Billet du 31 mai 2024 : Quand le passé rejoint le présent

À quelques reprises, durant ma carrière, j’ai prononcé la phrase suivante : « On ne sait pas où on s’en va, mais on y va vite en ta ! ». Je l’ai fait lors de la dernière réforme de l’éducation, en 2000, ainsi qu’à la plupart des changements de curriculum. Le modus operandi est presque toujours le même, c’est-à-dire qu’on annonce des changements majeurs, qu’on finit par imposer aux écoles avant d’avoir outillé son personnel enseignant convenablement.

La semaine dernière, j’ai reçu une courte formation d’une demi-journée sur le nouveau programme de culture et citoyenneté québécoise, qui remplacera dès septembre le cours d’éthique et culture religieuse. Les grandes lignes du programme sont pertinentes et intéressantes. Sommes-nous pour autant équipés pour combler 40 heures d’enseignement de cette nouvelle matière ? Loin de là.

Nous avons passé l’autre demi-journée à chercher différentes ressources tant sur Internet qu’à partir d’une suggestion de livres suggérés par la conseillère pédagogique qui animait la formation. Notre coffre à outils demeure bien vide. La pertinence de la formation n’a pas trouvé son égal dans les ressources.

Encore une fois, on ne sait pas où on s’en va, mais on y va vite en ta !


Dans le cours d’univers social
Volet histoire

Il est des héros qui sombrent dans l’oubli durant des décennies et qui, soudainement, sont projetés sous les feux de la rampe par un quelconque historien ou journaliste qui en déterre l’œuvre et les souvenirs. Il y a quelques années, je faisais ainsi la connaissance de Léo Major, un soldat canadien qui s’est distingué en libérant à lui seul la ville hollandaise de Zwolle de l’occupation allemande, en 1945. Cette semaine, j’ai découvert Marcel Ouimet.

Ohdio lui a consacré une baladodiffusion 1. Ouimet était un correspondant de guerre québécois qui a couvert des événements cruciaux de la Seconde Guerre mondiale pour Radio-Canada. Il a rapporté en direct le débarquement de Normandie, fournissant des récits détaillés et émouvants des combats. Il a également suivi les troupes canadiennes lors de la libération de Paris, documentant la liesse des Parisiens et la chute de l’occupation nazie.

Ouimet a été l’un des rares correspondants francophones, et le seul Canadien français, sur le front européen, offrant aux auditeurs d’ici de brillantes descriptions des batailles et des réalités de la guerre. Ses reportages, souvent réalisés dans des conditions périlleuses, ont contribué à informer et à sensibiliser le public à l’impact et aux sacrifices de la guerre. Son travail a laissé une empreinte durable dans l’histoire du journalisme de guerre.

Il est ensuite devenu directeur du réseau français de Radio-Canada.

1 L’histoire ne s’arrête pas là. Marcel Ouimet, témoin du débarquement de Normandie et de la chute d’Hitler. Radio-Canada Ohdio. Épisode 34, le 24 mai 2024.


Dans le cours de musique

Le duo Fleur de peau, originaire de Québec, vient de lancer son premier album intitulé Contre-Sens. Formé du multi-instrumentiste Louis Fernandez et de l’artiste multidisciplinaire Élie Dubois-Sénéchal, le duo propose une esthétique de synthé pop avec des textes engagés. Leur pièce Stroboscope a déjà trouvé sa place dans les programmations des radios musicales, et le groupe a un été bien chargé avec plusieurs festivals à son agenda.

Fleur de peau – Stroboscope – Contre-sens – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

Jusqu’à l’arrivée de Jackie Robinson avec les Dodgers de Brooklyn, en 1947, les joueurs de baseball à la peau noire étaient contraints d’évoluer dans ce qu’on appelait les Negro Leagues. Ces ligues ont connu une forte popularité de 1920 à 1948, avant de s’essouffler et de complètement disparaître vers la fin des années 1950. De nombreuses vedettes, tels Satchel Paige et Josh Gibson, ont émergé de ces organisations. Leurs statistiques n’avaient cependant jamais été homologuées par les Ligues majeures de baseball (MLB).

Depuis cette semaine, plusieurs records des Ligues majeures sont désormais détenus par Josh Gibson, alors que lui et d’autres légendes des Negro Leagues rejoignent officiellement les classements historiques.

