Billet du 3 mai 2024 : Ce qui vole bas et ce qui vole plus haut, plus loin

Le 30 avril dernier, le président de la Chambre des Communes du Canada, Greg Fergus, a pris une décision audacieuse en expulsant le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, de la période des questions. Cette décision a été prise suite à l’utilisation par Poilievre du terme « wacko » pour décrire le premier ministre Justin Trudeau. Certains chroniqueurs, comme Thomas Mulcair et Mathieu Bock-Côté, ont remis en question cette expulsion en réclamant même la démission du président Fergus, mais je soutiens fermement que l’expression utilisée par Poilievre, qu’on peut traduire par dingue, taré ou cinglé, était antiparlementaire.

Premièrement, il est essentiel de rappeler que la Chambre des Communes est un lieu de débat politique où les échanges doivent se faire dans le respect des règles et des normes parlementaires. Les députés ont la responsabilité de maintenir un niveau de langage approprié, même lorsqu’ils expriment leur désaccord. En qualifiant le premier ministre de « wacko », Poilievre a franchi une ligne qui ne peut être tolérée dans un contexte parlementaire.

Deuxièmement, l’expulsion de Poilievre n’est pas une atteinte à la liberté d’expression. Au contraire, elle renforce l’intégrité du processus démocratique. Les parlementaires doivent être conscients de l’impact de leurs mots sur l’image de l’institution et sur la qualité des débats. En maintenant les débats à un niveau respectueux, le président de la Chambre des Communes préserve l’intégrité du Parlement et favorise des échanges constructifs.

Bien que certains puissent considérer l’expulsion de Poilievre comme une mesure sévère, elle est justifiée. Les expressions antiparlementaires ne devraient pas avoir leur place dans notre démocratie, à Ottawa comme à Québec. Les députés ont la responsabilité de maintenir un niveau de respect et de civilité, et le président Fergus a agi en conséquence. Il est temps de reconnaître que la politique ne doit pas être un terrain de jeu pour les insultes, mais plutôt un espace où les idées et les arguments peuvent s’affronter de manière constructive.


Dans le cours d’art dramatique

Il semble que la Cinémathèque québécoise se cherche une plateforme numérique pour diffuser ses films. Il est vrai que le concept des projections en salles n’est probablement plus le mieux adapté pour contribuer au rayonnement de notre patrimoine cinématographique. Les moyens financiers de l’organisme ne se comparant pas à ceux de l’Office national du film, par exemple, un partenariat devient l’option la plus viable.

Personnellement, c’est avec l’application de Télé-Québec que j’aimerais voir ce partenariat se concrétiser. Elle est déjà très conviviale, intéressante, en plus de posséder un répertoire de films déjà bien garni, mais qui pourrait certes accroître son offre en s’associant avec la Cinémathèque.

Sous l’égide du ministère de la Culture, ceci pourrait constituer un guichet culturel des plus considérables.


Dans le cours de français

Prenez le temps de visionner ce qui suit. Je parie que, comme moi, vous ne pourrez réprimer un large sourire !


Dans le cours de musique

J’y vais cette semaine avec une #musiquebleue de circonstance. C’était difficile de choisir autre chose. Cette version, seize ans plus tard, me donne toujours des frissons.

Céline Dion, Jean-Pierre Ferland et Ginette Reno – Un peu plus haut, un peu plus loin – Spectacle de la Saint-Jean sur les plaines d’Abraham (2008) – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

Voici à quoi ressemblaient les palmarès des albums et des chansons sur iTunes, dimanche dernier.

Un peu plus haut dans ce billet, j’évoquais le rayonnement de notre culture cinématographique. Grâce aux Cowboys Fringants (et à Andréanne A. Malette), notre culture musicale resplendit.


Billet du 6 janvier 2023 : Journal de vacances des Fêtes (2e de 2)

Je tiens d’abord, cette semaine, à vous exprimer mes vœux pour une bonne et heureuse année 2023. Je vous souhaite, en particulier, santé, bonheur et du temps pour en profiter. À plus grande échelle, puissions-nous être témoins de gestes de paix et de tolérance de la part de tous les dirigeants.

