La situation a considérablement évolué en 48 heures. Mardi, si certains commençaient à évoquer un éventuel durcissement des restrictions sanitaires, bien malin qui aurait pu prédire qu’il surviendrait aussi rapidement.
En point de presse, jeudi soir, le premier ministre François Legault a confirmé que les calendriers scolaires du primaire allaient être respectés, tant pour le début des vacances des Fêtes que pour le retour en classe, en janvier. Pour moi comme pour la grande majorité de mes collègues enseignants, il s’agit d’une excellente nouvelle. Bien sûr, la lucidité opérant, nous sommes conscients que tout peut changer d’ici là. Mais espérer fait du bien.
Nous replongeons dans les restrictions alors qu’il y a quelques jours à peine, on nous faisait miroiter des rassemblements de 20 personnes pour les fêtes de Noël et du Nouvel An. Qu’à cela ne tienne, la population québécoise, de manière générale, comprend bien la situation. Elle peut décevoir, parfois décourager, mais plus nous y avançons, plus nous comprenons ce qui nous arrive et mieux nous sommes préparés pour affronter cette adversité. La semaine prochaine, nous serons une dizaine de membres de ma famille réunis autour d’une table. C’est déjà plus que l’an dernier. Et j’ose le croire, moins que l’an prochain.
Et je cite :
« Mes grands-parents ont connu la guerre 14-18, l’épidémie de 18, la crise de 29, et la guerre 39-45… Fait que notre COVID, c’est de la petite bière comparé à ça. Peut-on juste faire notre job et arrêter de nous plaindre de la perte temporaire de certains de nos privilèges ? »
André Ducharme, humoriste et animateur, le 16 décembre 2021.
Dans le cours de français
Cette semaine, j’ai eu à enseigner le prédicat à mes élèves de 6e année. Plus tôt cet automne, je leur avais appris le groupe verbal, aussi appelé le groupe du verbe. Difficile d’aborder ces deux notions, à quelques semaines d’intervalle, sans y perdre un groupe d’enfants de 11 et 12 ans.
Prenons la phrase suivante :
L’équipe de hockey joue devant des gradins vides.
Le verbe dans cette phrase est joue. Ce qui suit le verbe, devant des gradins vides, constitue le complément du verbe. Le verbe et son complément [joue devant des gradins vides] constituent le groupe verbal. Et le prédicat.
Si le groupe verbal et le prédicat sont constitués des mêmes mots, quelle est donc la différence entre les deux ? En termes simplifiés, le groupe verbal, c’est ce qu’il est, alors que le prédicat, c’est ce qu’il fait.
Ce qu’il est : [verbe + complément du verbe] = groupe du verbe.
Ce qu’il fait : définit l’action posée par le sujet (ou ce qui lui est attribué) = prédicat.
Êtes-vous mêlés ? Imaginez les élèves !
Et je devrai bientôt leur expliquer la différence entre un complément du verbe et un complément de phrase.
Dans le cours de musique
Il y a une dizaine de jours, j’ai vu un reportage sur La Zarra, à la télévision de Radio-Canada. Cette artiste québécoise, née Fatima Zahra, m’était jusqu’alors inconnue, mais il semble qu’elle fasse un malheur en France. Avec son style original et sa voix puissante, elle mélange les genres et nous offre un contenu des plus intéressants.
De son premier album, Traîtrise, voici la pièce Tu t’en iras. Il est possible que je revienne très prochainement avec une autre chanson de La Zarra !
Visionner le reportage de Radio-Canada sur La Zarra.
La bonne nouvelle de cette semaine
La réalité rejoint la fiction. On pourra bientôt substituer une mâchoire inférieure rongée par le cancer par un implant réalisé à l’aide d’une imprimante 3D. Autre aspect positif de l’histoire, c’est au Québec, précisément au CHU de Québec-Université Laval, que cette technologie a été développée.
Santé Canada a autorisé la commercialisation de ces implants, en plus d’approuver l’approvisionnement de tous les hôpitaux canadiens qui en feront la demande. On prévoit également que la même technologie permettra sous peu le remplacement d’autres parties du corps humain.
Lire la nouvelle diffusée par La Presse, le 2 décembre dernier.
Demeurons positifs !
Une septième, à leur 31e affrontement, jeudi soir !
(Merci à mon père pour le visuel)