Les statistiques de plus de 2 300 joueurs des Negro Leagues ont été ajoutées dans une nouvelle base de données intégrée sur MLB.com, qui présente les records de sept différentes Negro Leagues de 1920 à 1948, aux côtés des anciens records des ligues américaine (AL) et nationale (NL). Il était temps.


Billet du 24 mai 2024 : Mille enchantements !

Le soleil se montre enfin dans toute sa splendeur. Le mercure a touché les 30 degrés pour la première fois de l’année. La saison du baseball majeur bat son plein depuis deux mois, alors que celle du baseball amateur québécois vient de s’amorcer. Au hockey, les quatre équipes du carré d’as sont connues. Parmi elles, une équipe canadienne, les Oilers d’Edmonton, qui mérite tous nos encouragements.

Les terrasses sont ouvertes, tandis que plusieurs artères, maintenant fermées aux voitures, acquièrent pour quelques mois le statut de piétonnier.

À l’école primaire où j’enseigne, des élèves portaient la tuque la semaine dernière encore. Sept jours plus tard, les tenues d’été sont répandues sur toute la cour. Les maisons d’édition ont commencé à nous envoyer des échantillons de leur nouveau matériel pédagogique. Et surtout, hier matin, ma directrice m’a fait descendre dans son bureau pour me remettre certains documents liés aux épreuves du ministère, qui se dérouleront du 3 au 13 juin.

Les signes ne mentent pas, la fin de l’année scolaire est à nos portes. Septembre m’exalte toujours, mais juin m’enchante !


Dans le cours de français

Si vingt et cent s’accordent au pluriel, il en est autrement avec mille. Le mot mille est invariable et ne s’accorde jamais au pluriel. Il s’utilise comme numéral cardinal (mille personnes) ou ordinal (la page mille). Il peut aussi être employé comme nom d’unité de distance, mais dans ce cas, il prend un s au pluriel (deux milles). Toutefois, si on multiplie par mille, on écrira deux mille milles.

L’orthographe mil a-t-elle encore sa place ? Historiquement, mil était utilisé dans l’écriture des années de l’ère chrétienne de 1001 à 1999, mais cette règle est devenue facultative. Aujourd’hui, mille peut être écrit en toutes lettres ou sous la forme numérique 1 000, selon le contexte. Dans les textes techniques, on préfère la notation numérique, tandis que dans les textes courants, on peut écrire mille en toutes lettres, en veillant à ne pas abréger les unités qui suivent.


Dans le cours de musique

Grande gagnante des 28e Francouvertes, tenues à Montréal en avril, Soleil Launière est une artiste multidisciplinaire autochtone. Œuvrant également dans la danse et le théâtre, elle écrit et chante en innu, en anglais et en français. De son album Taueu, récemment sorti, voici la pièce Au bout.

Soleil Launière – Au bout – Taueu – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

Le professeur australien Richard Scolyer, atteint d’une tumeur cérébrale très grave, a évité la récidive de son cancer grâce à un traitement expérimental qu’il a lui-même contribué à développer. Sa collègue et codirectrice du Melanoma Institute Australia, la professeure Georgina Long, lui a administré ce traitement basé sur l’immunothérapie, une méthode utilisant le système immunitaire pour attaquer les cellules cancéreuses. Bien que ce traitement soit difficile à supporter, entraînant des crises d’épilepsie, des problèmes de foie et une pneumonie, il a permis au professeur Scolyer de voir des résultats encourageants. Après quelques mois, une tomodensitométrie cérébrale n’a révélé aucun signe de récidive de son glioblastome, offrant un espoir immense pour les patients atteints de ce type de cancer.

En prenant connaissance de cette nouvelle, cette semaine, j’ai immédiatement pensé au film L’huile de Lorenzo !


Billet du 17 mai 2024 : Couleurs dans le ciel et dans les mots

« Je reviendrai à Montréal
Dans un grand Boeing bleu de mer
J’ai besoin de revoir l’hiver
Et ses aurores boréales »

– Paroles de Daniel Thibon, pour Robert Charlebois.

Des aurores boréales à Montréal ? Jusqu’à vendredi soir dernier, il était clair à mon esprit que le seul sens logique qu’on pouvait donner à cette strophe était la rime. Pour moi, Montréal se situait trop au sud et possédait trop de pollution lumineuse pour qu’on puisse y admirer des aurores boréales. Il faut croire que je me suis trompé.

