Journal de vacances du 16 août 2024 : Prolonger le bon temps

Je triche un peu, cette semaine. Je le ferai également la semaine prochaine. J’étire les vacances rédactionnelles jusqu’au 23 août inclusivement, alors que j’ai entrepris mon nouveau travail de conseiller pédagogique le lundi 12 août, et que mes collègues du corps enseignant reprendront le boulot le 22.

Alors, prétendons que ce sont les vacances des élèves qui dicteront la durée des journaux de vacances de cet été ! Eux ne reprennent les cours que le 28.

L’art de continuer de se sentir en vacances !


Faire perdre du chic

Le Chic Resto Pop, une institution emblématique de Montréal qui offre des repas à prix modique aux personnes en situation de précarité, se voit confronté à une perte majeure de financement en raison d’une nouvelle politique du gouvernement québécois. Ce dernier, dans un effort de centralisation des fonds destinés aux organismes communautaires, exige désormais que les subventions fédérales passent exclusivement par les instances provinciales. En conséquence, des initiatives vitales comme celle du Chic Resto Pop, autrefois soutenues directement par Ottawa, se voient privées d’une aide essentielle. Ce changement de cap met en péril la survie de plusieurs organismes communautaires qui n’ont ni les moyens ni les ressources pour se conformer aux nouvelles exigences bureaucratiques imposées par Québec.

Cette politique, qui se veut un levier pour renforcer le contrôle provincial sur les subventions, crée des aberrations inquiétantes. En privilégiant un processus bureaucratique complexe, le gouvernement québécois retarde l’accès aux fonds vitaux pour des organismes déjà fragilisés par la hausse des coûts et l’augmentation des besoins. Le Chic Resto Pop, malgré son rôle crucial dans la lutte contre l’insécurité alimentaire, risque de devoir réduire considérablement ses services. Cette situation illustre les conséquences néfastes d’une gestion rigide des fonds publics, où les objectifs politiques prennent le pas sur les besoins réels des communautés vulnérables.


Déformation professionnelle

Comment distinguer les verbes apporter et emporter ?

Quelle est la différence entre amener et emmener ?

Réglons d’abord quelque chose rapidement : on apporte ou emporte un objet, alors qu’on amène ou emmène une personne.

Ensuite, apporter et amener impliquent qu’on arrive, alors qu’emporter et emmener impliquent qu’on part.

Ainsi :

  • J’apporte mon vin dans ce restaurant. (J’arrive avec un objet)
  • J’emporte ma valise en voyage. (Je pars avec un objet)
  • Mon fils amène son ami à la maison. (Mon fils arrive avec une personne)
  • Emmenez-moi au bout de la Terre, chantait Aznavour. (Partez avec quelqu’un)

Dans mes écouteurs

Alexis GL explore la musique avec une sensibilité particulière pour les harmonies de couleurs et les rythmes qui résonnent. Sa démarche instinctive le mène à combiner des styles éclectiques, à mêler des instruments divers et à marier la poésie aux sons dans un flux créatif. Pour lui, créer est avant tout une quête de bien-être et d’équilibre, un moyen d’harmoniser sa vie à travers l’art.

Voici Heure bleue, la pièce titre de sa première parution.

Alexis GL – Heure bleue – Heure bleue – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

Cette semaine, une belle initiative québécoise a une fois de plus démontré son importance et sa popularité. Le 12 août marque chaque année la journée « J’achète un livre québécois », un événement lancé en 2014 par Patrice Cazeault et Amélie Dubé. Ce mouvement, devenu une véritable tradition, encourage les Québécois à se tourner vers les auteurs locaux et à enrichir leur bibliothèque avec des œuvres d’ici. Depuis son lancement, cette journée connaît un succès grandissant, et 2024 n’a pas fait exception.

Les statistiques de cette année révèlent que les librairies québécoises ont enregistré une augmentation significative de leurs ventes, certaines doublant même leurs chiffres habituels. Pour les libraires, cette journée est désormais la plus lucrative de l’année. Cette mobilisation témoigne de l’attachement des lecteurs à la littérature québécoise, une fierté culturelle qui ne cesse de croître. L’initiative rappelle également l’importance de soutenir les créateurs d’ici, permettant ainsi de dynamiser l’industrie du livre au Québec.

