Je triche un peu, cette semaine. Je le ferai également la semaine prochaine. J’étire les vacances rédactionnelles jusqu’au 23 août inclusivement, alors que j’ai entrepris mon nouveau travail de conseiller pédagogique le lundi 12 août, et que mes collègues du corps enseignant reprendront le boulot le 22.
Alors, prétendons que ce sont les vacances des élèves qui dicteront la durée des journaux de vacances de cet été ! Eux ne reprennent les cours que le 28.
L’art de continuer de se sentir en vacances !
Faire perdre du chic
Le Chic Resto Pop, une institution emblématique de Montréal qui offre des repas à prix modique aux personnes en situation de précarité, se voit confronté à une perte majeure de financement en raison d’une nouvelle politique du gouvernement québécois. Ce dernier, dans un effort de centralisation des fonds destinés aux organismes communautaires, exige désormais que les subventions fédérales passent exclusivement par les instances provinciales. En conséquence, des initiatives vitales comme celle du Chic Resto Pop, autrefois soutenues directement par Ottawa, se voient privées d’une aide essentielle. Ce changement de cap met en péril la survie de plusieurs organismes communautaires qui n’ont ni les moyens ni les ressources pour se conformer aux nouvelles exigences bureaucratiques imposées par Québec.
Cette politique, qui se veut un levier pour renforcer le contrôle provincial sur les subventions, crée des aberrations inquiétantes. En privilégiant un processus bureaucratique complexe, le gouvernement québécois retarde l’accès aux fonds vitaux pour des organismes déjà fragilisés par la hausse des coûts et l’augmentation des besoins. Le Chic Resto Pop, malgré son rôle crucial dans la lutte contre l’insécurité alimentaire, risque de devoir réduire considérablement ses services. Cette situation illustre les conséquences néfastes d’une gestion rigide des fonds publics, où les objectifs politiques prennent le pas sur les besoins réels des communautés vulnérables.
Déformation professionnelle
Comment distinguer les verbes apporter et emporter ?
Quelle est la différence entre amener et emmener ?
Réglons d’abord quelque chose rapidement : on apporte ou emporte un objet, alors qu’on amène ou emmène une personne.
Ensuite, apporter et amener impliquent qu’on arrive, alors qu’emporter et emmener impliquent qu’on part.
Ainsi :
- J’apporte mon vin dans ce restaurant. (J’arrive avec un objet)
- J’emporte ma valise en voyage. (Je pars avec un objet)
- Mon fils amène son ami à la maison. (Mon fils arrive avec une personne)
- Emmenez-moi au bout de la Terre, chantait Aznavour. (Partez avec quelqu’un)
Dans mes écouteurs
Alexis GL explore la musique avec une sensibilité particulière pour les harmonies de couleurs et les rythmes qui résonnent. Sa démarche instinctive le mène à combiner des styles éclectiques, à mêler des instruments divers et à marier la poésie aux sons dans un flux créatif. Pour lui, créer est avant tout une quête de bien-être et d’équilibre, un moyen d’harmoniser sa vie à travers l’art.
Voici Heure bleue, la pièce titre de sa première parution.
La bonne nouvelle de cette semaine
Cette semaine, une belle initiative québécoise a une fois de plus démontré son importance et sa popularité. Le 12 août marque chaque année la journée « J’achète un livre québécois », un événement lancé en 2014 par Patrice Cazeault et Amélie Dubé. Ce mouvement, devenu une véritable tradition, encourage les Québécois à se tourner vers les auteurs locaux et à enrichir leur bibliothèque avec des œuvres d’ici. Depuis son lancement, cette journée connaît un succès grandissant, et 2024 n’a pas fait exception.
Les statistiques de cette année révèlent que les librairies québécoises ont enregistré une augmentation significative de leurs ventes, certaines doublant même leurs chiffres habituels. Pour les libraires, cette journée est désormais la plus lucrative de l’année. Cette mobilisation témoigne de l’attachement des lecteurs à la littérature québécoise, une fierté culturelle qui ne cesse de croître. L’initiative rappelle également l’importance de soutenir les créateurs d’ici, permettant ainsi de dynamiser l’industrie du livre au Québec.
Au-delà des chiffres, ce mouvement illustre un engagement collectif en faveur de la culture locale. Alors que les lecteurs se pressent dans les librairies, c’est toute une chaîne qui en bénéficie : auteurs, éditeurs et détaillants. Cette solidarité autour de la littérature québécoise renforce non seulement l’économie du livre, mais aussi notre identité culturelle unique. En participant à cette initiative, chaque lecteur devient un maillon essentiel dans la préservation et la valorisation des récits qui font écho à la réalité d’ici.


