu’elle aurait dirigés à l’endroit de la chanteuse Safia Nolin. La Presse élabore sur d’autres gestes posés par Madame Morin, d’autres victimes.
Sur le plateau de Tout le monde en parle, Maripier Morin n’a pas nié, mais n’a pas confirmé non plus. Elle s’est excusée auprès de celles et ceux qui auraient pu être offensés par ses paroles et ses gestes. Elle aspire à reprendre toutes ses activités, autant qu’elle espère tourner la page après avoir vécu son purgatoire et sa cure fermée.
Je n’ai pas l’intention d’utiliser ce billet hebdomadaire pour pardonner ou condamner Maripier Morin. Ni pour statuer si elle a droit à une autre chance ou non. Ce que je ressens le besoin d’écrire, cependant, c’est qu’il faut toujours garder en tête la considération des victimes dans cette histoire, comme dans toutes les histoires similaires, d’ailleurs.
Maripier Morin elle-même affirmait avoir cette considération pour les victimes d’Éric Salvail, lors d’une visite précédente à l’émission, en 2017, en souhaitant que les mesures prises pour condamner les gestes à caractère sexuel soient appliquées et suivies à long terme.
Dimanche soir dernier, j’aurais aimé entendre Guy A. Lepage lui poser une ou deux questions sur ses propos de 2017.
Dans le cours de français
L’étude des compléments m’a toujours fasciné. Je reviendrai ultérieurement sur les compléments de phrases, pour m’attarder aujourd’hui sur le complément du verbe et l’attribut du sujet.
Lorsque j’ai fait mes études primaires et secondaires, on trouvait trois sortes de compléments du verbe : le complément d’objet direct (qui répondait aux questions qui? ou quoi?), le complément d’objet indirect (qui répondait aux questions à qui?, à quoi?, de qui?, de quoi?, avec qui?, avec quoi?, … qui?, … quoi?, etc.) et le complément circonstanciel (qui répondait à où?, pourquoi?, quand? ou comment?).
Le temps que je devienne enseignant, on avait fait disparaître les compléments circonstanciels, ainsi que le mot « objet ». Depuis, quand un complément du verbe peut être remplacé par quelqu’un ou quelque chose, il s’agit d’un complément direct. Et tous les compléments des verbes d’action qui ne sont pas directs sont automatiquement des compléments indirects. Dans les deux cas, on parle de compléments du verbe, car ils précisent ou complètent le verbe.
Lorsque le verbe est un verbe attributif (qu’on appelait autrefois verbe d’état), comme être, paraître, sembler, ressembler, devenir, demeurer, rester, avoir l’air, le complément qui suit est appelé attribut du sujet, car c’est ce dernier, et non le verbe, qu’il précise.
Ainsi, dans les exemples suivants :
Rita mange une tomate, les mots soulignés forment un complément direct, car ils peuvent être remplacés par quelque chose (Rita mange quelque chose).
Rita mange avec Marcel ou Rita mange dans la cuisine, les mots soulignés sont des compléments indirects du verbe, car ils ne peuvent pas être remplacés par quelqu’un ou quelque chose.
Rita semble heureuse, le mot souligné est un attribut du sujet car il suit un verbe attributif.
Ceci constitue la façon de faire au Québec. Qu’en est-il de la France ? Eh bien on y compose encore avec les compléments d’objet direct, les compléments d’objet indirect, les compléments d’objet second, les compléments circonstanciels, les compléments d’agent et les attributs ! J’aimerais bien tous les enseigner. Mais à bien y penser, peut-être ailleurs qu’au primaire !
Dans le cours de mathématiques
L’analyste politique Philippe J. Fournier y est allé d’une publication lourde de sens sur Twitter, lundi. La maison de sondages Angus Reid a sondé 2 008 répondants entre les 20 et 25 avril 2021. Après s’être enquis du choix de vote lors des élections fédérales de 2019, le sondeur a posé une seule question : « Croyez-vous que les changements climatiques soient réels et qu’ils soient en grande partie causés par l’activité humaine ? ».
Chez les partisans du Bloc québécois, du Parti libéral du Canada, du NPD et du Parti vert, les réponses affirmatives tournent toutes autour des 90%, variant de 89% à 92%. Elles se situent toutes dans la même marge d’erreur de 3%.
Du côté des sympathisants du Parti conservateur du Canada, on a répondu oui à… 34%.
Le clivage est évident.
Dans le cours de science et technologie
Avec la maladresse commise par le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI), cette semaine, il a beaucoup été question du vaccin à ARN messager. La thérapie génique basée sur l’ARN messager a été avancée par Katalin Karikó, dont j’ai fait mention dans la rubrique La bonne nouvelle de cette semaine de mon billet du 15 janvier dernier. On parle trop peu de Madame Karikó, qui est directement à l’origine des vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna, contre le virus de la COVID-19.
Mardi, une autre femme que j’admire, la Docteure Sonia Lupien, a pris une douzaine de minute pour expliquer à l’émission de Pénélope McQuade, qui était Katalin Karikó et lui rendre l’hommage qu’elle mérite.
Écoutez la capsule de Sonia Lupien – Radio-Canada – 4 mai 2021
Dans le cours de musique
Aujourd’hui, 7 mai 2021, sort le premier album d’Étienne Dufresne. Autodidacte, il a par lui-même appris la guitare et la composition musicale par ordinateur, tout en effectuant quelques boulots dans des domaines connexes au monde du spectacle. Ce premier album a pour titre Excalibur.
Il est difficile d’associer Étienne Dufresne à un style musical. La pièce que je vous propose aujourd’hui, Jolicoeur, est constituée d’un amalgame de rock progressif, de blues et de pop. Mais surtout, les paroles sont belles, alors que le vidéoclip, conçu par l’auteur-compositeur-interprète, est des plus intéressants.
La bonne nouvelle de cette semaine
Il faut une première pierre pour établir une fondation. Une ferme laitière beauceronne renaît de ses cendres, littéralement, autour de la seule vache ayant survécu au violent incendie l’ayant détruite, il y a deux ans. Tout le reste du bétail, 184 bêtes au total, a péri dans le sinistre.
La vache miraculée, qui n’a même pas été blessée ou incommodée, a été confiée à une ferme voisine, où elle a donné naissance à deux veaux. De retour dans le giron familial, entièrement reconstruit, elle en attend un autre qui recevra le nom de… Phénix !
Lisez Une vache miraculée – La Presse – 2 mai 2021
Bonne Fête des mères
En cette fin de semaine de la Fête des mères, j’aimerais souhaiter un magnifique dimanche à toutes celles qui jouent ce magnifique rôle. J’ai une pensée spéciale pour la mienne, qui comme les autres, vivra une deuxième Fête des mères consécutive isolée des siens. Nous nous verrons quand même quelque part à l’extérieur, masqués et à deux mètres de distance.
J’ai aussi une pensée particulière pour mon amie et ex-collègue Johanne Valade, que j’ai sacrée partisane numéro un de mon blogue, récemment. Sa mère s’est éteinte subitement et paisiblement, cette semaine. Le poète et écrivain suisse Jean-Antoine Petit-Senn a écrit un jour « La mort d’une mère est le premier chagrin qu’on pleure sans elle ». À mon amie et lectrice assidue je souhaite bon courage.
Image en titre du billet : Shutterstock