Au-delà des chiffres, ce mouvement illustre un engagement collectif en faveur de la culture locale. Alors que les lecteurs se pressent dans les librairies, c’est toute une chaîne qui en bénéficie : auteurs, éditeurs et détaillants. Cette solidarité autour de la littérature québécoise renforce non seulement l’économie du livre, mais aussi notre identité culturelle unique. En participant à cette initiative, chaque lecteur devient un maillon essentiel dans la préservation et la valorisation des récits qui font écho à la réalité d’ici.


Billet du 15 avril 2022 : Repos pascal

La longue fin de semaine de Pâques commence aujourd’hui. Pour les enfants, Pâques est la fête des œufs en chocolat. Pour les chrétiens, elle est celle qui célèbre la passion et la résurrection du Christ. Si on plonge dans l’histoire, on y trouve quelques autres significations.

La Pâque juive, d’abord, réfère à la sortie d’Égypte du peuple hébreu qui, guidé par Moïse, se libérait ainsi de l’esclavage. Le mot vient du grec Paskha (ou pasah, en hébreu), qui signifie passage. C’est durant ces festivités commémoratives que Jésus aurait vécu la dernière Cène, son arrestation et sa mise à mort.

Toujours dans l’Antiquité, Pâques constituait l’occasion de remercier les divinités pour les différentes renaissances apportées par l’arrivée du printemps. On leur offrait ainsi les premières moissons de la saison. La déesse Éostre est celle qui aurait laissé son nom à la fête de Pâques anglo-saxonne. D’Éostre à Easter, le dérivé est court.

À noter que dans la langue française, la Pâque juive s’écrit sans le s de la fin. Pour les significations chrétienne et païenne, Pâques prend la marque du pluriel.

Peu importe ce que vous célébrez à partir d’aujourd’hui, je vous souhaite un long week-end heureux et reposant.


Dans le cours de musique

Les sorties musicales de l’année 1969 ont plus que marqué l’industrie, elles l’ont révolutionnée. Cette année-là a vu naître, pour ne citer que quelques exemples, les albums Yellow Submarine et Abbey Road, des Beatles ; Québec Love, de Robert Charlebois ; Space Oddity, de David Bowie ; Led Zeppelin II, de Led Zeppelin ; Désormais, de Charles Aznavour ; Les Champs-Élysées, de Joe Dassin ; de même que Il était une fois dans l’Ouest, d’Ennio Morricone. On peut également ajouter le classique Je t’aime… moi non plus, de Serge Gainsbourg et Jane Birkin.

Intrigué par le « son » 1969 qui a donné tant de succès, le producteur montréalais Connor Seidel a projeté durant quelques années une compilation d’œuvres originales reprenant le style, les accords et l’innocence de l’époque. Pour ce faire, il s’est entouré d’une pléiade d’artistes d’ici, dont Ariane Moffatt, Elliot Maginot, Half Moon Run et Elisapie. L’album de 13 chansons s’intitule 1969. Tirée de cette trame, je vous propose la pièce Tu danses, condessa, de Seidel et Safia Nolin.

En passant, l’album complet vaut la peine d’être écouté.

Tu danses, condessa – 1969 Collective, Safia Nolin – 1969 – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

Le quotidien La Presse rapportait jeudi que les statistiques de l’année 2020, première année de la pandémie, démontrent une baisse de 66 millions de tonnes dans les émissions de gaz à effet de serre (GES), au Canada. En pourcentage, ceci représente une diminution de 9 %.

On peut supposer que la reprise des activités économiques, qui verra renaître le transport routier et aérien, viendra annuler une partie de cette diminution. Toutefois, la baisse des émissions de GES déjà observée dans les secteurs énergétiques et pétrogaziers devrait se poursuivre de manière constante, au cours des prochaines années.