Voici la zone, large à souhait, où les aurores boréales du week-end dernier pouvaient être vues :

Source : National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA)

Elles se sont formées à la suite d’une tempête géomagnétique de force G4 (sévère). Un tel phénomène se produit lorsque les taches solaires sont à leur maximum, c’est-à-dire lorsqu’on trouve une zone importante de la surface du soleil qui affiche une température inférieure au reste. Ce cycle solaire complet, à l’intérieur duquel on trouve ce maximum, dure 11 années. Il faut cependant remonter à 2005, soit 19 ans en arrière, pour trouver la dernière tempête géomagnétique sévère.

Ce phénomène peut aussi avoir des effets néfastes sur les réseaux et appareils électriques. Où étiez-vous le soir du 18 avril 1988 ? Je me trouvais justement au centre-ville de Montréal, alors que le Québec et une partie du Nouveau-Brunswick étaient plongés dans le noir à la suite d’une tempête géomagnétique. La direction d’Hydro-Québec s’en était montrée très embarrassée.

Quoi qu’il en soit, le ciel coloré du 10 mai 2024 a fait couler autant d’encre que le ciel noir du 18 avril 1988, pour des raisons fort différentes et plus agréables. Un ciel coloré demeurera toujours spectaculaire.


Dans le cours de français

Une autre nouvelle qui a fait couler beaucoup d’encre cette semaine est l’ajout de nouveaux mots et expressions à l’édition 2025 du dictionnaire Le Robert. Il y en a plus de 150. Et dans le lot, c’est d’ailleurs ce qui a beaucoup fait jaser ici, on trouve le verbe déguédiner et l’expression boss des bécosses, deux éléments tirés directement de notre coloré vocabulaire québécois.

À noter l’ironie, boss des bécosses fait son entrée dans Le Robert peu de temps après avoir été interdit d’utilisation à l’Assemblée nationale du Québec.

Parmi les autres nouveaux mots, notons le verbe stalker (espionner quelqu’un sur les réseaux sociaux), prompt et vocal qui deviennent des noms en plus d’être des adjectifs, chimichurri, edamame, kimchi, portobello, ainsi que surtourisme, sapiosexuel, climaticide et lithothérapie.


Dans le cours de sciences

Un article paru dans différents périodiques l’automne dernier est passé plutôt inaperçu dans les nouvelles, mais il n’en demeure pas moins important. L’exoplanète K2-18b a été découverte depuis un certain temps. Ce qui est nouveau, c’est que le télescope spatial James Webb a décelé dans son atmosphère des présences de méthane, de dioxyde de carbone et de sulfure de diméthyle, trois éléments qui, sur Terre, ne peuvent être produits que par des êtres vivants.

Des études plus poussées seront menées, d’une part pour savoir si ces gaz pourraient être produits autrement, mais aussi pour vérifier la présence possible d’eau sur K2-18b. Aurait-on trouvé une autre planète bleue ?


Dans le cours de musique

Feu de garde constitue le second album en deux ans de Bibi Club, un duo formé d’Adèle Trottier-Rivard et de Nicolas Basque. C’est aussi la deuxième fois que je vous propose une de leurs pièces en #musiquebleue. La lumière, les couleurs, voici Le feu.

Bibi Club – Le feu – Feu de garde – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

Lors d’une réunion à Turin le mois dernier, les pays membres du G7 (Italie, Canada, France, Allemagne, Japon, Royaume-Uni et États-Unis) ont annoncé la suppression progressive d’ici à 2035 de toutes les installations de centrales à charbon qui ne seront pas équipées d’un dispositif de captage de CO2. En d’autres termes, il s’agit de leurs plus anciennes centrales. Cette décision intervient après la COP28, organisée en décembre 2023 à Dubaï, où les participants s’étaient engagés à renoncer progressivement aux énergies fossiles.

Le charbon est responsable de 40 % des émissions annuelles de gaz à effet de serre, contre 32 % pour le pétrole et 20 % pour le gaz. Les pays du G7, qui représentent 38 % de l’économie mondiale, sont désormais responsables de seulement 21 % des émissions de gaz à effet de serre.


Photo d’en-tête de ce billet : Jonathan Labelle


Billet du 10 mai 2024 : 1990 et l’heure de la conscientisation

Selon un rapport publié par le Journal de Québec, 4880 enseignants permanents ont démissionné au cours des cinq dernières années. 1 Cette tendance est inquiétante, car elle représente une hausse de 76 % par rapport à la période précédente. Pendant ce temps, le nombre total d’enseignants réguliers a augmenté de seulement 7 %. Bien que le taux de démission reste relativement bas (à environ 1,8 % sur 70 000 enseignants), il est crucial de reconnaître l’urgence d’agir pour préserver la qualité de l’éducation au Québec.

