À l’ère où les outils d’intelligence artificielle fleurissent partout, les craintes sur leur usage en contexte scolaire ne cessent de monter. Alors que quelques membres de sa famille ont récemment fait parler d’eux à travers certaines polémiques, Elisabeth Abbatiello, copropriétaire et stratège en communication du Groupe Abbatiello, une famille bien établie dans les secteurs de la restauration et de l’immobilier au Québec, a partagé une anecdote éclairante : pourquoi et comment elle a introduit sa fille de 8 ans à l’usage de ChatGPT pour un devoir de lecture.
Le 27 mai 2025 sur LinkedIn, Elisabeth Abbatiello a publié ce témoignage relatant comment elle a accompagné Sophia, sa fille de 8 ans, pour un devoir de lecture avec l’aide de ChatGPT :
« Soucieuse de ne pas la décourager, je me suis dit que c’était le temps de lui montrer comment “hacker” la performance … Nous avons lu les 2 premiers chapitres ensemble et avons demandé à ChatGPT de nous faire un résumé de 10 minutes sur les 7 autres chapitres. Sophia a même pu poser des questions à ChatGPT pour être sûre de bien comprendre. »
Je n’approuve pas l’expression « hacker la performance » : elle dénature la dimension éducative de sa démarche. Toutefois, bravo à Elisabeth Abbatiello d’avoir fait de ChatGPT un véritable assistant pédagogique, non pour faire le travail à la place de sa fille, mais pour l’impliquer dans ses propres apprentissages. Maintenant qu’elle a initié sa fille à l’utilisation de l’IA, elle a également le devoir de poursuivre cet accompagnement : poser des garde-fous, vérifier la qualité des réponses et encourager Sophia à cultiver son esprit critique. Cette vigilance constante garantira que la technologie demeure un moteur d’apprentissage et non un simple substitut.
Parce qu’en effet, l’intelligence artificielle n’est ni un substitut à l’effort ni un outil en libre-service ; sous réserve d’un usage critique et encadré, elle se révèle un levier puissant pour enrichir l’apprentissage tout en préservant la réflexion personnelle. Il appartient aux parents et aux enseignants de prendre le relais : initier, encadrer et responsabiliser les élèves afin que ceux-ci sachent dialoguer avec l’IA tout en préservant la maîtrise de leurs apprentissages.
Dans mes écouteurs
Native de la scène rap francophone montréalaise, Sensei H incarne un hip-hop littéraire et engagé. Basée à Québec depuis plusieurs années, cette Franco-Algérienne s’est hissée parmi les trois finalistes des Francouvertes 2024 et a même signé la signature musicale de la campagne de Télé-Québec avec Hors du commun. Sorti le 23 mai 2025, son minialbum en attendant l’amour comprend cinq titres répartis sur environ 17 minutes, alternant confidences intimes et réflexions sociales. C’est un véritable manifeste de résilience et d’authenticité qui confirme sa volonté de donner du sens à chaque phrase.
La chanson qui suit, issue de ce microalbum et inspirée de la musique classique, s’intitule chemise noire.
La bonne nouvelle de cette semaine
Cette semaine, dans l’arrondissement de Saint-Laurent à Montréal, plusieurs entreprises ont lancé un projet de boucle énergétique visant à mutualiser leurs excédents de chaleur. Inspiré par des acteurs comme YKK Canada, qui recycle sa chaleur perdue grâce à un projet de géothermie, et Moneris, qui a déjà réduit de 55 % sa consommation de gaz grâce à un mur solaire, ce réseau met en relation les émetteurs et les receveurs d’énergie à prix réduit. Trois secteurs pilotes, Lebeau, Thiemens et le Technoparc ont été retenus, et une étude économique en cours, dont les résultats sont attendus pour août 2025, devrait confirmer le potentiel de cette solution locale et sobre.
Au-delà de l’impact écologique évident, cette initiative présente un avantage économique pour les entreprises et pour la collectivité. En vendant leur chaleur excédentaire, les émetteurs génèrent un revenu supplémentaire, tandis que les receveurs bénéficient d’une énergie moins chère que celle du marché. Hydro-Québec pourra rediriger ses ventes ailleurs, optimisant ainsi sa production. Avec des investissements estimés entre 10 et 15 millions de dollars d’ici 2030 pour déployer l’infrastructure, l’arrondissement de Saint-Laurent se pose en modèle d’innovation durable et de collaboration locale. Une belle démonstration que, lorsqu’on unit nos efforts, on va plus loin ensemble.