Une page se tourne, un nouveau chapitre commence. Si l’histoire se poursuit, il est permis, alors que nous n’en sommes qu’aux premières lignes, d’espérer une suite positive.


Déformation professionnelle

Très souvent, mais beaucoup au cours des six dernières semaines, j’ai pu revoir une faute de français qui se propage avec une contagion moins proliférante que la COVID, quand même, mais dont la contamination continue, malheureusement, d’être légion. Cette erreur de plus en plus commune, je l’ai constatée dans plusieurs médias écrits, une fois à la télévision, dans du matériel scolaire (ce qui m’a découragé) et, bien sûr, dans une multitude de publications sur les réseaux sociaux.

Quelle est cette faute ? C’est quand quelqu’un ou un organisme commence une annonce ou un communiqué par «Oyé ! Oyé !».

Retenez bien ce qui suit, la bonne orthographe est «Oyez! Oyez!».

Il s’agit ici de la conjugaison du verbe ouïr, à la 2e personne du pluriel de l’impératif présent.

Le verbe ouïr, associé à l’ouïe, le sens qui permet la perception des sons, n’est presque plus utilisé aujourd’hui, mais demeure dans les ouvrages de référence, bien qu’on lui préfère écouter ou entendre.

N’hésitez pas à diffuser l’information !


Sortie de vacances

Comme chaque année, durant le temps des Fêtes, ma conjointe et moi assistons à la revue humoristique Revue et corrigée, au Théâtre du Rideau-Vert. Encore une fois, les textes, la distribution et la mise en scène ont su nous dérider. Je souligne en particulier le travail de Benoit Paquette, un des vétérans de l’équipe. Il est à mon avis un des meilleurs imitateurs que nous ayons connus au Québec. Les auteurs abordent l’actualité sous un angle différent de ceux empruntés par les scripteurs des autres émissions de fin d’année.

Mon flash coup de cœur va à une parodie de l’émission En direct de l’univers où l’invité, Paul St-Pierre Plamondon, se fait chanter par Ginette Reno « T’as plus de noms que de députés » ! Madame Reno était personnifiée par l’excellente Marie-Ève Sansfaçon.


Bien assis dans la salle une vingtaine de minutes avant le début du spectacle, j’en ai profité pour regarder une partie de la finale du Championnat du monde junior de hockey sur glace. Ma conjointe a croqué l’instant sur le vif ! Pour celles et ceux qui s’en préoccupent, mon téléphone cellulaire a été éteint et rangé avant le commencement de la représentation. (Photo : Facebook — Linda Boyer)

Dans mes écouteurs

Au cours de la dernière semaine, c’est surtout de la musique du temps des Fêtes qui a tourné non seulement dans mes écouteurs, mais à travers tous mes haut-parleurs. J’ai cependant cherché une personnalité artistique nouvelle qui nous offrirait une #musiquebleue pour ce billet. J’ai découvert Troidemi.

Artiste émergent, il donne dans le funk francophone, avec des accents de jazz très cuivré. La pièce que je propose, Un opium, me rappelle un peu Michel Fugain, sans la chorale du Big Bazar. L’album, son premier, s’intitule Pour l’après.

Troidemi – Un opium – Pour l’après – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

J’ai appris quelque chose d’admirable, mardi soir dernier, en regardant Les dix de 2022, sur ICI Télé. Parmi les personnalités de l’année, figure un groupe de cinq jeunes de 11 et 12 ans, qu’on appelle les Jeunes pisteurs. Au cours de leur vie, ces jeunes ont côtoyé le cancer, soit en le subissant, soit parce qu’un proche l’a combattu. À l’invitation du Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS), ils ont formé une équipe de recherche afin de guider les intervenants dans divers secteurs du traitement de la maladie.

Ce qu’ils accomplissent, depuis près de deux ans, est digne de mention.

Touchés par le cancer, des jeunes s’investissent dans la recherche. La Tribune, Sherbrooke. Le 25 avril 2022.