La pénurie d’enseignants est un problème criant dans les écoles publiques québécoises. Nous devons faire face à plusieurs défis quotidiens : les classes surchargées, le manque de temps pour un suivi individualisé et l’augmentation constante de la charge de travail. Ces conditions de travail difficiles poussent de nombreux collègues à démissionner, ce qui fragilise davantage le système et met en péril la qualité de l’éducation offerte aux élèves.

Il importe aussi de souligner que ces chiffres ne tiennent pas compte des professeurs contractuels et des suppléants. Pourtant, ces enseignants jouent également un rôle essentiel dans le système d’éducation. Il est donc impératif que des mesures soient prises pour soutenir l’ensemble du corps enseignant et garantir une éducation de qualité pour les générations futures. L’urgence d’agir est réelle.

1 Dion-Viens, Daphnée. Écoles publiques du Québec: 4880 enseignants ont démissionné depuis cinq ans. Le Journal de Québec. Le 6 mai 2024.


Sur le réseau X (anciennement Twitter), cette semaine, quelqu’un a osé une question pertinente, directement liée à ce qui précède : que demande-t-on aux enseignants en 2024 qu’on ne leur demandait pas en 1990 ?

La réponse de Sylvain Duclos, enseignant et influenceur, est complète. Je me retiens pour ne pas écrire parfaite. Je vous invite à la lire en entier.


Dans le cours de français

Toujours sur X, mais particulièrement lorsqu’il s’appelait Twitter, je savourais chacune des publications de Bernard Pivot, décédé cette semaine. Son érudition, exprimée de la manière la plus profonde, avec en prime une touche de poésie et une dose d’humour, me rejoignait plus de cette façon que lors des émissions qu’il animait. Un simple coup d’œil sur la biographie qui coiffe son compte permet d’en saisir toute l’ampleur.

Source : X (@bernardpivot1)

Il faut remonter au 5 juin de l’an dernier pour trouver sa dernière intervention, une publication de quelqu’un d’autre qu’il avait relayée. La précédente, originale, avait été publiée deux mois plus tôt, soit le 5 avril 2023. Elle constitue en quelque sorte un court testament littéraire.

Sa complaisance envers l’écrivain Gabriel Matzneff, qui vantait à travers sa littérature ses crimes pédophiles, est cependant venue l’entacher plus de 30 ans après les faits. La publication du livre Le consentement, en 2020, écrit par une victime de Matzneff, puis le décès de Denise Bombardier, en 2023, ont tour à tour fait ressortir des archives un extrait de 1990 de l’émission Apostrophes, qu’il animait, et où il questionne l’écrivain sur un ton badin, avant que madame Bombardier ne devienne la seule personne sur le plateau à s’insurger.

Bernard Pivot fera amende honorable en 2019, juste avant la publication du livre de la victime de Matzneff, Vanessa Springora. 2 Sa sortie avait alors été effectuée trois jours après une première, dans laquelle il avait maladroitement rejeté la faute sur la mentalité qui prévalait en 1990.

2 Gibert, Vincent. Matzneff: Bernard Pivot « regrette » de « ne pas avoir eu les mots qu’il fallait ». Huffpost. Le 30 décembre 2019.


Dans le cours de français, deuxième période

Tous les matins, j’arrive très tôt sur mon lieu de travail. J’y suis chaque fois accueilli par le concierge et mes collègues du service de garde de l’école. Une de celles-ci m’a appris un nouveau mot, il y a quelques jours.

Ce mot est fifrelin. Qu’est-ce qu’il signifie ? Réponse après la bonne nouvelle de la semaine.


Dans le cours de musique

Avec les journées qui allongent et le temps plus doux qui se pointe, je vous propose cette semaine des rythmes cubains, avec Habana Café. Après des sorties en 2009 et 2014, où le groupe s’est même permis une adaptation d’un succès de La Bolduc, le mini-album Mami como me gusta a vu le jour, le 3 mai dernier. L’extrait que je vous suggère a pour titre La Mañanita.

Habana Café – La Mañanita – Mami como me gusta – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

L’histoire est simple. Une restauratrice du Bas-Saint-Laurent, en visite à Montréal, s’est fait voler son véhicule. C’est un modèle prisé par les voleurs, en édition spéciale, de surcroît. Les policiers n’ayant laissé que peu d’espoir à la victime (environ un véhicule volé sur 10 000 est retrouvé), cette dernière s’est tournée vers les réseaux sociaux.

Le réseau québécois des restaurateurs a mis la main à la pâte (quel jeu de mots !) et a rapidement propagé l’information. L’un d’eux a retrouvé le véhicule et a même fait fuir le voleur, durant l’attente des policiers.

La restauratrice récupérera bientôt son véhicule, après quelques réparations.

Bérubé, Nicolas. Des gastronomes retrouvent un VUS volé en un temps record. La Presse, Montréal. Le 8 mai 2024.


Dans le cours de français, deuxième période (réponse)

Un fifrelin est une babiole, une petite chose sans valeur. Selon Larousse, le mot est familier et vieux.


Billet du 3 mai 2024 : Ce qui vole bas et ce qui vole plus haut, plus loin

Le 30 avril dernier, le président de la Chambre des Communes du Canada, Greg Fergus, a pris une décision audacieuse en expulsant le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, de la période des questions. Cette décision a été prise suite à l’utilisation par Poilievre du terme « wacko » pour décrire le premier ministre Justin Trudeau. Certains chroniqueurs, comme Thomas Mulcair et Mathieu Bock-Côté, ont remis en question cette expulsion en réclamant même la démission du président Fergus, mais je soutiens fermement que l’expression utilisée par Poilievre, qu’on peut traduire par dingue, taré ou cinglé, était antiparlementaire.

Premièrement, il est essentiel de rappeler que la Chambre des Communes est un lieu de débat politique où les échanges doivent se faire dans le respect des règles et des normes parlementaires. Les députés ont la responsabilité de maintenir un niveau de langage approprié, même lorsqu’ils expriment leur désaccord. En qualifiant le premier ministre de « wacko », Poilievre a franchi une ligne qui ne peut être tolérée dans un contexte parlementaire.

Deuxièmement, l’expulsion de Poilievre n’est pas une atteinte à la liberté d’expression. Au contraire, elle renforce l’intégrité du processus démocratique. Les parlementaires doivent être conscients de l’impact de leurs mots sur l’image de l’institution et sur la qualité des débats. En maintenant les débats à un niveau respectueux, le président de la Chambre des Communes préserve l’intégrité du Parlement et favorise des échanges constructifs.

Bien que certains puissent considérer l’expulsion de Poilievre comme une mesure sévère, elle est justifiée. Les expressions antiparlementaires ne devraient pas avoir leur place dans notre démocratie, à Ottawa comme à Québec. Les députés ont la responsabilité de maintenir un niveau de respect et de civilité, et le président Fergus a agi en conséquence. Il est temps de reconnaître que la politique ne doit pas être un terrain de jeu pour les insultes, mais plutôt un espace où les idées et les arguments peuvent s’affronter de manière constructive.


Dans le cours d’art dramatique

Il semble que la Cinémathèque québécoise se cherche une plateforme numérique pour diffuser ses films. Il est vrai que le concept des projections en salles n’est probablement plus le mieux adapté pour contribuer au rayonnement de notre patrimoine cinématographique. Les moyens financiers de l’organisme ne se comparant pas à ceux de l’Office national du film, par exemple, un partenariat devient l’option la plus viable.

Personnellement, c’est avec l’application de Télé-Québec que j’aimerais voir ce partenariat se concrétiser. Elle est déjà très conviviale, intéressante, en plus de posséder un répertoire de films déjà bien garni, mais qui pourrait certes accroître son offre en s’associant avec la Cinémathèque.

Sous l’égide du ministère de la Culture, ceci pourrait constituer un guichet culturel des plus considérables.


Dans le cours de français

Prenez le temps de visionner ce qui suit. Je parie que, comme moi, vous ne pourrez réprimer un large sourire !


Dans le cours de musique

J’y vais cette semaine avec une #musiquebleue de circonstance. C’était difficile de choisir autre chose. Cette version, seize ans plus tard, me donne toujours des frissons.

Céline Dion, Jean-Pierre Ferland et Ginette Reno – Un peu plus haut, un peu plus loin – Spectacle de la Saint-Jean sur les plaines d’Abraham (2008) – #musiquebleue

La bonne nouvelle de cette semaine

Voici à quoi ressemblaient les palmarès des albums et des chansons sur iTunes, dimanche dernier.

Un peu plus haut dans ce billet, j’évoquais le rayonnement de notre culture cinématographique. Grâce aux Cowboys Fringants (et à Andréanne A. Malette), notre culture musicale resplendit.